par Ben314 » 31 Jan 2018, 22:26
Salut,
Ben, non, c'est pas clair du tout, et y'a de forte chance que ce soit pour ça que tu capte rien.
Dans l'ordre :
- Déjà, la fonction Exp:C->C elle est pas surjective vu que le complexe 0 n'a pas d'antécédents.
- Ensuite, le fait qu'il y ait "un gros problème", ça provient absolument pas de la surjectivité de la fonction (vu de C dans C privé de 0), qui, au contraire, est plutôt une bonne chose.
Le problème, il provient de la non injectivité de la fonction : tout complexe non nul admet une infinité d'antécédents par la fonction Exp donc on a plusieurs possibilités concernant la bijection réciproque.
- Le fait de "se restreindre à un ouvert" n'est d'absolument aucune utilité vu que de toute façon C privé de 0 c'est déjà un ouvert.
- Si on enlève une droite, effectivement, ça marche, mais à condition que la droite passe par 0.
Sauf que c'est un peu con vu qu'en fait ce qu'il faut faire, c'est juste d'éviter de pouvoir faire le tour de 0 donc enlever une demi-droite d'origine 0, ça suffirait.
Sinon, pour en revenir à la question, l'exponentielle complexe on peut la définir par
Exp(x+i.y)=exp(x).(cos(y)+i.sin(y)) (avec un "E" pour l'exp. complexe et un "e" pour l'exp. réelle).
Donc si tu veut trouver un antécédent à un complexe non nul z donné, il suffit d'écrire z sous forme polaire z=rho.(cos(theta)+sin(theta)) avec rho>0 (vu que z est non nul) et theta dans R.
Un (et même les) antécédent(s) de z est alors ln(rho)+i.theta.
Concernant ln(rho), y'a aucune ambiguïté possible.
Par contre concernant theta, c'est la merde vu que c'est UN des arguments du complexe z et que des arguments, ben y'en a plusieurs. Évidement, tu peut décréter que tu va en choisir UN, par exemple celui que l'on appelle souvent "l'argument principal" qui est dans ]-Pi,Pi] (ouvert en -Pi et fermé en Pi) sauf que dans ce cas, la fonction "argument" définie sur C privé de 0 et à valeur dans ]-Pi,Pi], ben c'est clair qu'elle est pas continue vu qu'un réel négatif R a un argument égal à Pi alors que si on se déplace de rien du tout vers le bas (donc en prenant R-epsilon.i) ben on se retrouve aver un argument quasiment égal à -Pi.
Et c'est évidement pas la peine d'être bien futé pour comprendre que si on prenait autre chose comme argument, ben ça changerais rien au problème, ça ferait que le décaler : par exemple si on prend l'unique argument qui est dans [0,2Pi[, on a un problème de continuité au voisinage des réels positifs.
Donc la seule solution, c'est d'enlever une demi droite d'origine 0, par exemple les réels négatifs, et de prendre les arguments dans ]-Pi,Pi[ (ouvert des deux cotés) : y'a évidement plus de problème de continuité avec les réels négatifs vu que... on les a enlevé de l'ensemble de définition.
Evidement, on peut enlever n'importe quelle demi droite, par exemple celle dirigée par 1+i et dans ce cas, on prend par exemple l'unique argument qui est dans ]Pi/4;9Pi/4[ (ou bien l'unique qui est dans ]-7Pi/4;Pi/4[)
Qui n'entend qu'un son n'entend qu'une sonnerie. Signé : Sonfucius