Salut,
yos a écrit:c'est parce qu'elle n'est pas absolument sommable.
Une précision s'impose ici: La notion de sommabilité d'une famille
_{i \in I})
avec I dénombrable ne peut être définie, dans le cas général, que par une notion d'absolue sommabilité: c'est l'absence d'une structure d'ordre standard sur I qui impose ce choix. La sommabilité de la famille impose une indépendence sur la réorganisation des termes de la famille quand on somme, ce qui équivaut à une notion de convergence commutative, c'est à dire, dans le cas complet, de convergence absolue.
Mais lorsque I est, comme dans le cas ici, l'ensemble des entiers naturels, qui est muni d'une structure d'ordre linéaire standard, alors on a la notion de série qui est plus générale et plus intéressante. Et dans un tel cas, la non-convergence de la série des modules n'entraine pas la divergence.
En l'occurence, dans le cas de
^n}{n})
, on a ici une série qui n'est pas absolument convergente mais qui est semi-convergente (c'est même le prototype d'une telle série) donc convergente.
Ainsi on devrait dire, je pense, que
^n}{n})
n'est pas absolument sommable, mais comme l'ensemble des indices est ici

cette famille est quand même sommable, en ce sens particulier de la semi-convergence.
Cette difficulté est particulièrement présente dans la théorie des fonctions analytiques de plusieurs variables. Les traités classiques présentent une théorie générale des fonctions analytiques en toute dimension. Cela nécessite un passage par une version "famille sommable" du lemme d'Abel, et de tous les théorèmes qui en découlent.
Mais en fait le cas d'une seule variable, réelle ou complexe, conduit à une théorie différente parceque on n'a pas besoin de la notion de sommabilité dans un tel cas, et que la notion de convergence plus classique fournit alors un cadre un peu différent.