Transformations de matrices

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PhilT
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transformations de matrices

par PhilT » 31 Aoû 2015, 18:22

Bonjour

Je dois triangulariser la matrice d un endomorphisme pour étudier son rang, son image, son noyau en fonction d un paramètre m.
Dans les conseils qui sont donnés pour la résolution de l exercice, on commence par permuter deux colonnes (pour éviter de diviser par m) Puis ensuite on fait des transformations elementaires sur les lignes. Je croyais que soit on fait des transformations sur les colonnes, soit sur les lignes mais pas les deux mélangés?
Question : il est possible de faire une première permutation de colonnes, puis ensuite de faire les transformations sur les lignes?
Merci de me dire et de m expliquer.



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zygomatique
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par zygomatique » 31 Aoû 2015, 19:01

salut

permuter des colonnes consiste à permuter les images d'une base (et ceux de la base aussi)

ça ne change pas le rang ni l'image de l'endomorphisme

...
Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. EUCLIDE

Robot

par Robot » 31 Aoû 2015, 21:02

Quand on permute des colonnes, on change le noyau (sans changer sa dimension). Quand on permute des lignes, on change l'image (sans changer non plus sa dimension).

PhilT
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par PhilT » 31 Aoû 2015, 22:02

zygomatique a écrit:salut

permuter des colonnes consiste à permuter les images d'une base (et ceux de la base aussi)

ça ne change pas le rang ni l'image de l'endomorphisme

...



merci pour ces commentaires

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 01:50

Salut

Comme il ne s'agit pas d'un papier/collé (à part deux chapitres le 4ième et 5ième que j'avais déjà écris) il se peut que même en vérifiant des erreurs que je n'ai pas vu se soient glissée dans ce post

bon alors : un peu tout ici ci-dessous

Sommaire

1. Opérations élémentaires sur une matrice
2. Espace propre
3. Diagonalisation d'une matrice diagonalisable
4. Trigonalisation d'une matrice trigonalisable
5. Espace hermitien normé
6. Algorithme du rang d'une matrice réelle ou complexe

1. Opérations élémentaires sur une matrice


Proposition I Opération élémentaire sur une matrice

On appelle opération élémentaire sur une matrice ,
est une matrice de n lignes et de p colonnes sur un corps commutatif
donc commutatif par la loi . comme par exemple le corps ou le corps

bref ...on appelle opération élémentaire sur une matrice l'application A|-> UA ou A|-> AU
où U est une matrice de transposition, d'affinité ou de transvection

Toute opération élémentaire sur une matrice conserve son rang

ci-dessous description des matrices U de transposition, d'affinité ou de transvection

Proposition II Base canonique de

on considère la matrice notée
dont tous les coefficients sont nuls sauf celui en position (i,j) qui vaut 1
Soit de coefficients notés
alors on vérifie
dans cette proposition la famille avec et est dite base canonique de

et on note la base canonique de

l'ensemble des nxn matrice carrées

et enfin on note est l'ensemble des matrices carrées de taille n telles que celles-ci soient inversibles

cet ensemble constitue un groupe

Proposition III Produit matriciel et base canonique

Soient alors on vérifie
avec le symbole de Kronecker qui vaut 1 pour i=j et sinon vaut 0

Matrice de transposition
Soient avec
alors on appelle matrice de transposition toute matrice selon



on vérifie

avec se deduit de A en échangeant les lignes d'indices i et j
avec se deduit de B en échangeant les colonnes d'indices i et j

Matrice d'affinité

On appelle matrice d'affinité toute matrice définie par avec et
C'est la matrice diagonale constituée de 1 sur la diagonale sauf à la ligne i où le coefficient est
Soient et alors on vérifie





avec se deduit de A en multipliant la ligne d'indice i par
avec se deduit de B en multipliant la colonne d'indice i par

Matrice de transvection
On appelle matrice de transvection toute matrice définie par pour avec et
C'est la matrice dont tous les coefficient sont nuls sauf ceux de la diagonale qui valent 1et celui en position (i,j) qui vaut

Soient et et alors on vérifie





avec se deduit de A en remplaçant la ligne d'indice i par elle même additionnée de la ligne d'indice j multipliée par
avec se deduit de B en remplaçant la colonne d'indice j par elle même additionnée de la colonne d'indice i multipliée par

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 01:57

2. Espace propre

deux définitions possibles:
l'une celle acceptée par tout le monde et que l'on utilisera ici
et l'autre de Monsieur Serge Lang du collectif Bourbaki dans son traité d'algèbre chapitre VII page 29 mais que l'on utilisera pas ici
dans sa définition il considère (mais c'est son choix) que pour toute valeur propre, le vecteur nul est aussi un vecteur propre associé à cette valeur propre
Attention : cette dernière définition ne sera pas utilisée ici

Definition acceptée par tout le monde et qui sera celle qu'on utilisera ici

Soit une valeur propre d'un endomorphisme de E un espace vectoriel de dimension n sur le corps commutatif

alors l'ensemble constitué des vecteurs propres de valeur propre et du vecteur nul forme un sous espace vectoriel de E que l'on note appelé espace propre de associé à la valeur propre

on vérifie :

Definition de Monsieur Serge Lang (mais que l'on utilisera pas ici)

Soient E un espace vectoriel sur un corps commutatif , un endomorphisme de E
on dit qu'un élément x de E est un vecteur propre de s'il existe tel que
si alors le scalaire est appelé valeur propre de correspondant à x

pour tout scalaire , le sous espace vectoriel formé des x tels que est appelé le sous espace propre de E relatif à

mais on ne choisira pas sa définition car dans celle-ci le vecteur nul est considéré comme étant un vecteur propre

3. Diagonalisation d'une matrice diagonalisable

je prend un exemple (et c'est le seul exemple qui servira ici donc bien regarder comment on s'y prend pour généraliser ça)

soit d'un endomorphisme

on construit alors le polynôme P(X) caractéristique de cet endomorphisme en écrivant le déterminant de la matrice dont le déterminant est nul selon

et où l'on véfifie donc

on note les racines du polynôme donc ici dans l'exemple

Ces racines constituent les valeurs propres de cet endomorphisme

et on dit que est un vecteur propre associé à la valeur propre
si et seulement ci (définition acceptée par tout le monde) et

par ailleurs on adopte une convention d'écriture ici dans l'exemple on note

alors on pose la matrice

cette matrice est la matrice du système d'équation

ainsi

alors

-Lorsque on peut établir le vecteur propre

avec et

-Lorsque on peut établir le vecteur propre

avec et

-Lorsque on peut établir le vecteur propre

avec et

-Lorsque on peut établir le vecteur propre

avec et

Alors si cette matrice M est diagonalisable on peut construire la matrice inversible

formée des deux vecteurs propres de M , et

et vérifier est une matrice diagonale

4. Trigonalisation d'une matrice trigonalisable

soit M une matrice d'un endomorphisme de E espace vectoriel de dimension n

on determine les vecteurs propres V1,V2 .... Va de cette matrice

puis on construit une base P=[V1,V2,...,Va,I1,I2...,Ib] de cet espace vectoriel avec les vecteurs propres de cette matrice et complétée par les vecteurs Ix formants la base canonique

alors si cette matrice est trigonalisable on verifie est une matrice triangulaire supérieure

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 01:58

5.Espace hermitien normé

Un espace hermitien normé E est un -espace vectoriel E de dimension finie n
et muni d'un produit scalaire hermitien noté et muni d'une norme hermitienne

Convention de notation
Dans ce qui suit on emploie les lettres v,w,x,y,z pour désigner tout vecteur de E
ces vecteurs que l'on représente par des matrices colonnes
par exemple avec la lettre
avec et

on emploie les lettres I,J,K,L,M,N,P,Q pour désigner des matrices
de p lignes et q colonnes
qui représentent des applications d'une espace vectoriel de dimension q vers un espace de dimension p
par exemple avec la lettre avec les composantes
avec la notation pour la matrice identité

on emploie les lettres grecques ou munies d'un indice ou pas pour désigner des scalaires

pour tout scalaire on pose les notations suivantes :
désigne le module et le conjugué de ce nombre complexe

conditions
le produit scalaire et la norme hermitienne vérifient les deux assertions suivantes

première assertion : la forme de ce produit scalaire est sesquilinéaire à gauche
(donc linéaire à droite)


forme sesquilinéaire :

on dit que cette forme sesquilinéaire est à droite si et seulement si

et on vérifie
est semi linéaire à droite
est linéaire à gauche
et donc pour tout vecteur , l'application de dans définie par
est une forme linéaire

exemple de forme sesquilinéaire à droite

on dit que cette forme sesquilinéaire est à gauche si et seulement si

et on vérifie
est linéaire à droite
et donc pour tout vecteur , l'application de dans définie par
est une forme linéaire
est semi linéaire à gauche

exemple de forme sesquilinéaire à gauche

deuxième assertion :
a) alors
b)si pour un fixé et on vérifie toujours alors obligatoirement
c)si pour un fixé et on vérifie toujours alors obligatoirement
d) on vérifie
e) on vérifie l'équivalence logique
f)la norme hermitienne d'un vecteur est donnée par l'expression
et on vérifie l'inégalité de Cauchy-Schwarz
et l'inégalité triangulaire


pour la suite si on reste dans une géométrie définie par la forme sesquilinéaire à gauche suivante


de sorte que

et on vérifie
est linéaire à droite
et donc pour tout vecteur , l'application de dans définie par
est une forme linéaire
est semi linéaire à gauche

démonstration
et on vérifie

est linéaire à droite








par conséquent


est semi linéaire à gauche

à partir de maintenant il s'agit de reconstruire tous les concepts que l'on peut
et qui sont reconnaissables en géométrie classique mais appliqués dans l'espace hermitien
défini par la forme sesquilinéaire à gauche

on rappelle donc que l'on vérifie

et on vérifie
est linéaire à droite
et donc pour tout vecteur , l'application de dans définie par
est une forme linéaire
est semi linéaire à gauche


les deux premiers concepts : le vecteur nul et la colinéarité entre deux vecteurs

lorsque l'on peut definir un concept par l'utilisation de cette forme on ne doit pas s'en priver
puisque cette forme est une image abstraite de la representation naturelle de la géométrie classique
c'est la raison pour laquelle le formalisme de cet espace n'est pas representable mentalement tout comme
on peut mentalement se representer l'espace classique (en général à trois dimensions mais pas exclusivement)
la seule façon qu'il reste de ce representer la réalité de cet espace est de se cramponner à ce qu'il possede
comme points commun avec la réalitée de l'espace classique

et ce point commun en fait le plus important de tous est la forme choisie qui definis les concepts
dans un espace hermitien

c'est ainsi que dans ce qui suit on dira le point commun de tel concept tel qu'il est formulé ,
avec le cas classique de la géométrie euclidienne (où la forme considérée est une forme euclidienne)

Soit V un vecteur quelconque de cet espace alors ce vecteur est nul
et on note si et seulement si

(en géometrie euclidienne on retrouve la même définition qu'ici
mais cette fois ci avec l'utilisation de la forme euclidienne du produit scalaire)

Soient un couple de vecteurs alors ce couple de vecteurs forme un systeme de vecteurs colinéaires

si et seulement si il existe un scalaire on note tel que

il résulte de cela immédiatement une chose importante à dire
est que tout vecteur quelqu'il soit est toujours colinéaire au vecteur nul
dans l'espace euclidien donc muni du produit scalaire euclidien -il s'agit d'une forme bilinéaire symétrique-
peut prendre la forme
alors deux vecteurs sont colinéaires si et seulement si


cependant ici il ne faut pas oublier la sesquiniléarité et de plus à gauche
alors deux vecteurs sont colinéaires si et seulement si

pour le vérifier il suffit de remplacer par ou bien de remplacer par

le concept d'orthogonalité

en considérant une forme sesquilinéaire à droite alors on pose le vecteur

en considérant une forme sesquilinéaire à gauche alors on pose le vecteur

Lorsque x et y sont colinéaires alors on vérifie et aussi

Lorsque x et y ne sont pas colinéaires alors on vérifie et aussi

démonstration pour une forme sesquilinéaire à droite

la forme étant sesquilinéaire à droite alors on pose

1a)admettons que x et y soient colinéaires alors dans ce cas il existe un scalaire tel que
on verifie

1b)admettons que x et y soient colinéaires alors dans ce cas il existe un scalaire tel que
on verifie

1c)admettons que x et y soient colinéaires alors dans ce cas et donc
et

2a)admettons que x et y ne soient pas colinéaires
on vérifie en effet


étant donné que alors de sorte que

étant donné que on obtiens donc
2b)admettons que x et y ne soient pas colinéaires
on vérifie en effet



alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 01:59

6. Algorithme du rang d'une matrice réelle ou complexe

Soit le corps ou le corps

et soit une matrice non nulle dont on recherche son rang

on pose la convention de notation

attention de bien respecter cette convention de notation car l'algorithme Gram-Schmidt n'est valable uniquement que dans l'espace euclidien

pour le cas de matrices réelles on ramène toute matrice réelle à une matrice complexe en posant que toute les valeurs imaginaires de ses coefficients sont nuls



et qui désigne le produit du carré de la norme hermitienne du vecteur V par le projeté orthogonal de W sur l'hyperplan orthogonal de V

traitement préalable de la matrice

après donc avoir traité cette matrice là en éliminant les colonnes et lignes nulles
puis éliminés pour chaque série de vecteurs (colonnes ) colinéaires en en gardant un seul
puis de même sur la transposé de la matrice éliminés pour chaque série de vecteurs (colonnes ) colinéaires en en gardant un seul

le traitement au préalable de cette matrice donnant une matrice (pas forcément la même mais on garde la même notation pour cette matrice)
de composantes et dont on recherche le rang

si la matrice ne possède qu'une seule colonne alors la matrice est de rang 1 mais sinon

on va construire deux suites finies de vecteurs notés et

par ailleurs à toute ème colonne de la matrice dont on recherche le rang

on propose la notation est donc un vecteur

cette construction s'effectuant dans un ordre précis en suivant les étapes

Etape N°1 :

on pose et et

si alors on élimine la deuxieme colonne de la matrice

cette élimination donne une nouvelle matrice M

si cette nouvelle matrice ne possede plus de deuxieme colonne alors la matrice est de rang mais sinon on reviens à l'étape 1

si et que la matrice ne possède pas de troisième colonne alors la matrice est de rang 2 mais sinon on va à l'étape 2


Etape N°2 :

on pose et et

si alors on élimine la troisième colonne de la matrice

cette élimination donne une nouvelle matrice M

si cette nouvelle matrice ne possede plus de troisième colonne alors la matrice est de rang mais sinon on reviens à l'étape 2

si et que la matrice ne possède pas de quatrième colonne alors la matrice est de rang 3 mais sinon on va à l'étape 3


Etape N°3 :

on pose







si alors on élimine la troisième colonne de la matrice

cette élimination donne une nouvelle matrice M

si cette nouvelle matrice ne possede plus de quatrième colonne alors la matrice est de rang mais sinon on reviens à l'étape 3

si et que la matrice ne possède pas de cinquième colonne alors la matrice est de rang 4 mais sinon on va à l'étape 4

Etape N°4 :

on pose

et ainsi de suite ...

Robot

par Robot » 01 Sep 2015, 06:58

Flood intempestif.

PhilT
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par PhilT » 01 Sep 2015, 09:54

Donc, à partir d'une matrice donnée, on peut valablement obtenir une matrice triangulaire en effectuant des opérations élémentaires sur cette matrice sur ses lignes OU (inclusif) sur ses colonnes ?

C'est cela que pour l'instant je veux clarifier

Merci

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 09:58

non

si elle est pas trigonalisable on ne peut pas

voir chap 4

PhilT
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par PhilT » 01 Sep 2015, 10:20

D'accord, mais une chose n'est tjs pas claire pour moi par rapport à ce que je lis : dans la mesure où la matrice est trigonalisable, puisqu'on aboutit à une matrice triangulaire, est-ce qu'il est possible d'effectuer des opérations élémentaires sur les lignes ou (inclusif) sur les colonnes pour aboutir à cette matrice triangulaire ?

Merci de me dire

Robot

par Robot » 01 Sep 2015, 10:25

PhilT a écrit:Donc, à partir d'une matrice donnée, on peut valablement obtenir une matrice triangulaire en effectuant des opérations élémentaires sur cette matrice sur ses lignes OU (inclusif) sur ses colonnes ?i


Qu'entends-tu par "valablement" ? Tout est là.
On peut définir différentes relations d'équivalence entre matrices.
Dans une première relation d'équivalence, on peut dire que A est équivalente à B si on peut passer de A à B par des opérations élémentaires sur les lignes.
Dans une deuxième relation d'équivalence, on peut dire que A est équivalente à B si on peut passer de A à B par des opérations élémentaires sur les colonnes.
Enfin, dans une troisième relation d'équivalence, on peut dire que A est équivalente à B si on peut passer de A à B par des opérations élémentaires indifféremment sur les lignes ou sur les colonnes.

Toute la question est maintenant de savoir ce qui est préservé dans ces relations d'équivalence.
Pour la troisième, la seule chose préservée est le rang : deux matrices sont équivalentes au troisième sens si et seulement si elles ont même rang.
Le rang est aussi préservé pour les deux premières relations d'équivalence, qui sont plus restrictives. Mais on peut dire plus :
- Deux matrices sont équivalentes dans le premier sens si et seulement si elles ont même noyau.
- Deux matrices sont équivalentes dans le deuxième sens si et seulement si elles ont même image.

J'ajoute un conseil : ne pas tenir compte de ce que raconte alphamethyste.

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 10:34

PhilT a écrit: Je dois triangulariser la matrice d un endomorphisme ...


j'avais compris que tu voulais faire ça

dans ce cas tu dois determiner les valeurs propres de ta matrice ... bref faire comme c'est dit chap3 et chap4 et voir si tu peux la triangulariser

maintenant si tu veux effectuer des operations elementaires sur une matrice voir chap 1

là tu peux le faire avec n'importe quelle matrice et comme j'ai dit le rang de la matrice transformée est conservée

PhilT
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par PhilT » 01 Sep 2015, 13:40

Robot a écrit:Qu'entends-tu par "valablement" ? Tout est là.
On peut définir différentes relations d'équivalence entre matrices.
Dans une première relation d'équivalence, on peut dire que A est équivalente à B si on peut passer de A à B par des opérations élémentaires sur les lignes.
Dans une deuxième relation d'équivalence, on peut dire que A est équivalente à B si on peut passer de A à B par des opérations élémentaires sur les colonnes.
Enfin, dans une troisième relation d'équivalence, on peut dire que A est équivalente à B si on peut passer de A à B par des opérations élémentaires indifféremment sur les lignes ou sur les colonnes.

Toute la question est maintenant de savoir ce qui est préservé dans ces relations d'équivalence.
Pour la troisième, la seule chose préservée est le rang : deux matrices sont équivalentes au troisième sens si et seulement si elles ont même rang.
Le rang est aussi préservé pour les deux premières relations d'équivalence, qui sont plus restrictives. Mais on peut dire plus :
- Deux matrices sont équivalentes dans le premier sens si et seulement si elles ont même noyau.
- Deux matrices sont équivalentes dans le deuxième sens si et seulement si elles ont même image.

J'ajoute un conseil : ne pas tenir compte de ce que raconte alphamethyste.


Tout d'abord merci de prendre du temps pour que je finisse par comprendre.

puisque vous prenez ce temps, je vais aussi en prendre pour vous indiquer le cas concret sur lequel je travaille ; tout sera alors plus clair pour tout le monde je pense.

Soit la matrice .
On demande de discuter et trouver, suivant les valeurs de m, le rang, l'image et le noyau de l'endomorphisme f de dont la matrice A est donnée ci-dessus dans la base canonique de .

Pour aboutir à la matrice triangulaire inférieure , les éléments de correction procèdent ainsi :
- permutation C1 avec C3 pour éviter de se retrouver avec des termes en m au dénominateur puis
- L2 <-- L2 + 2L3
- L1 <-- L1 + (m-1)L3
- L1 <-- L1 + L2

Ca me surprend car j'avais lu dans un cours consacré aux matrices - il est vrai au chapitre de l'application des opérations élémentaires au calcul de l'inverse d'une matrice - que "on peut travailler soit sur les lignes, soit sur les colonnes, mais il ne faut jamais faire les deux en même temps". Donc est-ce que cette règle - que je pensais valable pour tout calcul matriciel, ne concerne que la recherche de l'inverse d'une matrice par la méthode du pivot de Gauss ?

Pour revenir à notre cas, concernant rang, noyau et image de f, je pense pouvoir discuter selon la valeur de m, mais c'est la façon d'obtenir la matrice triangulaire qui permet cette discussion qui me pose question. C'est donc dans cette optique que je me pose la question et espère lever ce doute grâce à vos explications.

Merci par avance

Robot

par Robot » 01 Sep 2015, 14:07

Ce que tu dis de l'exemple n'éclaire en rien la question.
Bon, on fait un certain nombre d'opérations élémentaires sur les colonnes et sur les lignes de la matrice A (en prenant soin qu'on ne divise jamais par 0, quel que soit la valeur de m) et on se retrouve avec une matrice triangulaire A'.
Le point crucial, c'est : comment utilise-t-on ensuite cette matrice A', quelle information en tire-t-on sur la matrice A.
D'après ce que j'ai raconté dans mon message précédent, la seule information disponible immédiatement est : le rang de A est égal à celui de A'. Comme le rang de A' est assez facile à déterminer (il est toujours 3 sauf pour m = 0, -1, -3, cas que l'on peut étudier séparément), on connaît le rang de A en fonction des valeurs de m.
Mais pour la détermination du noyau et de l'image, il faudra retravailler : le noyau de A' n'est pas celui de A, l'image de A' n'est pas celle de A.

Tu évoques le calcul de l'inverse d'une matrice par opérations élémentaires. Ton cours a bien raison d'insister sur le fait que dans ce calcul, il ne faut absolument pas mélanger opérations élémentaires sur les lignes et opérations élémentaires sur les colonnes. Tout s'éclaire quand on connaît le lien entre
- opérations élémentaires sur les lignes et multiplication à gauche par une matrice inversible,
- opérations élémentaires sur les colonnes et multiplication à droite par une matrice inversible.
Connais-tu ce lien ?

Edit : j'ajoute qu'on pouvait sans peine procéder uniquement par opérations élémentaires sur les lignes dans l'exemple, en commençant par échanger L1 et L3 au lieu d'échanger C1 et C3. On se retrouve alors avec une matrice A'' triangulaire supérieure. Cette fois ci on a toujours que le rang de A'' est égal à celui de A, mais aussi que le noyau de A'' est égal à celui de A.

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 15:01

merci pour la précision , en attendant je m'en tiens à mes maitres (désolé mais là travailler là sur ce que tu demande sans faire aucune recherche -écrire un determinant , determiner les valeurs propres et bosser tout seul) , je crains d'être obligé de te dire ça : mon ambition est d'être comme eux , mais ce que j'ai fait cette nuit ne me semble pas suffisant à te lire à présent

"Au chevet de Babylone- Les dieux inséparables abordent la terre, non comme une promise mais comme un bien privé. Ici-bas, ils ne peuvent être et chacun sans doute, qu'hommes et femmes, car ils savent tout des humains ... Cette pauvre et prétentieuse expérience les rendra vulnérables, un tantinet philosophes, quelque peu ordinaires, énormément violents et sanguinaires et si l'un d'eux s'exerce à l'humilité c'est qu'il est vaincu d'humanité. Tous néanmoins, auront bien des peines à retourner d'où ils viennent"

compagnie du kalïdoscope bleu

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 15:56

.... être au chevet de Babylone ne signifie pas d'en profiter pour pioncer

alphamethyste
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par alphamethyste » 01 Sep 2015, 16:36

être au chevet de Babylone ne signifie pas d'en profiter pour pioncer (en plus eux c'est mes amis d'éternité-des frères de sang d'acier en fait )

"Au chevet de Babylone- Les dieux inséparables abordent la terre, non comme une promise mais comme un bien privé. Ici-bas, ils ne peuvent être et chacun sans doute, qu'hommes et femmes, car ils savent tout des humains ... Cette pauvre et prétentieuse expérience les rendra vulnérables, un tantinet philosophes, quelque peu ordinaires, énormément violents et sanguinaires et si l'un d'eux s'exerce à l'humilité c'est qu'il est vaincu d'humanité. Tous néanmoins, auront bien des peines à retourner d'où ils viennent"

compagnie du kalïdoscope bleu

Robot

par Robot » 01 Sep 2015, 16:40

alphamethyste, t'es relou !

 

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