par Alpha » 26 Aoû 2005, 19:09
Salut à vous
Personnellement, je n'ai pas toujours aimé les maths.
Au collège, je n'y étais pas mauvais, mais j'étais surtout un littéraire, je lisais pas mal, mais ne m'intéressait pas trop aux maths. Ca me paraissait sans intérêt, et puis comme je ne m'y intéressais pas, ça me semblait même un peu compliqué.
Puis, au lycée, j'ai eu, en seconde, un professeur qui m'a rendu les maths intéressantes. Il était, selon moi, pédagogue, et se mettait à la portée des élèves (enfin, de ceux qui travaillaient un minimum). De plus, j'étais un peu stressé aux ds de cette matière, et il m'a mis en confiance. Alors, j'ai vraiment commencé à m'y intéresser.
Et, ô surprise, j'ai commencé à avoir de bonnes notes! J'ai commencé à vraiment aimer ça! Et j'ai compris que mon manque d'intérêt était une erreur, basée sur un jugement trop rapide de ce qu'étaient les maths (mais c'est aussi un peu parce que ce qu'on fait au collège n'est pas très intéressant).
Peu à peu, j'ai progressé en maths, je me suis passionné pour cette matière (et pour la physique aussi) et aujourd'hui me voici en MP*.
Il y a eu une période où je découvrais pour ainsi dire les maths, c'était au début du lycée, et j'avais le sentiment qu'il y avait quelque chose d'un peu métaphysique là-dedans : tout semblait si bien marcher, la "réalité" des maths s'adaptait tellement bien à nos conceptions et à notre intuition! Mon intérêt à donc été d'abord suscité par l'impression qu'il y avait une sorte de magie là-dedans.
Et puis, par la suite, et surtout en MPSI, j'ai vu à quel point tout, en maths, avait une base, tout s'appuyait sur des définitions, sur ce que l'on avait mis. Je m'en étais déjà rendu compte avant, certes, que tout ce qu'on trouvait découlait de ce qu'on avait mis dans les maths (les axiomes, les définitions), mais là, c'était encore plus frappant.
Et c'est là aussi une autre forme de magie qui s'opère : comment ne pas être admiratif devant cet imposant édifice, où tout s'accorde parfaitement, juste en ayant posé quelques bases et en ayant laissé la raison faire le reste!
Et quelle solidité! Cet édifice est inébranlable, toutes ses pierres, on ne peut les enlever, car on a justifié pourquoi elles étaient là, et les enlever, ce serait nier le bon sens.
Seule la raison peut construire l'édifice. Et la raison est seule devant un problème mathématique. Seule avec ce qu'elle a elle-même mis dans les mathématiques. J'ai tel problème qui porte sur telle chose, et cette chose a été définie de telle façon, et maintenant, je dois me débrouiller avec cette définition et avec la logique, et je dois voir comment parvenir, avec tout ça, au résultat. J'ai les moyens de le faire, et pourtant, je ne trouve pas, je bute sur la chose, et il me faudra un certain temps avant que mon esprit trouve le bon chemin, et accède à la lumière. Et cette quête vers la lumière, c'est, selon moi, une aventure extraordinaire.
C'est cela que je trouve formidable dans les mathématiques.
Amicalement