Commence-t-on jamais les Mathématiques ?

Discussion générale entre passionnés et amateurs de mathématiques sur des sujets mathématiques variés
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Lostounet
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Commence-t-on jamais les Mathématiques ?

par Lostounet » 05 Fév 2010, 16:46

Bonsoir :id:

Alors voilà. Je me pose toujours cette question. Qui revient. Et revient. Revient sous d'autres formes.

Témoignages, Légendes , Entourage... Amis en difficulté. Comment ?

Je vous explique:

Les Mathématiques n'ont pas toujours été très amusants pour moi. Ce n'est que depuis la cinquième que j'ai commencé à m'y intéresser.
Mais il arrive que mes amis aient déjà commencé à tomber dans le "Grand Vide des Mathématiques".
Des personnes qui, en sixième, me devançaient, et de loin, se retrouvent aujourd'hui avec des résultats bien plus bas que moi. (Sachant que je n'ai fait aucun effort supplémentaire.)

Pourquoi une personne est-elle moins bonne qu'une autre en mathématique ?

Une personne bonne en maths risquerait-elle de "perdre le fil" dans quelques années ? Est-ce que je risque de "faillir" moi aussi? Et de détester les maths aussi rapidement que je les ai aimées ?

L'année prochaine, je ne serai plus au 'Collège', mais au 'Lycée'. Et à vrai dire, je m'inquiète beaucoup, je redoute ce passage en stade supérieur. Non pas pour les autres matières, mais en particulier pour les mathématiques.
En primaire, je n'étais pas très mathématicien. Je détestais les maths. Est-ce que je risque de ne plus aimer les maths plus tard ?

Je suis du genre à toujours vouloir chercher des explications; J'aime trouver le 'pourquoi' pour tout. Mais cette façon de faire a réussi à m'égarer en physique-chimie, ou encore en SVT - j'arrive toujours à des résultats excellents, mais je n'éprouve aucun intérêt pour ces matières parce que le "pourquoi?" ne marche pas.

Les Mathématiques deviennent-elles plus difficiles, voire 'impossibles'? Arrive-t-on jamais à un "point of no return" en maths ; Quand on ne parvient plus à trouver le pourquoi ; Quand on ne peut plus faire preuve de créativité et quand on est incapable de dominer les notions, comme en collège ?
Ou bien, au contraire, ça devient plus intéressant ?


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Anonyme

par Anonyme » 05 Fév 2010, 17:48

Je me pose les mêmes questions pour le passage lycée/prepa :zen:

Finrod
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par Finrod » 05 Fév 2010, 18:01

Tout le monde se pose ce genre de question s'il se sent concerné par les maths.

J'ai fait une prépa physique car je pensais les maths trop difficile.

J'ai fini quasiment premier en maths et dernier en physique. Donc difficile de prévoir à mon avis.

Les maths sont entre autre une question de Mémoire et de capacité d'abstraction. Il faut comprendre les méthodes, ce qui permet de les mémoriser puis être capable de s'en souvenir, même lorsque le temps a un peu passé.

Plus le niveau augmente, plus les méthodes se dissocient du cours et augmentent en nombre. A-t-el point que certaine méthodes de résolution d'exo font partie des choses indispensable à savoir en prépa (Van der monde etc...).

Typiquement, la prépa est difficile car c'est du bourrage de crâne, la quantité d'information à retenir est trop importante, à moins d'être doué et de bosser en grande quantité.

ffpower
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par ffpower » 05 Fév 2010, 18:20

Ah ca, le niveau de maths monte, monte..et c est pas sur qu il s arrete de monter lol Lycée, prepa, master, these.. Et a chaque fois ya une gros gap à franchir et a chacun d entre eux y a des gens qui se "paument" en chemin. Je n'ai jamais eu de difficultés en maths sur toute ma scolarité, tranquillement 1er, je me suis toujours dit que la recherche c était pour moi, et pourtant, maintenant que je suis en these donc plus ou moins dans le milieu de la recherche, ben je commence a avoir des doutes, que cette nouvelle barriere c est pas du tout sur que je la franchisse...Et même pas mal de chercheurs doivent probablement complexer par rapport a certains génies auxquels ils n arrivent pas a la cheville..

Donc voila, je ne pourrais certainement pas te rassurer, le phénomene auquel tu fais allusion ne s arretera pas, y aura toujours un risque. Mais dis toi que même si tu commences a ne plus suivre, il y aura toujours moyen de faire des maths pour toi même en t amusant, à ton niveau, et de progresser a ton rythme...

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fatal_error
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par fatal_error » 05 Fév 2010, 18:41

salut,

ben comme dit Finrod, ca dépend, des fois on aime, des fois on aime pas. Pour ma part, l'algebre linéaire et les dev limités ca ma blasé, alors que les séries et les formes quadratiques j'ai kiffé (cqui veut pas dire que j'étais spécialement bon hein ;( ).

C'est le risque de prendre une formation full math. Si tu te rends compte que ca te fait chier, ben t'es niqué, faut repartir ailleurs et c'est pas forcément facile.

Toujours est-il que tu peux faire des math pour toi même, qui ne sont pas au programme, et à ton rythme comme l'a dit ffpower.
Que tu fasses une formation qui comprend des math, ou pas.
la vie est une fête :)

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Ben314
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par Ben314 » 05 Fév 2010, 19:53

Salut,
Si tu veut mon avis, tant que tu raisonnera comme ça :
Lostounet a écrit:Je suis du genre à toujours vouloir chercher des explications; J'aime trouver le 'pourquoi' pour tout. Mais cette façon de faire a réussi à m'égarer en physique-chimie, ou encore en SVT - j'arrive toujours à des résultats excellents, mais je n'éprouve aucun intérêt pour ces matières parce que le "pourquoi?" ne marche pas.
Il n'y aura pas de problème.
En 25 Ans de carrière, tout les étudiant que j'ai vu "décrocher" à un moment (et c'est hélas la grande majorité) sont ceux qui, commençant à ne plus comprendre le "pourquoi" ils font les calculs se mettent à essayer de remplacer la compréhension par de l'apprentissage plus ou moins 'béte et méchant'. Dans ce cas, à plus ou moins long terme, ça ce met à coincer 'grave'...
Donc continue surtout à te demander le 'pourquoi' des choses et évite comme la peste les 'recettes qu'on apprend par coeur sans savoir d'où ça vient'.
Je suis pas sûr qu'au lycée se soit toujours super facile d'avoir le 'pourquoi' des choses (à mon avis, ça risque fortement de dépendre des profs que tu aura...) mais tu pourra toujours poser la question du 'pourquoi' ailleurs (par exemple sur le forum !!! :zen:)
Qui n'entend qu'un son n'entend qu'une sonnerie. Signé : Sonfucius

ffpower
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par ffpower » 05 Fév 2010, 19:56

C'est pas faux..C'est plus souvent les méthodiques qui décrochent que les curieux..

Finrod
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par Finrod » 05 Fév 2010, 20:04

ben comme dit Finrod, ca dépend, des fois on aime, des fois on aime pas. Pour ma part, l'algebre linéaire et les dev limités ca ma blasé, alors que les séries et les formes quadratiques j'ai kiffé (cqui veut pas dire que j'étais spécialement bon hein ;( ).


C'est exactement l'inverse pour moi, je n'ai jamais touché une forme quadratique (c'était pourtant au programme de mes concours en prépa) mais j'adore les dl et l'algèbre.

En général, on est plus efficace quand on aime le sujet. Mais ces 4 Sujets là sont particulièrement délicats donc aimer n'est plus suffisant.

Benjamin
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par Benjamin » 05 Fév 2010, 20:22

Salut,

Pour ma part, j'adorais les maths au collège et lycée et j'aimais la physique sans plus (en grand partie à cause des profs de maths et physique, désolé pour ces derniers). Donc tout naturellement, je suis allé en MPSI. Et là, j'ai détesté les maths et adoré la physique.

Car en fait, j'ai un raisonnement contraire au tien ;) Le pourquoi des choses, je le trouve en physique, et le maths ne sont alors pour moi qu'une "cuisine" utilisée par les physiciens.

En prépa, on fait beaucoup de technique, et je n'ai jamais trouvé un intérêt quelconque à calculer l'intégrale triple de je ne sais quelle série. Utilisation bourrine de théorèmes, bref pas grand chose de merveilleux selon moi. C'est bien pour ça que je préférais largement l'algèbre à l'analyse. En rentrant en MPSI, j'étais sûr de faire MP. Au final, heureusement que la filière PSI existe sinon je pense que j'aurais morfler (d'ailleurs, je crois que je ne serais pas passé en MP si j'ai bien compris à l'époque).

Il est donc difficile de répondre à ta question, mais en même temps, ce n'est pas un problème. Le tout sera de trouver le métier que tu aimes. Aujourd'hui, tu kiffes les maths, mais si demain c'est l'économie, où sera le problème ? ;)

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Lostounet
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par Lostounet » 05 Fév 2010, 22:16

Merci pour vos réponses. Je les ai toutes lues.

En conclusion, on peut dire que tout est relatif; ça dépend de la personne, ses gouts, ses préférences ?
J'ai particulièrement apprécié la réponse de Ben (bien que toutes les réponses soient intéressantes), peut-être parce que j'y ai senti quelque chose de concret ?

Que la discussion continue :), elle m'intéresse et vous aussi, j'espère. :++:
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Ben314
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par Ben314 » 05 Fév 2010, 23:38

Comme je suis le seul à ne pas l'avoir encore dit, je "plussois" sur tout ceux qui disent que tu as encore largement le temps de changer d'avis : les maths (et les autres matières) que l'ont fait au collège ne sont pas vraiment les mêmes qu'au lycée, ni les même qu'en prépa ou en licence à la fac... Je pense qu'il y a aussi une trés grosse influence des profs que tu auras : si tu tombe sur un prof de physique, de biolo, de chimie...qui arrive à te faire partager une passion, cela peut fortement influer.

Comme chacun y vas de son petit couplet sur sa propre expérience, personellement, environ jusqu'à bac +2, il n'y avait pas grand chose qui m'attirait à l'école : j'avais des "facilitées" en math en ne faisant pas grand chose et... beaucoup moins de façilité ailleurs (il faut dire que j'en faisait pas tellement plus...). Comme c'était la grande époque des "math. modernes" avec un énorme coeff. sur les math, ça passait, mais limite.
Du Cours préparatoire au BAC+2, j'ai voulu succéssivement être paysan, garagiste (les mobylettes...), ébéniste, electronicien, puis informaticien (l'époque des tout premiers Apple II, tu risque pas de connaitre...)
Comme à l'époque, il n'y avais quasiment rien en info au niveau bac, j'ai fait des math.
Ce n'est devenu une passion qu'au moment de ma licence (le L3 actuel).

Tout ça pour dire que, comme les autres, j'ai changé plusieurs fois d'avis...
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alavacommejetepousse
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par alavacommejetepousse » 07 Fév 2010, 08:27

oui tout est relatif car à l'inverse certains ont pu être bons à l'école du début à la fin, aimer tout, mais n'avoir qu'une seule envie : faire des maths. Je pense que c'est avant tout une affaire de forme d'esprit et que même dans cette forme on rencontre beaucoup de diversité.

Sylviel
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par Sylviel » 12 Fév 2010, 21:03

Plusieurs choses, en commençant par un petit déballage perso:
- en terminal j'étais pas mauvais, mais les cours ne sont pas passionnant. J'ai eu la chance d'avoir une prof de physique qui m'a fait participer à des olympiades de chimie, donc la chimie m'a parut sympa. J'ai fait une prépa PC (plutôt bien coté), j'ai vite compris que je préférais les maths. J'ai bien réussi mes concours, et maintenant je fais des maths appliquées...
- Pour ton cas particulier, au vu de tes questions et de ta curiosité je pense que tu n'as vraiment pas à t'en faire pour le lycée. A la rigueur je craindrais plus que tu ne trouves pas les maths du lycée à la hauteur de ce que tu voudrais, plutôt que l'inverse...
- et je rebondis en te disant qu'il ne faut pas hésiter à aller voir ailleurs. Ici en particulier, mais aussi du côté des olympiades, dans certains bouquins (le démon des maths est très bien, le théorème du perroquet peut t'amuser...). Et puis s'il y a des choses qui te sembles pas claires, ou pas bien définies encore une fois viens poser des questions : au Lycée il y a plein de choses qui sont très mal définies (pour des raisons de simplicité, même si cela est criticable).
- J'ajouterais une remarque que m'a fait un chercheur il y a quelques temps : commence par faire des sciences, et des maths en particulier, si tu aimes ça, il est plus facile de basculer vers d'autres matières plus tard. C'est pas entièrement vrai, mais quand même, c'est pas pour rien que les ingénieurs prennent les places des commerciaux alors que l'inverse n'est pas possibe ;-)
- Au sujet du "niveau" des autres, et du tien, je dois avouer qu'un des enseignement de la prépa c'est que nous n'avons pas tous les même capacités, et ce n'est pas qu'une question de travail. Mais la rapidité de reflexion ne fait pas tout, l'ingéniosité et la curiosité font beaucoup aussi... Donc tu verras des gens décrocher en 2nd, d'autres en 1ere, d'autres, quasiment tous, en prépa...
- Enfin j'insiste : s'il y a des choses qui t'intéressent et t'amuses il ne faut pas hésiter à aller voir, il faut refuser d'écouter les trucs du genre "3-5 c'est interdit car on ne peut pas descendre en dessous de 0" comme j'ai pu l'entendre en primaire, et poser des questions. Si tu as la chance d'avoir des gens que tu connais près de toi qui peuvent répondre tant mieux, sinon il y a plein de gens ici qui sont prêt à t'aider (et moi le premier ;-)
- ah si, quand même, le leitmotiv des physiciens c'est aussi le "pourquoi", ça ira mieux au lycée car on donnera un peu plus de pourquoi, mais si tu poursuit après tu verras que la physique est dominée par le pourquoi plus encore que les maths. En effet les maths partent de "postulats", des hypothèses générales que l'on fait. On dit : soit ceci et cela. On vient alors de créer un monde que l'on va explorer (armé de sa tête, de son crayon ou sa craie, et parfois d'un ordinateur) pour en découvrir tous les recoins. Alors que la physique regarde la réalité et dit : pourquoi ? Construisons un modèle mathématiques qui donne des résultats "juste" au sens physique c'est à dire valables sous certaines conditions et pour une précision donnée. Et on fait des expériences pour trouver une différence entre le modèle mathématique et la réalité, et alors on dit... pourquoi ?

P.S : je mets ici un lien vers une conférence d'un prof extraordinaire et très divertissante http://www.espace-sciences.org/jsp/fiche_actualite.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=1219389979344&LANGUE=0&RH=CONFERENCES
P.P.S : quand meme plus le temps passe et plus les maths sont intéressantes ;-)
Merci de répondre aux questions posées, ce sont des indications pour vous aider à résoudre vos exercices.

 

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