par Bidi2 » 03 Juin 2021, 21:56
Bonjour yavlory,
Merci pour votre intervention.
Je n'ai pas revisité cette page ces trois dernières années, et à cause d'une petite difficulté passagère, j'ai (re ?)lu votre intervention avec intérêt. Peut-être est-ce parce qu'il vous aura fallu neuf jours de "ruminage" pour la présenter ? Mais la raison pour laquelle je ne l'ai pas lu n'a aucune importance, j'espère simplement que vous êtes toujours là et pourrez lire ce post.
Je suppose que vous-même êtes enseignant, et que vous en avez "raz le pompon" d'entendre ces jeunes humains et peut-être même leurs parents vous répéter qu' « Il n'y a pas que les maths dans la vie ! ». Je me souviens qu'un des profs du secondaire nous avait dit : « La plupart des plus grands mathématiciens du passé étaient également de grands philosophes. ». Mais vous pourriez aussi être chercheur ou attachés à des physiciens…
Pour l'enfant, parole de papa ou maman est parole de Dieu : il ne peut ni ne doit douter de sa sémantique -- c'est une question de Vie --. Plus gravement, leurs affirmations finissent en engrammes. Ce sont bien eux qui nous forment et / ou nous conforment. Le matheux ne m'est pas du tout antipathique, contrairement à ce que laisse supposer le postulat en question ; d'ailleurs, ma description de cette rencontre à l’hôpital ne révèle rien d'un sentiment d'hostilité de ma part à son égard, mais plutôt d'admiration. Selon moi, c'est simplement une personne qui ne pense pas de la même manière que moi. Il y a des artistes, des artisans, des constructeurs, des littéraires, des matheux, etc.; des gens qui approfondissent plus ou moins l'étude de ce qui les intéresse. Mon père manipulait la matière comme personne, mais il avait de (très ?) sérieux problèmes avec l'abstraction : il disait que les maths le révulsaient et que ces difficultés commençaient déjà avec l'appréhension des nombres négatifs… Pour un gamin de 20 ans dans le dernier quart du 19ᵉ siècle, c'est étonnant, mais si on réfléchit à cette difficulté, elle n'est peut-être pas si surprenante : les comptables ne les utilisent pas, préférant parler de "crédit" et de "débit". Ils utilisent le signe négatif comme opérateur signifiant une soustraction, mais pas une… inversion ? par rapport à une référence ? arbitraire ? négation ?
« Vous avez déjà vu un mort penser qu'il est mort vous ? » Hummm… voir penser… ou un mort parlant… Et le fou sait-il qu'il est fou ? Et s'il le savait, le dirait-il ? Nous ne pouvons malheureusement pas développer ce sujet, mais alors que vous pensiez si fortement aux maths, vous ne cherchiez pas de réponse à cette première question, à laquelle les maths n’ont pas la réponse -- cela n'a rien du reproche--.
« Tous ceux qui savent penser savent trop bien ce que sont les maths. » Je ne sais pas si « je sais penser » -- ce dont vous ne sembler pas douter à votre sujet -- mais je suis convaincu que la connaissance des maths peut nous aider et dans absolument tous les domaines, ou presque…
Mais malheureusement, les maths ressemblent un peu aux langues : si on ne pratique pas régulièrement, on les oublie. Et c'est triste.
Vraiment, moi aussi, j'aurais aimé appréhender des mondes à plus de 4 dimensions… mais il est trop tard pour me mettre à cette étude, en supposant qu’en plus de la volonté, j'eusse les ressources intellectuelles pour ça !
Bidy