Merci beaucoup pour cette réponse encourageante.
Lostounet a écrit:D'accord mais tout x de R a un développement décimal infini (avec des 0) mais tu rajoutes que c'est pas un truc avec répétition j'imagine donc que c'est pas un "motif" qui se répète donc pas un rationnel. Tu prends donc simplement un irrationnel ?
Oui c'est la définition équivalente il me semble.
Lostounet a écrit:Juste une question... Est-ce que tout irrationnel contient nécessairement tous les chiffres de 0 à 9 ? Je pense que c'est faux vu que c'est faux déjà pour les rationnels... Mais du coup comment peut-on savoir? Parce que dans un rationnel il suffit de regarder le motif pour avoir une idée de tous les chiffres... Bref
Non pas nécessairement. Par exemple le chiffre que j'ai construit précedemment avec les nombres premiers du type 0.01101010001010001. Mais c'est nécessaire dans mon cas de le dire.
Lostounet a écrit:A chaque chiffre de 0 - 9 tu associes le nombre d'apparition de ce chiffre jusqu'à l'ordre 10^-n d'accord mais un petit problème de vocabulaire: une suite ne converge pas vers une suite mais vers un nombre ! donc a(n) c'est un nombre? A moins de parler d'une suite de suites... mais je ne sais pas ce que c'est...
Oui je me suis mal exprimé. Je voulais dire ainsi lim 0(n) - a(n) = lim 1(n) - a(n) = (...) = 0
Lostounet a écrit:Ensuite X(n) c'est quoi? Une suite?
Pour tout n,
X(1) = nombre d'apparitions de 1 jusqu'à 10^-n
X(2) = nombre d'apparitions de 2 etc?
Non c'est une suite de N dans N^2, qui a n associe la série X pour une troncature à 10^-n. La série X appartenant à { 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9 } associe les effectifs n1,n2 (...) appartenant à N. On a dans tous les cas n qui varie en fonction de la troncature à 10^(-n).
Par exemple 0(8) correspond le nombre de 0 pour une troncature à 10^-8.
Par exemple X(8) correspond à la série pour une troncature à 10^(-8)
Lostounet a écrit:Regarde cette petite expérience, j'ai fait augmenter n à chaque fois et j'ai calculé l'écart-type des chiffres:
V2 = 1.41 (e-type: 1,7)
V2 = 1.41421 (e-type: 1,4)
V2 = 1.4142135623 (e-type: 1,7)
V2 = 1.414213562373095 (e-type: 2,4)
ça n'a pas l'air de tendre vers 0 pour l'instant: pourquoi ne pas écrire un algorithme qui puisse calculer l'écart-type pour un nombre de chiffres n très grand? Comme ça on y verra plus clair.
Mes calculs sont faux ( évidemment, aurait dit zygomatique :marteau: ). On voit dans ton expérience que l'écart type a l'air de converger vers une valeur autour de 2. Pour 10^6 décimales de pi j'ai:
Nombre de 0: 99959
Nombre de 1: 99758
Nombre de 2: 100026
Nombre de 3: 100229
Nombre de 4: 100230
Nombre de 5: 100359
Nombre de 6: 99548
Nombre de 7: 99800
Nombre de 8: 99985
Nombre de 9: 100106
Ce qui donne un écart type de précisément: 2.872281323
Autrement dit l'écart type calculé par zygomatique théoriquement précedemment.
De toute façon tout ce que j'ai écrit est faux. J'ai mal compris certaines formules ( par exemple confusion avec l'écart type ). En fait ce que j'avais pas compris, c'est que la moyenne tenait en compte les 1, 2, 3 (...) 7, 8, 9; autrement dit qu'elle était coefficientée, ce qui n'a pas de sens dans les calculs que je veux faire.
Avec les décimales de pi, on peut calculer les décalages avec la moyenne:
Pour 0: - 41
Pour 1: - 242
Pour 2: 26
Pour 3: 229
Pour 4: 230
Pour 5: 359
Pour 6: - 452
Pour 7: - 200
Pour 8: - 15
Pour 9: 106
Ce qui fait un écart à la moyenne de 190 en valeur absolue. L'écart type vaut 234.71 ( sans coefficients ). Je pense que
SANS COEFFICIENTS , l'écart type relatif C = E/m = 10E/n ( ou m la moyenne, E l'écart type ) converge vers 0. Donc en gros l'écart type croit moins rapidement que la moyenne quand n devient grand.
En fait c'est comme si on piochait au hasard 10 boules numérotées de 0 à 9 dans un sac. Au bout de 10 essais, on a pas tiré forcément les 10 différentes boules, mais au bout de 10^9 essais par exemple, on aura sûrement un nombre très similaire de boules numérotées 1, 2, 3 (...).
Personnellement j'avais donc deux questions:
- quels nombres ont cette structure qui fait que leur développement décimal obéit à cette loi? Quels exemples? Sont ce les rationnels, les irrationnels, les algébriques, les transcendants, les nombres normaux? Moi je m'étais déjà demandé si cela marchait pour les irrationnels.
- comment démontrer, ou quelles outils pour démontrer qu'un nombre vérifie effectivement cette loi, hormis l'observation?
La modestie s'apprend par la répétition de l'échec.