Dominique Lefebvre a écrit:Aïe, j'ai du mal à croire que tu fasses ce genre d'erreur.
D'abord, lorsque tu écris "ton repère", de quoi parles-tu? D'un repère qui serait lié à un objet en chute libre dans un champ de gravité? Attention au qualificatif de "galiléen" !
Pas de problème !
D'une part, j'ai choisi une vitesse proche d'une vitesse limite de chute, cela dépend bien sûr largement de la géométrie du frein aérodynamique que tu présentes à l'air. Mais si tu préfères 30 m/s ou 40 m/s...
D'autre part, rien ne t'interdit de prendre le repère galiléen tangent au moment de la mesure.
Dominique Lefebvre a écrit:La loi de conservation de l'énergie est bien sur respectée dans ce cas. N'importe quel élève de TS sait que la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie cinétique reste constante lorsque un objet chute dans un champ de gravité (aux approximations près, faites sur la dissipation due aux frottements sur l'air, en cas de chute dans l'atmosphère...).
Ce calcul n'est valide que dans le repère du sol, et dans le vide.
Dominique Lefebvre a écrit:Je ne ferai pas d'insulte à ton intelligence. J'ai donc mal compris ce que tu voulais dire, sans doute...
Ceci dit, on s'éloigne de notre photon! Pour poursuivre la discussion sur ce sujet, acceptes-tu de considérer que le terme "photon" désigne un grain d'énergie dont le comportement n'est ni corpusculaire ni ondulatoire (c'est l'approche de Feynman dans son cours Méca 2 chapitre 37), mais autre chose? Cet "autre chose" est justement décrit par la mécanique quantique.
Peut-on partir sur cette base?
Cette base-là ne vaut pas un clou.
D'une part parce que le photon n'est pas un "
grain d'énergie" conservatif, sauf à ce que l'absorbeur et l'émetteur soient sans vitesse radiale entre eux, ce qui est un cas extrêmement particulier.
D'autre part parce que le photon, comme tout autre quanton du reste, reste 100% ondulatoire.
En revanche, il transporte un quantum de moment angulaire, ou son précurseur microphysique, dont la nature nous échappe encore en grande partie.
Avec la complication conceptuelle non encore résolue clairement, qu'un photon sur deux environ dans les règles de transition atomique, est de polarisation électrique, donc plane, et ne change donc pas l'état de moment angulaire total de l'atome (resp. de la molécule, etc.) récepteur ou émetteur. Si quelqu'un voulait bien éclaircir ce point, je demeure preneur depuis un bout de temps.
No problem en revanche pour les photons de polarisation circulaire, magnétique.
Par ailleurs, les règles de la statistique de Bose-Einstein précisent que le nombre de photons n'est jamais vraiment défini. Elles précisent aussi les conditions de leur grégarité, ce qui permet le maser et laser. Cela permet aussi la supraconductivité, par d'autres bosons : les paires de Cooper.
Enfin le photon demeure une radiation électromagnétique, il transporte donc des champs électromagnétiques, qui ont plein d'effets. Cela secoue tous les nuages électronique des matières traversées, d'où l'alourdissement de la lumière et la réfraction, voire la réflexion totale en cas de rencontre avec un solide en état métallique, et étendu (large de plusieurs dizaines de longueurs d'ondes). Cela donne aussi toute sa masse à chaque électron : "
Hé la Légion ! A moi ! On m'accélère !". Du simple fait de l'interaction avec toutes les charges rencontrées, y compris avec les paires virtuelles électrons-positrons du vide, cela transporte une pression de radiation.
Enfin, en l'état actuel de nos connaissances, le photon a la particularité vexante de voyager à temps propre nul. Toujours en l'état actuel de nos connaissances, l'émission et l'absorption sont pour lui simultanées, et pour lui la causalité s'écoule exactement autant de l'émetteur vers l'absorbeur, que de l'absorbeur vers l'émetteur.
Dernier problème, pas du tout résolu : Dans l'hypothétique et inconnaissable "
repère du photon", comment se traduit sa largeur spectrale ? En trois pseudo-périodes, tout est dit avec un laser femtoseconde. Physiquement, la différence est colossale entre une raie fine et une raie large, voire très large. Nous n'avons encore aucune idée de la façon de résoudre ce problème de façon intrinsèque.
La transformation de Lorentz ne nous transporte que d'un repère massique vers un autre repère massique, alors que ses directions propres sont sur le cône de lumière, justement non massique. Nous n'avons jamais encore résolu ce problème de perspective anthropocentrique.