SI tu veut mon avis, ben avant de chercher à comprendre ce qu'est la dimension de Hausdorff d'un espace, tu ferait mieux de commencer par acquérir les bases des mathématiques qui sont indispensable à la compréhension d'un tel truc.
La "filiation logique", pour aboutir à la dimension de Hausdorff, c'est
(1) Notion de fonctions de R dans R + Notion (propre, donc pas celle du Lycée) de continuité.
(2) Bases d'algèbre linéaire : espaces vectoriels ; sous espaces vectoriels ; bases ;
dimension d'un e.v.(3) Avec (1) et (2) tu peut aborder le B-A-BA de la topologie sur R^n : espace vectoriel normé; normes équivalentes ; continuité des fonctions de R^n dans R^m ; rudiment de topologie (ouverts, fermés, éventuellement compacts).
(4) Généralisation des notions vu au (3) : espace métriques, topologie issue d'une métrique (donc topologie induite) notion de continuité entre espaces métriques + approfondissement de topologie : compacité ; connexité ; connexité par arc ; ensemble discrets, etc...
Si tu ne possède pas toute ces bases là (et il faut même bien les maitriser, y compris les cas bizarres styles l'ensemble de Cantor dans R pour comprendre l'intérêt de la notion),
alors un truc comme la dimension de Hausdorff, ça ne peut être que du charabia et tu ne risque même pas de comprendre quel est le but de la construction en question.
Sinon, si tu veut des réponses précises à tes questions :
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L'espace X dont on calcule la dimension de Hausdorff, c'est un espace métrique (c.f. point (3) çi dessus)
et ça n'a strictement rien à voir avec la notion de nombre complexe.
L'exemple "typique" d'espace métrique, c'est une partie de R^n, par exemple une "courbe" de R^2, la sphère de R^3 ou je sais pas quelle partie de R^5, etc...
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La dimension de Hausdorff de l'espace métrique X, c'est un nombre réel positif et pas du tout un truc "bizarre et saugrenu". Pour des espaces métriques "simples", c'est même un nombre entier : un point tout seul, c'est de dimension 0 ; une droite (du plan ou de l'espace, ça ne change rien) c'est de dimension 1, une courbe "régulière", c'est aussi de dimension 1 ; un plan ou la sphère de R^3, c'est de dimension 2 et, plus généralement, une surface "régulière" de R^3, ça va être de dimension 2 ; etc etc.
Par contre là où ça se corse (et c'est à ça que sert la dimension de Hausdorff), c'est qu'il existe des ensembles (par exemples des parties de R^2) dont la dimension est non entière (le
Tapis de Sierpiński est de dimension ln(8)/ln(3) soit environ 1,89) c'est à dire qu'il est plus "épais" qu'une simple courbe, mais "pas assez gros" pour être une surface. Donc si tu doit mesurer des truc concernant ce fameux tapis, ça ne sera ni des longueur (comme on le fait pour un segment ou la circonférence d'un cercle) ni des surfaces (comme on le fait pour un carré où un disque ou une sphère).
Ce que dit le fameux truc dont tu parle concernant le "tout ou rien" de Hausdorff (la mesure est soit 0, soit l'infini), ça te dit par exemple que si tu cherche "combien de mètres" il y a dans le tapis de de Sierpiński, la réponse est "autant qu'on veut" comme elle le serait si tu demandait "combien de mètres" il y a à l'intérieur d'un disque (vu qu'on peut tracer à l'intérieur d'un disque des courbes dont la longueur est arbitrairement grande).
Par contre si tu te demande "combien de mètres carrés" il y a dans le tapis de de Sierpiński, alors là la réponse est "zéro" comme elle le serait si on te demandait "combien de mètres carrés" il y a dans un segment de droite ou dans un cercle (=périmètre d'un disque).
Donc cette loi du "tout ou rien" de Hausdorff, elle ne dit absolument rien de métaphisico-je-sais-pas-quoi concernant des hyperdimensions infinie. Ce qu'elle dit, c'est que si tu prend un truc qui mesure 5
mètres carrés et que tu as l'idée (saugrenue) de te demander combien le même truc mesure
en mètres alors la réponse est "autant qu'on veut" et que si par contre on te demande combien ce même objet mesure
en mètres cube alors la réponse est "zéro".
En résumé, quand
on comprend ce que ça raconte ce truc de mesure de Hausdorff, ça semble on ne peut plus évident et naturel (et c'est là qu'on voit les danger de donner ce type de lecture à quelqu'un qui n'a pas
les bases pour les comprendre : ça devient "magique" voire "divin" exactement comme l'étaient au moyen age tout les phénomènes qu'on ne comprenait pas...)
Bref, si on veut rester dans les images "simples", ce que ça permet de faire, c'est de parler d'unité de mesures qui serait (strictement) comprise entre le mètre
m et le mètre carré
m².
Si on doit mesurer le tapis de Sierpiński (ou un morceau du tapis), l'unité de mesure, ça va être du mètre exposant 1,89, c'est à dire un truc compris entre le mètre (unité de mesure des longueurs) et le mètre carré (unité de mesure des surface).
Et concernant "
l'ensemble dans lequel on travaille", par exemple pour le tapis de Tapis de Sierpiński, ben c'est simplement R^2, c'est à dire le plan sur lequel au collège on commence à te faire tracer de simples droites et des cercles... Sauf que là, le tapis, c'est un peu plus compliqué à dessiner qu'une droite ou un cercle.