Je me suis inscrit en avril, on est en juillet, je reviens pour discuter maths comme j'en avais l'intention.
Par cette sorte de témoignage, je ne cherche pas à troller, déchainer les passions, taper sur quelqu'un ou autre,
au contraire, si ça peut en aider certains ou m'apporter des retours qui me feront avancer dans mes réflexions,
je ne cherche que ça

Je vous prie de pardonner les éventuelles erreurs de frappes qui seraient passée à la trappe.
Enfin, ce qui est inscrit ci-après, ne sera probablement plus valable dans quelques temps, après quelques échanges,
je suis arrivé à ce qui suit par mes maigres moyens, et tenterais d'être ouvert quant aux réponses pour peu que ce soit construit

Bonne lecture

alors voilà,
Comme je le dit dans ma présentation, j'ai 30 ans, un BTS d'électronique en poche malgré des notes en maths
pendant le BTS qui ne volaient pas bas mais plutôt au niveau sous terrain, genre centre de la terre

Je voulais donc partager une réflexion, mon expérience/ma relation aux maths et entamer une discussion,
plus à la périphérie du domaine, qu'en plein coeur du détail "technique".
Pour planter aussi globalement mon contexte, il faut savoir qu'au jour d'aujourd'hui j'ai déjà
traversé pas mal de crasses qui ont eues de sacrés retentissements sur ma santé depuis quasiment Mathusalem.
Je pense également avoir été dyslexique non détecté, j'ai souvent confondu les b et d jusqu'il y a peu,
mais depuis petit j'ai la parade de visualiser un mot commençant par l'une ou l'autre des lettres.
Il y a également qu'en tant qu'électronicien, je suis censé avoir à faire avec certaines notions/unité comme les DB (DéciBel) que
je n'ai jamais réussi à intégrer/appréhender malgré les relectures de définitions...
Bref
Pour ce qui est de mon rapport aux maths :
Je me suis rendu compte qques temps après mon inscription sur ce forum, que j'ai voulu
initier ce topic par colère, pour un 0 pointé sur les nombres relatifs en 4è, avec le commentaire "il faut travailler plus sérieusement".
Pas de rancune particulière envers mon prof, simplement que ma situation à ce moment n'était pas simple.
Là je viens en paix, ma situation actuelle fait que je ne peux pour le moment avoir un emploi, mais je souhaite me diriger
vers l'informatique à l'avenir. Pour avoir passé pas mal de temps à programmer pour mes montages électroniques,
je me suis peu à peu rendu compte de l'utilité des maths en programmation.
Aujourd'hui, je considère que le fin du fin est de coder une équation proprement, plutôt qu'avoir à vérifier chaque valeur mesurée.
L'an dernier j'avais entamé des révisions via le CNED sur le programme de maths des 2 ans de BTS.
Ma santé ne m'a pas permis d'aller au bout, mais ça a été une expérience très enrichissante.
Au travers du 1er chapitre, les vecteurs, je me suis rendu compte qu'en fait équation et géométrie sont simplement 2 angles
différents pour aborder un même objet abstrait.
Pour moi qui ait une formation de technicien, les maths sont un ensemble d'outils dans lesquels ont peut aller puiser pour résoudre,
déterminer, exprimer ou définir le comportement d'un système. Ce n'est que plusieurs années après avoir quitté l'école que j'ai fait
le lien entre nos cours de maths et nos cours de physique appliquée/électronique...
Les équas diffs qu'on voyait le vendredi matin, servaient à étudier les condensateurs le vendredi après-midi...
Ensuite, j'ai souvent entendu les remarques classiques, "t'aimes bien te faire mal au crâne", "ça nous sevira à rien",
"les maths c'est dur/compliqué", ou l'opposé : "j'aimerais reprendre des études mais pas envie de refaire des maths",
ou "j'aimerais reprendre des études mais je sèche en maths", ou encore "je passe en 1è S, je vais devoir m'accrocher en maths"...
Pour une part, faut voir de qui ça vient, pour une autre part, faut voir comment on éveille la curiosité pour cette matière.
En sortant de mes études, j'avais rien capté du programme, par manque d'intérêt, manque de travail, c'est certain,
et par incompréhension totale du contexte global. J'étais passionné par la pratique de l'électronique, on s'est évertué
en vain à me faire gober de la théorie mathématique, c'est à peu près le sens que ça avait à l'été 2004.
Là où je voudrais en venir :
Lors de mes révisions l'an dernier, j'ai vraiment regretté la méthode d'enseignement. Je ne veux pas taper sur les profs,
ils sont pour la plus grande part très bien formés, je pense. Mais ils sont tenus au référentiel de la section dans laquelle il enseignent.
Dans ma situation, certainement particulière, je pense que cette méthode n'est pas vraiment adaptée.
L'anecdote des nombres relatifs en 4è a certainement calmé mon intérêt pendant des années.
Et ce commentaire "il faut travailler plus sérieusement" m'a suivi des années.
La réflexion que j'ai eue après mes révisions avortées, est que ces profs compétents pour la plus grande part, leur somme
de connaissances et compétences est à mon petit avis très mal utilisée.
J'ai discuté il y a qques années avec un éducateur aujourd'hui docteur en socio, qui m'expliquait avoir quitté l'école tôt par
échec scolaire, me décrivant le système comme élitiste. Où c'est à nous de nous adapter au système plutôt que l'inverse.
Je suis issu d'une formation technique, j'ai mangé de la théorie au lieu de pratiquer...
Pour prendre un exemple concret, les systèmes servant aux régulateurs de vitesse des voitures étaient au programme
il y a 10 ans quand j'étais à l'école, on n'en a pas touché 1 réellement, ni appris à les régler.
On a seulement ingurgité une bonne quantité de détails superficiels, sans le voir globalement fonctionner dans la réalité.
Ce système est bardé d'objets mathématiques, transformée de Laplace et autres, on aurait pu l'étudier dans le cas d'une
régulation quelconque d'un phénomène physique, qu'on peut étudier grâce à tous ces outils mathématiques abordés.
Il n'y a aucun aller-retour entre les matières qui sont découpées en micro-chapitres paraissants déconnectés les uns des autres.
C'est le plus gros reproche que j'ai à faire à cette méthode. Car tout est lié, à une bête équation de droite "dans le plan" ou en 2D,
on peut appliquer une belle quantité de transformations, envisager cela sous forme de vecteur, de droite géométrique ou
équation à résoudre, faire le lien avec les vecteurs de force en mécanique qui étaient au programme de 1è et terminale,
faire des changements de repères, en arriver et expliquer les fameux torseurs dont personne ne comprennait le sens et l'utilité...
En gros on peut délirer un moment avec y = ax+b, mais non...
En sortant de mes études j'avais l'étiquette de nul en maths. Aujourd'hui, je sais que je ne suis pas nul en maths dans l'absolu.
Selon cette méthode je l'étais à l'époque, par certains manques des 2 côtés pour être honnête. Mais après tout le sus-cité,
je suis convaincu, que la méthode employée est la meilleur pour 1 seule chose : dégouter un max de personnes de cette
matière formidable. Certes, on ne se destine pas tous à des domaines où cet outil/science est fondamental,
cependant il n'y a rien de pire à mon sens que de se retrouver pour beaucoup avec ce sentiment de soi
d'être nul à quelque chose...
Heureusement, pour moi tout n'est pas perdu, j'ai toujours mes cours de BTS et du CNED, des livres que je trouve ici et là,
ainsi que l'envie et le temps de m'y remettre. Mais combien d'écoliers ont étés dégoutés des maths ?