On peut bien définir la suite Un par : U0 = 1 et U_n+1 = U_n + (-1)^(n+1).
où le "+" est "la" somme bête et gentille que l'on connaît.
Une manière propre d'exprimer la somme A est de dire que A est la limite de la suite Un
quand n tend vers l'infini. Le problème c'est que cette limite n'existe pas.
(ou du moins pas dans R en tout cas)
Cependant les mathématiques sont toujours pleines de surprises :
Un nombre réel par exemple est un nombre qui a un nombre fini de chiffre (non nuls) avant la virgule, et un
nombre infini de chiffres après la virgule.
Et si on s'intéressait aux nombres qui ont un nombre infini de chiffre
avant la virgule, et un nombre
fini de chiffres (non nuls) après la virgule.
Par exemple considérons le nombre : .....9999999 (avec une infinité de 9 vers la gauche.
ajoutons 1 à ce nombre on a ......999999+1=.....00000=0 (car la retenu se propage à l'infini).
autrement dit : ....99999= -1 <-> .....11111= -1/9
ce qui peut s'écrire aussi : 1 + 10 + 100 + 1000 + .... = -1/9 (où le "+" est le "+" bête et gentil que l'on connaît).
Ce que je vous raconte ci-dessus est correct, sauf qu'on est plus dans le monde des réels que l'on connaît,
mais dans celui des nombres p-adiques (enfin presque, car ici l'exemple que j'ai donné est en base 10 et 10 n'est pas premier, mais l'idée est là).
Et il se trouve que la topologie des nombres p-adiques est complètement différente de la topologie sur R.
Et donc la notion de "convergence" (qui dépend de la topologie choisi) n'a plus du tout le même sens.
Donc dans l'exemple que j'ai donner, ce n'est pas tellement l'opération d'addition qui est en cause mais
la notion de convergence qui change.
(En fait R est une façon de compléter le corps des rationnels Q, et les nombre p-adiques en est une autre,
j'ai lu ça ici :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_p-adique)
Après ma culture s'arrête là, je n'ai jamais étudié la théorie des nombres p-adique et je n'ai absolument
aucune idée si cela a un lien avec le résultat 1+2+3+...=-1/12.