Reprenons cette discussion intéressante (désolée, j'ai été très occupée).
pascal16 a écrit:Je confirme, que l'indépendance se construit bien dans nos têtes comme ça : p(A sachant B) = p(A). Par cette vision, on peut même voir l'influence de tel ou tel paramètre et commenter la différence, et même dire que c'est pareil quand la différence est faible.
La seconde formule est là pour éviter les cas avec un ensemble vide. On a tendance à conclure vite des choses pas toujours vraie dans le monde réel. Cette deuxième vision sera ensuite réutilisée dans les statistiques plus poussées et n'est donc pas inutile.
Pour ma part, je vois plutôt l’indépendance de 2 événements comme le maillage le plus complet possible des événements élémentaires qui composent ces 2 événements. Je m’explique. Dans un univers fini, cela correspond à ce que toutes les réalisations conjointes des événements élémentaires qui composent ces événements soient possibles. Par exemple, on lance un dé et une pièce de monnaie équilibrés. Il y a 6 réalisations possibles pour le dé et 2 pour la pièce, soit 6*2=12 réalisations possibles pour le lancer simultané du dé et de la pièce. Chaque réalisation étant équiprobable, il paraît naturel de dire que la probabilité de chaque événement élémentaire est de 1/12, donc la probabilité de l’événement « le dé retombe sur 1 et la pièce retombe sur face » est de 1/12, soit 1/6 *1/2. Par contre, "tirer l'as de coeur et tirer un coeur" dans un jeu de 32 cartes ne réalise pas le maillage le plus complet possible, car il se résume à "tirer l'as de coeur". La définition de l’indépendance par P(A inter B) = P(A) * P(B) me semble donc bien naturel.
Mais comment s’en sortir s’il n’y a pas équiprobabilité, ou dans un univers continu ? Par exemple, la pièce a deux fois plus de chances de retomber sur face que sur pile. On pourrait s’en sortir en considérant qu’il y a 3 réalisations possibles équiprobables, dont 2 faces et 1 pile, mais c’est plutôt tiré par les cheveux.
L’indépendance de 2 événements définie par « la connaissance de l’un des 2 événements n’influe pas sur la probabilité de réalisation de l’autre », me semble venir qu’après, en déduction. Et elle pose le problème de sa réciprocité, ou d'un événement dont la proba est nulle. Mais ce n’est qu’un ressenti.
On pourrait aussi définir l’indépendance de 2 événements, soit parce qu’issus de 2 expériences aléatoires indépendantes (mais qu’est-ce que cela peut vouloir dire ? il faudrait déjà définir ce qu’est une expérience aléatoire, et l’indépendance de 2 expériences), soit parce qu’issus de la même expérience mais indépendants (pareil).
Tout cela pour dire qu’il paraît finalement bien logique de définir l’indépendance par P(A inter B) = P(A) * P(B).