C'est pour un TIPE ?
En fait la démonstration du théorème ne m'a pas l'air très compliquée, mais pour bien comprendre il faut quand même connaître de la géométrie projective, ce qui n'est pas du tout au programme en maths spé, si tu n'en as jamais fait ça risque d'être assez dur. C'est possible qu'il existe des démonstrations sans géométrie projective, mais je n'ai pas d'autres livres sous la main pour regarder, si tu vas dans une BU tu peux regarder s'il est dans les livres de Berger (
Géométrie), ou Audin (
Géométrie aussi), ou Ladegaillerie (Géométrie pour le CAPES et l'agrégation), ou d'autres livres de géométrie (Il y a d'autres théorèmes de Poncelet, qui parlent de tangentes et de bissectrices, il y a peut-être un lien avec ce théorème, même si je ne vois pas lequel là comme ça...). C'est normal que tu trouves des liens vers des bibliographies d'agrég, on ne fait quasiment plus de géométrie avant l'agrég ou le CAPES aujourd'hui, d'ailleurs tous les livres que j'ai cités sont des livres utilisés pour préparer l'agrégation ou le CAPES.
En fait Samuel montre que s'il existe un point

et un entier

tel que

, c'est vrai pour tout point (avec le même

).
La démonstration se fait avec des correspondances (2,2) :
On appelle correspondance (2,2) de C dans C une courbe B de C×C définie par une équation polynomiale F(u,v) = 0, où F est de degré partiel égal à 2 en u et v. u et v désignent les abscisses projectives des points de C (... et de C) (une conique s'identifie à une droite projective).
Un point m de C est un point fixe de B si
\in B)
. Pour tout m il y a deux points de C en correspondance avec m, qui peuvent être confondus (ce sont les deux racines de F(m,v) = 0). Si m est racine double de l'équation en v F(m,v) = 0, ça fait 2 points fixes. Si B ne contient pas la diagonale I (u=v), elle a 4 points fixes, les racines de l'équation F(m,m) = 0.
A tout point

de C on fait correspondre les deux points

,

tels que
)
et
)
soient tangentes à

, en prenant les (autres) tangentes passant par

et

on obtient des points

et

... en recommençant on a des points

et

associées à

pour tout m, ça donne une correspondance

. La preuve consiste à montrer qu'avec l'hypothèse que pour un point, le polygone
)
« se referme » (

),

, I = identité (i.e. à tout point A de C,

associe A et A). Pour cela on remarque que

admet tous les

,

pour points fixes doubles, soit au moins

points fixes, donc elle contient I. On regarde de quoi se compose le reste de

, et on montre que c'est encore

, en utilisant la classification des correspondances (2,2) qui est faite avant dans le chapitre (que j'ai pas lu en détail).
Rq : Samuel fait la démonstration pour des corps algébriquement clos (donc dans

ici), mais si les ellipses C et

sont réelles on a bien le résultat dans

.
Il explique une autre démonstration avec des points critiques, mais elle ne m'a pas l'air plus simple (ni plus compliquée) que la première.