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la quadrature commence dans l'Antiquité avec
Archimède Ce grand savant parvient à mesurer l'aire d'un domaine
délimité par une parabole.
intégrale de fA l"époque moderne, nous considérons tout d'abord les sommes de
Darboux inférieures et supérieures
si f est une fonction bornée sur [a;b], on considère
une subdivision

de l'intervalle de définition
=\sum_{k=0}^{n-1} \, M_i (x_{i+1}-x_i))
=\sum_{k=0}^{n-1} \, m_i (x_{i+1}-x_i))
S et s sont des sommes d'aires de rectangles, majorantes et minorantes
l'aire à calculer

étant l'inf f(x) sur


étant sup f(x) sur
déf 1f est Riemann intégrable si les deux ensembles de nombres réels:
- ensemble des aires majorantes U
- ensemble des aires minorantes V
sont des ensembles adjacents.
( U et V sont paramétrés sur toutes les subdivisions

de l'intervalle [a;b] possibles )
Dans ce cas, ils définissent une coupure au sens de Dedekind (U,V)
et un nombre réel

l=inf U= sup V
on pose
dt)
Les "coupures" sont un moyen très général de définir un nombre réel.
c'est un procédé inventé par
Dedekind , basé sur la relation d'ordre, assez différent des suites de Cauchy.
Ce procédé a été repris par
J Horton Conway dans les années 70.
remarque 1typiquement

l'indicatrice des rationnels sur [a;b]
n'est pas Riemann-intégrable car les intégrales
majorantes valent b-a et les intégrales minorantes valent 0
, les ensembles U et V ne sont pas adjacents.
remarque 2deux grandes classes de fonctions sont Riemann intégrables:
les fonctions continues car elles sont uniformément continues sur le compact [a;b]
les fonctions monotones
remarque 3f est Riemann intégrable si et seulement si f est à variation bornée
ie, si elle est la différence entre deux fonctions croissantes
remarque 4les fonctions croissantes peuvent être terriblement pathologiques
leurs sauts localisés sur un Cantor et sinon constantes.
regarder l'escalier du diable (brr!) ici remarque 5sous ces conditions de Riemann-intégrabilité, on considère
une suite numérique privilégiée, formée avec une subdivison
régulière de [a;b]
= \sum_{i=0}^{n-1} \, f(\xi_i) (x_{i+1}-x_{i}))
où

est un point arbitraire de

une telle somme s'appelle une somme de Riemann, elle a pour limite l'intégrale de f sur [a;b]
encore plus particulier une somme de Riemann de la forme
= \frac{b-a}{n} \, \sum_{i=0}^{n-1} \, f(a+\frac{i (b-a)}{n}))
exemple

a pour limite
remarque 7en changeant un peu la mesure de longueur des bases des rectangles
de

en
-g(x_{i}))
où g est une fonction strictement croissante, on obtient l'intégrale
de
Stieltjes de f, notée évidemment
remarque 6Lebesgue puis Denjoy viendront offrir une nouvelle version de l'intégrale plus efficace que la définition Riemannienne, en découpant non plus l'intervalle [a;b] mais l'intervalle image [m;M] et en mesurant
les images réciproques
)
.
L'intégrale de Denjoy était tombée en désuétude , à cause de la lourdeur de sa définition mais
Kurtzweil-Henstock,vers 1950, ont donné une définition toute nouvelle de l' intégrale, enfin satisfaisante, où toute fonction dérivée est intégrable (et redonne la fonction initiale f).
Ceci évite de considérer des intégrales dites "indéfinies". Cette définition moderne de l'intégrale est ou mérite d'être enseignée.