Rain' a écrit:Sachant que la température vérifie une équation de diffusion et non une équation de d'Alembert (de propagation) on doit pouvoir dire que la chaleur se diffuse.
La différence vient de la dérivée d'ordre 1 par rapport au temps pour la diffusion alors qu'il s'agit d'une dérivée d'ordre 2 pour la propagation. Ca rend le phénomène de diffusion irréversible.
Rain' a écrit:on dit qu'un phénomène est réversible, si une modification infinitésimale des conditions permet à un système, qui a évolué sous l'influence de ce phénomène, de retrouver son état immédiatement antérieur. Autrement dit, le temps est renversable, c'est-à-dire que le changement de la variable temps t en -t laisse les équations invariantes.
Ce qui est le cas de l'équation de d'Alembert.
Mais c'est pas le cas de toutes les équations de propagations, typiquement dès que l'onde est atténuée en se propageant ce n'est plus réversible.
Rain' a écrit:Si on s'en tient uniquement à la définition, la réversibilité est un cas limite mathématique ou une modélisation.
Et si l'on considère que tout phénomène qui n'est pas réversible est irréversible alors dans ce cas pour un physicien tous les phénomènes sont irréversibles.
Pourquoi la diffusion est irréversible, si l'on se base sur le second principe de la thermodynamique on a une évolution spontanée des systèmes vers l'uniformité. Or l'uniformité se traduit comme une perte d'informations sur l'état du système.
Si on prend le sucre dans le café (exemple classique), au départ on connait la localisation du sucre et la localisation du café mais à la fin de la transformation le système est homogène et on ne peut plus distinguer le sucre du café, on a ainsi moins d'informations et sans ses infos il semble difficile de reconstituer le morceau de sucre.
Rain' a écrit:Non on parle de l'entropie thermodynamique d'un système mais l'entropie microcanonique n'est pas introduite. Y a plus tellement de mécanique quantique en prépa.
Dominique Lefebvre a écrit:Lorsqu'une onde se propage, on observe localement une perturbation d'une ou de plusieurs caractéristiques physiques du milieu dans lequel se propage l'onde (milieu matériel ou champ). A un instant donné, cette perturbation concerne un élément donné du milieu. L'instant d'après, le même type de perturbation concerne l'élément adjacent alors que l'élément précédant revient à son état d'origine, dans le sens de propagation.
La perturbation qui affecte localement le milieu est réversible, du moins dans les limites de la linéarité du système. C'est d'ailleurs le seul élément réversible.
...
cesar a écrit:bjrs,
dans quelle catégorie classez vous les vagues de l'ocean, lorsqu'elles arrivent sur la cote ???? diffusion ou propagation ?
entropik a écrit:Mais est-ce que l'actuelle théorie du chaos relève les équations d'Alembert là où elles ne sont plus applicables? Mais en fait cela aurait-il une quelconque utilité que de pouvoir prédire et modéliser précisément le déferlement d'une vague?
entropik a écrit:Tiens pour décrire la fumée qui s'échappe d'un feu quelconque on utilise bien les lois de la diffusion ou doit-on parler d'une sorte d'écoulement de fluide turbulent?
Dominique Lefebvre a écrit:L'équation d'Alembert décrit la propagation d'une onde libre. Dans un bassin océanique, le fond est tel que les mouvements ellipsoïdaux ne sont pas contrariés par lui. On peut donc utiliser l'approximation de l'onde de surface et travailler avec l'équation des ondes d'Alembert. Je te rappelle qu'il n'y a pas de transport de matière lors de la propagation d'une onde...
entropik a écrit:Oui j'ai bien compris mais cela n'empêche quand même pas qu'il y ait des frottements. Puisque l'équation d'Alembert fait l'hypothèse qu'ils sont nuls je suppose que c'est parce qu'on a pu mesurer qu'ils étaient négligeables en réalité.
Et je présume aussi que l'équation ne permet de décrire le phénomène de la houle qu'à l'échelle macroscopique la plus large, si je voulais décrire le déplacement d'une goutte d'eau dans une vague ça m'étonnerait qu'elle ait une probabilité de plus de 1% de revenir à sa place exacte avant l'arrivée de la vague. Je me trompe?
Dominique Lefebvre a écrit:Des frottements ! L'équation d'Alembert est un modèle de propagation d'énergie, pas de transport de matière... La concept de frottement n'a pas de sens dans ce modèle. On pourrait parler d'atténuation à la rigueur, mais pas de frottement.
entropik a écrit:Mais pourtant l'eau a une certaine viscosité et celle-ci implique des frottements entre certaines couches d'eau non? Ainsi même si la matière revient à sa place initiale, il y a des frottements internes et aussi avec l'air lorsqu'elle entre en rotation à cause de la vague. C'est pour cela que l'énergie d'une vague se dissipe non?
Mais peut être que le concept de frottement ne peut s'appliquer qu'entre 2 objets macroscopiques bien différents et pas au sein d'un même fluide. Merci pour vos lumières
cesar a écrit:faisons les choses plus simples :
prenons une onde electromagnétique se propogeant (excusez, pas pu l'éviter), dans le vide. Elle obeit à l'équation de d'Alembert. Elle arrive sur la surface d'un conducteur de resistivité non nulle... tant que l'on reste loin de la côte, l'équation reste valide...
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