Doraki a écrit:Pour ta proposition de rajouter les polynomes symétriques élémentaires en XiYi, ce n'est pas suffisant,
parceque ça ne différencie pas des trucs du genre ((1,2),(2,3),(3,1)) de ((1,3),(2,1),(3,2)).
Là, {Xi} = {Yi} = {1;2;3} ; {XiYi} = {2;3;6}, mais ça ne détermine pas les (Xi,Yi) modulo l'action de Sn.
Soit A = K[X1,...,Xn,Y1,..,Yn] et L son corps des fractions.
Soit G = Sn * Sn ; il agit sur A et L par (s1,s2)(Xi) = X(s1(i)) et (s1,s2)(Yi) = Y(s2(i)).
Soit

la diagonale dans G = {(s,s) pour s dans Sn}
On sait décrire L^G comme un corps de fonctions rationelles à 2n variables, il suffit de prendre les n fonctions symétriques élémentaires en les Xi et en les Yi séparément.
On cherche L^;).

est d'indice n! dans G, donc L^;) est une extension de degré n! de L^G.
si on veut rester sur des polynômes, A^;) / A^G est un A^G-module libre de rang n!, donc on en a une base (P1...Pn!), (le degré des polynômes de cette base peut aller jusqu'à n!)
Et donc avec les 2n polynômes élémentaires plus ces n! polynômes, on est sûr de rien rater
(on peut sans doute en prendre un peu moins mais calculer une base de A^;) comme A^G-algèbre doit vite devenir compliqué)
Pour n=2,

est distingué dans G, donc l'extension L^;) de L^G est galoisienne,
et en fait en posant P = (X1-Y1)(X2-Y2),
A^;) = A^G[P], et P² est dans A^G.
Et si tu supportes d'avoir un truc qui marche presque partout, L^;) = K(X1+X2 ; X1X2 ; Y1+Y2 ; P), puisque Y1Y2 = ((Y1+Y2)² - P²/(X1-X2)²)/4.
Donc ces 4 fonctions font l'affaire sauf lorsque P=0 et X1=X2, auquel cas tu ne peux pas récupérer Y1Y2, et tu as une infinité de quadruplets envoyés sur le même truc.
Pour n=3, il faut rajouter au moins 3 polynômes (1 de degré 2 et 2 de degré 3),
tout de suite ça devient plus compliqué de savoir si L^;) est isomorphe à un corps de fonctions à 2n variables. J'ai pas trop regardé.