Lostounet a écrit:La différence est qu'une suite a pour domaine de définition les entiers naturels alors qu'une fonction peut-être définie sur un intervalle de R par exemple.
Donc on ne risque pas de 'dériver' une suite.
capitaine nuggets a écrit:Salut !
Géographiquement :
La courbe représentative d'une fonctionest définie comme étant l'ensemble des points
, lorsque
décrit le domaine de
ici. C'est donc quelque chose de "continue".
Si on devais faire pareil pour une suite(où on note
), sa courbe représentative est l'ensemble des points
, lorsque
décrit
. C'est donc une réunion infinie de points, donc pas vraiment "continue" comme le cas précédent.
Calculer la dérivée d'une fonction c'est exprimer le coefficient directeur de la tangente en un point quelconque de la courbe représentative. Or comment définir la tangente en un point isolé des autres ?
Algébriquement,
Pour qu'une fonction soit dérivable en un point, il faut que ce point appartiennent à un intervalle ouvert non vide du domaine de définition et que le nombre dérivé de cette fonction en ce point soit fini.
Sachant quene contient aucun intervalle ouvert, on ne peut pas calculer le nombre dérivé en un point.
pascal16 a écrit:Dans la vie courante, beaucoup de problèmes sont posés sou forme de suite car les données sont discrètes (intérêts, récolte annuels, population...) D'où l'utilité des suites.
Lostounet a écrit:Bonjour Even33,
Maintenant pour revenir à ta question, pourquoi on ne peut pas dériver une suite? Si on prend la suite:voici son graphique pour quelques valeurs de n:
Tu constates que si je veux faire le même travail que plus haut, placer A et B puis rapprocher B je suis bloqué d'office ! Si je mets A d'abscisse 1 (d'ordonnée 1), et que je place B quelque part en (1+ h) sur la "courbe de U(n)" ben je ne peux pas me rapprocher de A en restant sur la courbe de U(n) vu que 1,00001 par exemple n'est pas un entier et qu'on peut pas parler de U(1.00001)... vu qu'une suite n'est définie que pour des entiers naturels.
C'est pour cela que la fonction f de départ est prise au moins continue sur R, pour qu'on puisse bouger B de la manière qu'on veut.
Dans la pratique comme le souligne Pascal, on peut par exemple étudier la fonction f(x) = x^2 puis en déduire des informations sur la suite () pour voir si par exemple cette suite est croissante, ou autre. Mais parler de la dérivée de (U(n)) ou écrire U(n) ' est un abus qu'il faut éviter !
Attention: le fait que la fonction f soit continue n'assure pas qu'elle possède une dérivée (ie que le nombre dérivé existe en tout point et qu'il soit un nombre fini )! Mais ceci est une autre paire de manches: au lycée, cela arrive rarement.. (sauf pour la fonction racine carrée ou la fonction valeur absolue) !
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Concernant ta 2e question, je pense qu'elle mériterait une seconde discussionC'est une bonne question, car le lien n'est pas si "immédiat" ! De grands mathématiciens se sont penchés sur la question;
D'ailleurs, pour comprendre un peu il faut commencer par aborder la notion d'intégrale ! La construction de l'intégrale au lycée est celle qu'a fait le mathématicien Riemann. Il existe aussi un grand théorème que tous les mathématiciens aiment: le théorème fondamental de l'analyse qui fait le lien entre la dérivation et "faire l'inverse", la primitivation. Donc mon conseil: il faut bien saisir les dérivées, puis les primitives puis le calcul d'aires pour comprendre ce lien !
laetidom a écrit:Très très intéressants échanges !! moi aussi Even j'avais tiqué sur le "dérivé" pour une fonction et non pour une suite, maintenant c'est extrêmement clair !! Superbe !! M E R C I !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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