Salut, tu peux chercher des cours sur les transferts thermiques. Il me semble qu'une première approche (qui revient à peu près à ce qui a déjà été dit) serait de modéliser le système comme un échangeur de chaleur à contre-courant, c'est-à-dire un cylindre de thé "chaud" qui s'écoule vers le bas, entouré d'une coquille cylindrique d'air "froid" qui s'écoule vers le haut, le tout isolé du monde extérieur.
Si on suppose que tout est 1D et ne dépend que de l'altitude z, les grandeurs d'intérêt sont la tempérautre T_t du thé, la température T_a de l'air, la vitesse v_t d'écoulement du thé et la vitesse v_a d'écoulement de l'air. Tu supposes connus la hauteur H et le rayon R du cylindre de thé, ce qui définit ta surface d'échange. En supposant que le transfert dominant est la convection, le modèle le plus simple consiste à dire que le flux de chaleur (la puissance échangée, plus exactement) à travers une surface d'échange est proportionnel à la surface d'échange et à la différence de température entre les deux côtés de la surface. Donc tu peux écrire que l'énergie perdue par un petit cylindre de hauteur dz de thé pendant dt est h(T_t(z)-T_a(z))*2*pi*R*dz*dt, avec h [W/m^2/K] constante (dite de couplage conducto-convectif entre le thé et l'air).
D'autre part, le lien entre l'énergie reçue par un milieu et la variation de sa température peut être décrit par la capacité thermique massique c du milieu [J/kg/K], de telle sorte que pour faire passer une masse m d'une température T à une température T+dT il faut fournir une énergie m*c*dT. Pour en revenir au petit cylindre de thé qui s'écoule, la masse de thé qui passe de z+dz à z pendant dt est rho_t*pi*R^2*v_t(z)*dt avec rho_t la masse volumique du thé, donc tu te retrouves avec une équa diff qui décrit l'évolution de la température de la colonne de thé
et tu peux écrire le même genre d'équation pour la température de l'air. En supposant que tout le monde est constant (sauf les températures, évidemment) ça doit pouvoir se résoudre analytiquement. Après y a une foultitude d'hypothèse simplificatrices à enlever si tu veux faire un modèle super complet (et comme c'est un concours j'imagine que le but du jeu est d'envisager un maximum d'effets et d'étudier leur importance relative), par exemple, en vrac :
- Capacité thermique et masse volumique d'un milieu sont fonction de la température du milieu
- v_t est fonction de z (gravité), v_a l'est également (du fait des variations de pression dues à la température)
- Il risque d'y avoir un profil radial de température dans le thé (ou dans l'air), qui va donner lieu à un transfert de chaleur par conduction (voir loi de Fourier
, avec lambda la conductivité thermique)
- La conduction peut aussi survenir à cause du gradient vertical de température dans la colonne de thé (ou d'air)
- L'air qui remonte autour de la colonne de thé doit bien venir de quelque part, tu peux par exemple considérer une deuxième coquille cylindrique d'air froid qui s'écoule vers le bas, autour de la coquille d'air qui s'écoule vers le haut
- Il pourrait y avoir plusieurs cellules de convection d'air autour du thé
- Le couplage conducto-convectif (la constante h) pourrait dépendre des vitesses d'écoulement
- Au bout du compte, le thé arrive dans une tasse, qui a une forme et offre une certaine surface d'échange thétasse et airtasse
- Outre la conduction et la convection, ton thé peut se refroidir par rayonnement (modèle du corps noir ou modèle plus fin avec une émissivité thermique qui dépend de la température)
- Possible évaporation du thé à la surface d'échange
- Ad lib
Évidemment parmi tous ces effets il y en a pas mal qui seront complètement négligeables (intuitivement, le rayonnement ou la conduction dans la colonne de thé) ...
@LeJeu, l'histoire de la température ressentie est liée à ce qu'on appelle l'effusivité thermique, une grandeur qui permet de répondre à la question "si je mets un matériau 1 à la température T1 en contact avec un matériau 2 à la température T2, quelle est la température de la surface de contact ?"