Bonsoir.
Sans vouloir pinailler, je pense que c'est encore faux.
On peut construire une fonction strictement croissante dont l'ensemble des discontinuités (bien que dénombrable) est dense et dont l'ensemble des points de continuité est également dense.
Par exemple la fonction "dédoublement des chiffres binaires" de [0,1[ dans lui-même (qui à .01011010001... par exemple associe .0011001111001100000011...) répond à ces critères. Ses points de discontinuité sont les nombres dont l'écriture binaire est finie. On peut facilement la prolonger à

tout entier si on en a envie.
Eh bien pour une telle fonction

, on ne peut pas dire, même localement, qu'elle coïncide presque partout avec un homéomorphisme.
En effet, soit

un point de continuité de

et soit

tel que

coïncide avec une fonction continue

presque partout sur

.

et

coïncident forcément en tous les points de continuité de

sans quoi l'ensemble

contiendrait un petit intervalle et serait de mesure non nulle.
Soit

un point de discontinuité de

. On approxime

par la gauche par une suite

de points de continuité de

et on a bien sur
=f(d^{-}))
. De même, en approchant

à droite par une suite

de points de continuité de

, on a
=f(d^{+}))
et ceci contredit la continuité de

en

puisque
\neq f(d^{+}))
par hypothèse.
Pour conclure, je dirai que l'énoncé de Rosie est purement ensembliste. Il ne suppose pas qu'on a contruit une mesure sur la tribu de Borel. Il faut donc y répondre sans employer l'expression "presque partout", à moins de montrer proprement que la mesure choisie est sans influence sur le résultat.