Salut,
Déjà, l'expression "formule de Taylor", c'est on ne peut plus vague : il y a plusieurs formules qu'on désigne sous ce vocable et certains (dont moi...) parlent aussi de "formule de Taylor" pour parler de développement limités.
Histoire de s'entendre sur le vocabulaire, il y a qu'à prendre (par exemple) la
page de Wiki comme référence pour les noms des différentes formules.
Donc à mon avis (confirme ou infirme...) ta question est de savoir quand est-ce qu'on utilise la "formule de Taylor-Young" (=développement limité) et quand est-ce qu'on en utilise une autre, par exemple celle de "Taylors-Lagrange" que tu as du voir, ou bien celle de "Taylor-Cauchy" (souvent appelée "avec reste intégral")
Si c'est bien ça la question, alors c'est relativement simple :
- La formule de Taylor-Young, avec son petit "o" ne permet (par définition même) que d'avoir une approximation de la fonction f que pour x "voisin" de xo donc ne peut être utile que pour estimer la valeur de f lorsque x est "assez proche" de xo, mais sans connaître explicitement "à quel point" il faut être proche pour que l'estimation soit correcte.
Typiquement, c'est (très) utile pour calculer des limites ou pour dire que, dans un certain intervalle ]xo-epsilon,xo+epsilon[ on a tel type de comportement de la fonction, mais sans savoir réellement quelle est la valeur du epsilon (on sait juste qu'il existe).
- Alors que les autres formules de Taylor donnent une valeur plus ou moins explicite du reste (moyennement explicite pour celle de Taylor-Lagrange vu qu'on sait pas trop combien vaut Xi, mais c'est quand même plus précis que le petit "o" du celle de Taylors-Young). Donc ça permet d'avoir une estimation non seulement valable pour les x proche de xo, mais aussi pour des x éventuellement "assez éloignés" de xo.
Ca permet aussi de trouver par exemple le signe de l'erreur commise lorsqu'on remplace la fonction par son estimation alors que bien évidement, le signe d'un petit "o", ben on le connaît pas. Bref, ça permet toute sortes de calculs concernant le fameux "reste" de la formule générale de Taylors qu'on ne peut pas avoir à l'aide d'un simple petit "o".