par Nightmare » 15 Fév 2012, 22:42
Salut,
si l'on veut vraiment "décider" si les opposés des entiers naturels premiers sont aussi considérés comme des nombres premiers, il n'y a qu'une seule solution, c'est se demander ce qu'on attend d'un nombre premier.
Au lycée, on définit un nombre premier comme un nombre qui n'a que deux diviseurs distincts, mais ce qu'on utilise et invoque chez un nombre premier lorsqu'on en a besoin, c'est le fait que ce soient les éléments de base d'une décomposition irréductible, qu'on appelle décomposition en facteurs premiers.
Or les opposés des entiers premiers positifs jouent tout autant ce rôle pour les nombres négatifs que les entiers premiers positifs pour les nombres positifs.
Donc a posteriori, on a bien envie de dire que les opposés des nombres premiers positifs sont aussi des nombres premiers.
A un autre niveau, on définit dans un anneau un nombre premier comme un nombre qui vérifie le lemme d'Euclide, à savoir que p est premier si et ssi p|ab => (p | a ou p | b), et là encore, les opposés des nombres premiers positifs vérifient bien cette propriété.
Bref, en fait, la seule chose qui s'oppose à les appeler nombre premier, c'est la définition via les deux diviseurs distincts, mais cette définition est finalement tout sauf représentatif de ce qu'est réellement un nombre premier, car au final, ce qui importe chez un nombre premier ce n'est pas son nombre de diviseurs, mais ce qu'ils sont, à savoir des éléments inversibles et des produits de ces éléments avec p. Il s'avère qu'effectivement chez les entiers naturels, le seul élément inversible est 1 donc on retrouve bien deux diviseurs distincts, 1 et 1p=p, mais à partir du moment où l'on attrape de nouveaux éléments inversibles, un élément premier va avoir plus de diviseurs, tout en ayant les mêmes propriétés que ce qu'on appelle "nombre premier" au lycée.