Bonjour à vous,
En me penchant succinctement sur l'histoire du dernier théorème de Fermat, je suis tombé sur les travaux de Kummer.
Pour la petite histoire, et pour motiver ma question je précise quelque peu le cadre du problème:
Au milieu du 18ème siècle Lamé propose une preuve du théorème qui repose en partie sur l'égalité suivante:
x^n + y^n = (x-e1y)(x-e2y)...(x-eny)
où les e1, e2, ..., en, sont les n racines n-ièmes distinctes de -1. (désolé pour la notation) et où les x, y sont donc des entiers.
Sa preuve nécessite plus loin la décomposition unique en produit de facteurs des nombres (x-eiy). Or Kummer démontre quelques années plus tard que ceci est faux. Il soupçonne en particulier 39, 59 et 67 de posséder plusieurs décompositions possibles et introduit la notion de nombres idéaux (ou réguliers) pour nommer les autres. Il établit alors un test de "régularité" lié aux nombres de Bernoulli.
Pour l'anecdote, je rajoute encore que quelques années plus tard Liouville récupère cette démonstration et l'applique au théorème de Fermat avec x, y, z des polynômes à une variable à coefficients sur un corps quelconque. La démonstration est sauve ici, puisque ces éléments forment un anneau factoriel.
Bref, j'en arrive à mes difficultés. De quel « type », ou quelle est la définition de lensemble (lensemble des (x-eiy)) que Kummer considère (jentends de quel type seront les décompositions admises, par exemple le nombre de racine de lunité considérée est-il fixé à lavance ou admet-t-on les racines n-ièmes de lunité pour tout n)? ces (x-eiy) avec x,y des entiers sont ils ces nombres que l'on appelle cyclotomiques? Forment-ils un groupe, un corps, un anneau (dans ce cas on pourrait donc parler d'un anneau non factoriel), ou un ensemble quelconque?
Ou encore, quelqu'un ici saurait-il par exemple décomposer 39 de deux manières différentes?
Je vous remercie davance.