Dominique Lefebvre a écrit:Admettons...
L'énergie mécanique du choc est dissipée pour une faible part sous forme d'énergie cinétique (les deux véhicules restituent du mouvement) mais surtout sour forme d'énergie de déformation : pour t'en convaincre essaye d'imaginer l'énergie nécessaire pour enfoncer un avant de voiture!
c'est assez négligeable par rapport à l'énergie dissipée pour la déformation mécanique.
tout ça est assez négligeable... Dans les enquêtes de police, la vitesse des véhicules est estimée d'abord d'après l'état des véhicules (nature et ampleur des déformations des structures) et éventuellement d'après les traces de freinage et de déplacement des véhicules.
On peut faire une observation simple: si le choc était parfaitement élastique (et donc les véhicules indéformables), les deux véhicules bougeraient beaucoup, comme des billes de billard. Si le choc était parfaitement mou, les véhicules ne bougeraient pas d'un cm. Entre les deux, et bien cela dépend de la capacité qu'a chaque véhicule à se déformer. Plus il encaisse d'énergie en se déformant et moins il bouge lors du choc. Et mieux se portent ses passagers, sous réserve que l'habitacle ne se déforme pas.
pour la petite histoire, ce genre de problème consomme beaucoup de physique numérique....
Quand on a un choc parfaitement inélastique (qu'on appelle souvent choc mou), voir par exemple ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Choc :
Les 2 mobiles restent imbriqués l'un dans l'autre et après le choc, ils poursuivent donc une trajectoire commune.
La quantité de mouvement de l'ensemble des 2 véhicules doit être conservée de toute manière (du moins tant qu'il n'y a pas dèjà eu d'échange de chaleur significatif entre les pneus du véhicule à freins bloqués et la route), on a donc l'équation suivante dans un tel cas :
(en tenant compte que la vitesse initiale du véhicule 2 était nulle dans le référentiel considéré. (terrestre)
Avec m1 la masse du véhicule 1, m2 la masse du véhicule 2 et v1 la vitesse du véhicule 1 avant le choc et v2 la vitesse commune des 2 véhicules après le choc.
\vec{v2})
Avec m1 = m2 comme les 2 véhicules sont identiques, on a donc :

Les 2 véhicules, après le choc partent donc ensemble à la moitié de la vitesse avant le choc de la voiture qui roulait.
On peut ainsi calculer l'énergie qui a été dissipée en déformation-chaleur pendant le choc par l'écart entre les énergies cinétiques des 2 véhicules avant et après le choc.
(1/2).m1.V1² = (1/2).(m1+m2).V2² + |Energie dissipée dans le choc|
(1/2).m1.V1² = (1/2).(2m1).(V1/2)² + |Energie dissipée dans le choc|
|Energie dissipée dans le choc| = (1/4).m1.V1² (pour l'ensemble des 2 véhicules)
Juste après le choc, l'ensemble des 2 véhicules possède encore une énergie cinétique de (1/2).(m1+m2).V2² qui vaut aussi (1/4).m1.V1²
Cette énergie cinétique restante va se dissiper après le choc, par frottement entre les pneus du véhicule dont le frein était bloqué et la chaussée et aussi en déformation supplémentaires dans les 2 véhicules.
Je pense que si on considère le choc sur un sol bien glissant, l'énergie de déformation totale pour l'ensemble des 2 véhicules est (1/4).m1.v1², par raison de symétrie dans les forces sur les 2 véhicules à l'impact, l'énergie de déformation est répartie de manière égale dans les 2 véhicules.
Si on considère un sol peu glissant et les freins serrés pour la voiture arrêtée avant le choc, alors, l'énergie cinétique de l'ensemble restant juste après le choc se dissipera aussi, une partie en frottement dans les pneus du véhicule à roues bloquées et une partie en énergie de déformation de nouveau répartie équitablement dans les 2 véhicules.
Donc, hormis l'usure des pneus d'un des 2 véhicules, les 2 voitures auront subit des énergies de déformation égales. :zen:
Edit :
ATTENTION, j'ai modifié la fin de mon message (en rouge)