Dominique Lefebvre a écrit:Concernant l'expérience des fentes d'Young, permet moi de ne pas être tout à fait d'accord, Chimomo.
Il est vrai que l'expérience initiale d'Young démontre l'aspect ondulatoire de la lumière. Mais c'est parce qu'une très grande quantité de photons sont concernés.
On peut réaliser l'expérience de Young en utilisant très peu de photons (temps de tir très court si l'on utilise un capteur optique à la place de l'écran où se produisent les "franges"). On constate dans ce cas des impacts localisés et non plus des franges. On se retrouve alors avec une approche corpusculaire de la lumière.
la différence tient dans le nombre de photons en cause! Et c'est une des origines de la mécanique quantique. En effet, si l'on répète un gand nombre de fois l'expérience, en tirant à chaque fois une petite quantité de photons et en cumulant sur la même image le résultat de chaque tir, on observe alors dans les images cumulées l'apparition des franges....
Vous avez deviné que l'on en arrive aux probabiltés... Et à l'interprétation quantique de l'expérience de Young.
Telle est la narrative hégémonique, celle qu'il est obligatoire de répéter sous peine de représailles. Toutefois celle-ci sélectionne soigneusement le tout petit corpus de faits expérimentaux qu'elle conserve, après avoir éliminé tous les autres.
La lumière polarisée plane existe, avec plan stable, sur plusieurs kilomètres ; les abeilles, les photographes et les astronomes l'utilisent. Or de la lumière-corpuscule ne peut transporter qu'une hélicité, droite ou gauche. Il est impossible d'apparier deux photons-corpuscules en fréquence et
en phase sur une telle distance pour simuler la polarisation plane réelle.
Fin de la lumière-corpuscules.
Les couches anti-reflets fonctionnent, et cela même loin des conditions d'Abbe. Simplement la fréquence favorisée diminue quand l'incidence augmente. Cela donne des minorants au diamètre d'un photon quand il passe par une couche anti-reflets : plusieurs longueurs d'ondes.
Les couleurs interférentielles fonctionnent, et avec de grands changements selon l'incidence. Les miroirs alaires des canards, les cous et têtes des colverts mâles, les agrions, les chatoiements des vanneaux huppés, les lézards verts, les écailles de nombreux poissons, dont par exemple les roucaous, et les cartes de crédits en sont la démonstration permanente. En incidence rasante, les miroirs alaires des sarcelles d'hiver passent du vert au magenta. Là encore, cela démontre des minorants aux longueurs et largeurs de chaque photon.
De nombreuses expériences ont porté sur la longueur de cohérence des photons selon la nature et la température de la source. Cela a été mesuré du millimètre aux décimètres dans le domaine du visible. Un "
corpuscule" long de plusieurs décimètres ? Vous êtes sérieux ?
Des effets de décalages fins, effets Goos-Hänchen en polarisation plane et Imbert-Fédorov en polarisation circulaire, prouvent eux aussi de la largeur non négligeable de chaque photon. Vaste liste.
Depuis Bragg père et fils, prix Nobel 1915, la radiocristallographie rend d'immenses services, non seulement en rayons X, mais aussi avec des électrons voire des neutrons si vous pouvez accéder à ces moyens expérimentaux. Quelles lois d'optique ? Fresnel 1819, Maxwell 1873. La largeur des photons et la taille des cristallites y jouent un rôle limitant sévère : loi de Scherrer. J'ai fait tomber un escroc international sur diffractogrammes X : comparaison entre la largeur des reflex de vraies argiles, et la finesse des reflex du limon de la carrière dans la plaine de Qazvin. Aussi l'usine n'a jamais pu tourner avec ce limon non plastique et non extrudable, faute d'être établie sur une carrière de matériaux adéquats - matériaux introuvables dans cette province d'Iran.
La demi-phrase fameuse écrite par Albert Einstein en 1905 : "
donc la lumière voyage par grains" est donc erronée. Comment cette erreur s'est-elle installée ? Le seul fait expérimental démontré par Planck en 1900, et Philipp Lenard, aussi en 1900, était que dans des circonstances à préciser, vous ne pouvez
acheter ou vendre de l'interaction électromagnétique que par quanta entiers
h d'action par unité de phase. A la décharge d'Einstein, les connaissances métallurgiques fines indispensables manquaient encore en 1905. Les notions disponibles sur le temps étaient encore celles d'Isaac Newton, tout à fait impropres à raisonner la microphysique. Or le macro-temps newtonien, ainsi que la causalité statistique démontrée en théorie cinétique des gaz, volent en éclats dès qu'on doit considérer les ondes individuelles que sont les photons, les électrons, etc. : une onde individuelle a un seul émetteur et un seul absorbeur. Elle ne réside pas dans le macro-temps newtonien. Or les absorbeurs et les émetteurs d'ondes individuelles sont le plus souvent tenus par une syntaxe contraignante en microphysique. Erwin Schrödinger a prouvé en 1926 que dans tous les cas qui intéressent le spectroscopiste depuis Wollaston et Fraunhofer, l'atome ou la molécule avaient des états
stationnaires avant et après, où la phase de l'onde broglienne électronique boucle exactement autour du ou des noyaux. Le photon émis ou absorbé est juste le battement entre la fréquence broglienne (intrinsèque donc) de l'état final et celle de l'état initial de l'atome ou de la molécule. L'espace intermédiaire n'a pas à être "
informé" qu'il héberge un quantum
h entier ou partiel, ce n'est pas son problème, et ce n'est pas là dessus qu'il intervient.
Contre-exemple d'un émetteur qui ignore tout d'un couple d'états stationnaires avant-après : un synchrotron. Vous n'obtenez des renseignements spectraux sur son rayonnement qu'avec des senseurs qui eux sont spectraux.
Contre-exemple d'un absorbeur qui ignore tout d'un couple d'états stationnaires avant-après : un électron dans un tube cathodique, accéléré par une ddp, voire dévié par un champ électrique ou magnétique.
Autre faute professionnelle incluse dans la narrative hégémonique : comme un tableau noir ne peut héberger qu'un nombre fini d'équations et de données, DONC la réalité microphysique d'un émetteur de photons ou d'électrons tient toute entière dans la liste que j'ai écrite, et je peux isoler des conditions initiales que je
connais. C'est écarter la preuve publiée dès 1923 par Louis de Broglie, que chaque onde broglienne est étendue dans l'espace, et qu'aucune mythique "
condition initiale" ni du reste la condition finale non plus, n'est écrantable du bruit de fond broglien. Ce n'est qu'en recommençant l'expérience de nombreuses fois qu'on peut espérer moyenner ce bruit de fond, et grâce aux grands nombres retrouver en statistique des lois simples, d'apparence newtonienne. L'objection du bruit de fond est aussi valide côté absorbeur que côté émetteur. Les transactions réussies [émetteur - espace optique intermédiaire - absorbeur] émergent de ce bruit de fond ; la grosse surprise est que chaque transfert qui en résulte est unidimensionnel, et de largeur minime, limitée par Fermat et Young. Même si quelques quatorze milliards d'années séparent l'émission de l'absorption dans notre macro-temps humain, la nature n'en a cure.