Dominique Lefebvre a écrit:...
Peux-tu nous expliquer comment tu peux affirmer qu'un photon serait des millions de fois plus gros qu'une molécule ? Si l'on prend la taille moyenne standard d'un atome (0,1 nanomètre) et si l'on suppose que le mot "taille" a un sens dans la mesure où l'on suppose savoir délimiter précisément le contour d'une molécule, alors nous aboutissons, d'après ton affirmation à des photons dont la taille serait de l'ordre de 0,1 mm !
Il y a sans doute qq chose que je n'ai pas saisi... Ah oui, les photons infra-rouges seraient-ils plus gros que les photons ultraviolets?
Quand je disais qu'il faut commencer par les faits expérimentaux...
Jusqu'à plus ample informé, on fait des interférences et des hologrammes, avec des photons. Cela dès le début du 19e siècle, par Thomas Young.
On a même fait des expériences d'interférences, avec des différences de chemin optique dépassant la dizaine de mètres, avec de la lumière visible. La seule existence des interférences prouve que chaque photon occupe longitudinalement quelques dizaines à centaines de milliers de longueurs d'onde, et que ni son émission ni son absorption ne sont des phénomènes instantanés. La distance entre deux trous d'Young ou deux fentes d'Young ne peut être arbitrairement grande, mais reste dans le domaine macroscopique. Plus finement, on constate que cette distance maximale pratique entre fentes dépend de la longueur d'onde, comparée aux distances à l'émetteur et l'absorbeur du photon, selon une relation que j'ai donnée dans la géométrie des fuseaux de Fermat.
Autrement dit, pour qu'un photon puisse passer simultanément par les deux trous, il faut que cet ensemble de trajets respecte le principe de Huyghens-Fermat, à un nombre entier de longueurs d'ondes près.
Jusqu'à plus ample informé, on fait des interférences aussi avec des électrons homocinétiques (monochromatiques si vous préférez), avec des neutrons monochromatisés, avec des atomes ultrafroids, avec des fullérènes ultrafroids, et le record actuel est avec des molécules d'insuline ultrafroides.
Là aussi, on n'est pas libres de faire passer un électron de part et d'autre d'un solénoïde, si le solénoïde est trop large. La valeur typique dans la littérature est de 60 µm, dans une réalisation de l'expérience d'Aharanov-Bohm.
Donc dans les conditions de jet électronique de cette expérience, chaque électron est donc large de plus de 60 µm, afin de réaliser les franges d'interférences, et leur déplacement selon le champ magnétique B que son parcours enserre.
Il y a encore plus étonnant : les interférométries à large base, de plus en plus utilisées en astrophysique.
Doit-on en conclure que chaque photon détecté par un interféromètre d'astronomie, était rendu là à la largeur d'un à plusieurs kilomètres ?
Là j'ai éventuellement triché un peu, en vous cachant un fait théorique. Je vous laisse le soin de vous renseigner, et de flairer le truc.