Masterbech wrote:
> "GuizLolo" a écrit dans le message de news:
> 41b02312$0$1799$626a14ce@news.free.fr...[color=green]
>> Bonjour tout le monde.
>>
>> J'ai l'équation suivante à résoudre dans le corps des matrices
>> carrées de dimension 2 à coefficients réels:
>> X²+X=A avec A =matrix((1,1),(1,1)) (E1)
>> En posant X matrice carrée de la forme ((a,b),(c,d)) et en
>> dévellopant ,>
> C'est une technique barbare et peu généralisable en dimension
> supérieure Voici la "bonne" technique. De façon immédiate, A^2=2A
> donc le polynôme X^2-2X=X(X-2) est annulateur pour A et il est scindé
> à racines simples sur R donc A est diagonalisable sur R.
> Soit a (resp. x) l'endomorphisme dont la matrice dans la base
> canonique de R^2 est A (resp. X)
> alors a est diagonalisable sur R^2 et l'on a
> x^2+x=a ainsi ker(a)+ker(a-2Id)=R^2
> Puisque a est un polynôme en x, il commute avec x donc x commute avec
> a
> Il est aisé alors de vérifier que ker(a) et ker(a-2Id) sont stables
> par l'endomorphisme x
>
> Puisque dimker(a)=dim(ker(a-2Id))=1 (on le fait à la main), si t est
> un vecteur propre de a, alors t appartient à ker(a-sId) (s=0 ou 2) et
> comme t est non nul et ker(a-sId) est de dimension 1 alors
> ker(a-sId)=Vect(t). La stabilité de ker(a-sId) par x implique que
> x(t) appartient à ker(a-sId)=Vect(t) donc il existe un réel c_s tel
> que x(t)=(c_s)*t autrement dit t est un vecteur propre pour x.
> Si l'on fixe une base (e_1,e_2) de R^2 formées de vecteurs propres
> pour a alors cette base (e_1,e_2) est aussi une base de R^2 formée de
> vecteurs propres pour x. Si A' (resp. X') représente la matrice de a
> (resp. x) dans cette base, on a
> A'=diag(0,2) et X'=diag(c_1,c_2).
> L'égalité x^2+x=a implique que X'^2+X'=A' ce qui se traduit par
> (c_1)^2+(c_1)=0 et (c_2)^2+(c_2)=2
> (c_1=0 ou c_1 = -1) et (c_2 = (-1+sqrt(5))/2 ou c_2 =
> (-1-sqrt(5))/2) (c_1=0 et c_2 = (-1+sqrt(5))/2) ou (c_1=0 et c_2
> = (-1-sqrt(5))/2) ou (c_1 = -1 et c_2 = (-1+sqrt(5))/2) ou (c_1 = -1
> et c_2 = (-1-sqrt(5))/2) Réciproquement, si x est un endomorphisme de
> R^2 dont la matrice dans la base (e_1,e_2) est
> diag(c_1,c_2) alors diag(c_1,c_2) ^2 + diag(c_1,c_2) =diag(0,2)
> x^2+x=a
> Si P désigne la matrice de changement de base de la base canonique de
> R^2 dans (e_1,e_2), on obtient que X=PX'P^(-1) et A=PA'P^(-1)
> Ainsi l'équation X^2+X=A admet 4 solutions données par
> X=Pdiag(c_1,c_2)P^(-1)
>
> Par cette méthode, on vient de montrer que si X commute avec une
> matrice A de taille n et possédant n valeurs propres distincts (donc
> n espaces propres distincts, chacun de dimension 1) alors X est
> diagonalisable dans une base formée de vecteurs propres pour A, i.e.
> X et A sont codiagonalisables.
>
> Par contre, si dim(ker(a-sId))>1, tu ne peux plus affirmer que x(t)
> est colinéaire à t, i.e. t est un vecteur propre pour x, mais
> "seulement" que ker(a-sId) est stable par x. En combinant les bases
> issues des différents espaces propres et en les regroupant (on dit en
> les concaténant), tu obtiens une base de R^n dont la matrice de x
> dans cette base est par bloc.
>
> Par cette méthode, tu peux attaquer simplement les exercices 3.1.23
> question 2 page 11, à
>
http://abdellah.bechata.free.fr/telechargement/spe/pdf/colles.pdf> l'exercice 5.12 page 10, 5.18 et 5.19 page 11, 5.39 et 5.40 page 14,
> 5.43 page 14 à
>
http://abdellah.bechata.free.fr/telechargement/spe/pdf/exo_spe.pdf,
> exercice
> 1.1 page 1 à
>[/color]
http://abdellah.bechata.free.fr/telechargement/spe/pdf/mpplus/2004_2005/corr
> ige_colle05_applications_lineaires_determinants.pdf
> et beaucoup d'autres (c'est une source inestimable d'exercices !!)
>
> ********************
> http://www.mathematiques.fr.st
> ********************merci beaucoup pour ces explications oh combien précieuses!!!
les liens vers les exos sont magnifiques
encore merci bcp!
Lolo