Abilys38 a écrit:1) Je ne savais pas que si a est régulier, f(x) = ax est injective. Y a t-il une démonstration?
Ben... oui et non... vu que c'est la définition même de "a régulier".
Rappel (de définitions) :- L'élément a du groupe G est "régulier" lorsque, pour tout x,x' de G, on a ax=ax' => x=x'.
- Une application f:X->Y est injective lorsque, pour tout x,x' de X on a f(x)=f(x') => x=x'.
Abilys38 a écrit:2) Je ne savais pas que si E est fini, f est bijective. Y a t-il une démonstration ?
Déjà, ça, écrit texto, c'est n'importe quoi vu que pour conclure "f bijective", de "E fini", il faudrait que l'énoncé contienne un "lien" entre f et E. Ce "lien" manquant est évidement que f va de E dans E, mais ça ne suffit clairement pas à prouver la bijective de f vu que, si E a plus de 2 éléments, les applications constantes de E dans E sont non bijective.
Bref,
LE résultat plus qu'archi classique, c'est que :
Si E et F sont des ensembles finis de même cardinal et si f est une application de E dans F, alors il y a équivalence entre "f injective", "f surjective" et "f bijective".Et ça tu l'as
forcément déjà utilisé de multiples fois, ne serait ce qu'en algèbre linéaire pour montrer quasiment le même résultat dans le cadre des espaces vectoriels de dim. fini et des applications linéaires.
Et il y a 36 000 façons de le démontrer plus ou moins directes (i.e. utilisant plus ou moins d'autres résultats tout aussi importants). La plus directe pourrait éventuellement être de dire que :
Si f:X->Y où X={x1,x2,...,xn} et Y={y1,y2,...,ym} sont fini, alors si on calcule le nombre d'antécédents de y1 plus le nombre d'antécédents de y2 + ... , ça fait évidement le nombre n d'éléments de X (vu que tout élément de x est l'antécédent d'un unique élément de Y).
Donc, si m=n et si f est injective, on a une somme de m=n entiers tous égaux à 0 ou 1 qui vaut n donc ils sont forcément tous égaux à 1 et f est bijective.
De même, si m=n et si f est surjective, on a une somme de n entiers tous >=1 qui vaut n donc de nouveau ils sont forcément tous égaux à 1 et f est bijective.
Et il va sans dire que, au niveau intuitif, le résultat est d'une évidence absolue : si tu colle 10 étiquettes n'importe comment sur 10 paquet (i.e. tu as une application f de l'ensemble des étiquettes dans l'ensemble des paquets) alors :
- S'il n'y a
aucun paquet avec
deux étiquettes ou plus alors c'est forcément que tu en a collé
exactement une sur chaque paquet (i.e. injectif => bijectif)
- Si chaque paquet a
au moins une étiquette, alors, de nouveau, c'est forcément que, sur chaque paquet, il y a
exactement une étiquette (i.e. surjectif => bijectif)
Abilys38 a écrit:3) Y a t-il une preuve à la propriété selon laquelle si f est une application inversible, elle est forcément bijective ?
Quelle définition donne tu à "f est une application inversible" ?
Parce que, pour moi,
par définition, "f inversible", ça veut dire "f bijective", donc le moins qu'on puisse dire, c'est que la preuve, elle est comme qui dirait, pas trop compliquée...
Sinon, on peut effectivement "jouer avec les mots" en considérant que, pour une application f:E->E, "f inversible" (sous entendu pour la loi de composition interne o), ça signifie qu'il existe g telle que fog=gof=Id_E.
Dans ce cas, il me semble qu'arrivé au stade de faire de la théorie des groupes, il serait bon de quand même maitriser un tout petit peu ce qui est le B-A-BA en ce qui concerne les application entre ensembles (quelconques) et que tu as forcément déjà vu :
- D'un coté, si f est bijective, alors elle admet une "bijection réciproque" f^-1 qui, justement, vérifie fof^-1 = f^-1 o f =Id_E.
- Dans l'autre sens, si fog=Id_E alors fog est surjective, donc f est surjective et, d'un autre coté, le fait que gof=Id_E implique que gof est injective donc que f est injective.
P.S. : Désolé si je te vexe, mais je suis quand même réellement abasourdi que quelqu'un qui fasse de la théorie des groupes puisse poser ce genre de question totalement élémentaires et qui, normalement, sont sensés être parfaitement acquis à l'issue du L1.