Salut,
deux manières de voir la chose (qui sont équivalentes) :
Première manière : On voit une matrice comme un objet associé à une application linéaire, ici d'un espace vectoriel de dimension m dans un espace vectoriel de dimension n.
Munissant chacun de ces espaces d'une certaine base, une application linéaire donnée est entièrement déterminée par l'image des vecteurs de la base de départ. La matrice de l'application linéaire est définie comme un "tableau" m*n dont les colonnes sont les coordonnées des images des vecteurs de la base de l'espace de départ dans la base choisit de l'espace d'arrivée. (La matrice "dépend" donc des bases considérées).
Définir la somme matricielle,ie l'addition entre deux matrices, c'est définir une addition sur ces tableaux de sorte que le tableau qu'on obtient après l'opération soit le tableau représentant la somme des deux endomorphismes associés à nos matrices. Or, on remarque que les coordonnées de l'image d'un vecteur par de la base de départ par la somme des deux endomorphismes n'est autre que la somme des images de ce vecteur par chacun des endomorphismes (symboliquement, si f et g sont ne deux endomorphismes et x un vecteur de la base, j'ai juste dit que (f+g)(x)=f(x)+g(x).)
Ainsi, les colonnes de la matrice somme sont simplement les sommes des colonnes des deux matrices qu'on somme. On a donc définit l'addition entre deux matrices.
deuxième manière de voir le problème :
En fait, on peut aussi voir une matrice de manière intrinsèque, comme une application de {1,...,m}x{1,...,n} dans un corps de scalaire qui à un couple (i,j) associe un certain scalaire

. On représente alors la matrice par un tableau ou l'intersection de la ligne i et de la colonne j contient le scalaire

.
Lorsqu'on parle de "définir une addition", on veut pouvoir trouver une opération sur ces tableaux qui fournisse à l'ensemble des matrices une structure de groupe. (Enfin, c'est ainsi que je vois la chose, le terme "addition" sous-entendant que l'opération doit se comporter comme l'addition sur le corps des scalaire considéré (qui en particulier est un groupe).
Il n'y a dont pas qu'une "addition" sur les matrices, mais la manière la plus simple de la construire est simplement de faire la somme de chaque coefficient d'une ligne et d'une colonne donnée. On vérifie aisément que la loi ainsi définit fait de Mm,n(K) un groupe, abélien qui plus est.
:happy3: