Le travail

Quand Socrate rencontre Shakespear: discussions littéraires, langues étrangères, histoire ou géographie.
Anonyme

le travail

par Anonyme » 14 Jan 2006, 20:39

que pensez-vous du travail ? est-ce une bonne chose pour l'homme ? lui est-elle naturelle ?

même si, pour nous, pauvres êtres égarés dans la société, il est très difficile de répondre, brisons les chaînes de Platon, évadons-nous de cette caverne sans vraie lumière. cherchons en nous les réponses les plus naturelles et les plus pures.



allomomo
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par allomomo » 23 Jan 2006, 01:57

Salut,

Sujet : "que pensez-vous du travail ? est-ce une bonne chose pour l'homme ? lui est-elle naturelle ?"

Le travail est une occasion de s'humaniser c'est à dire de rencontrer d'autres personnes, et créer des relations avec autrui ... c'est une occasion également d'apprendre de nouvelles choses cela est possible bien sûr que lorsque on rencontre quelqu'un, et je pense que c'est la seul chose qui diffèrent les animaux des hommes (enfin presque). Imagine ce que provoquerait une isolation totale d'un nouveau née, arrivera t'il à parlez ? à raisonner ? à comprendre ? ....
L'homme doit travailler pour gagner de quoi vivre mais pas seulement, il ldoit assurer sa place dans la société et contribuer à son développement ...

Anonyme

par Anonyme » 27 Jan 2006, 20:58

bonsoir. il n'est pas question d'isoler un nouveau-né. mais trouves-tu normal que l'homme vive POUR travailler, toute sa vie n'est organisée qu'autour du travail. le travail est la seule valeur véritable dans une vie. quelqu'un qui ne travaille pas n'est pas pris au sérieux.

doit-on vivre au profit et au service de la société ? on est quand même un peu conditionné pendant toute notre jeunesse. à l'école on a un but : avoir le bac pour acquérir un métier. mais quand on a ce métier, il y a toujours d'autres buts, et c'est infini, et jamais le but ultime, si tenté qu'il y en ai un, n'est atteint.

ça me révolte

Mickette
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par Mickette » 29 Jan 2006, 00:09

Mais comment serait ta vie sans aucun but !!! ???
Pourait tu vivre sans avoir le besoin d'accomplir quelque chose ?

seb8392
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par seb8392 » 29 Jan 2006, 01:03

Salut !

Pour en rajouter sur ce que dit Mickette, le travail peut être aussi un dépassement de soi, un moyen d'atteindre un but. Dans la vie, tout n'arrive pas tout cuit dans l'assiette, il faut se battre, se surpasser parfois, et dans cette optique, le travail, parce qu'il produit une valeur ajoutée, et parce qu'il peut être désagréable, est justement le symbole de ce dépassement de soi, de ce combat contre les circonstances, contre soi-même, parfois contre d'autres, pour atteindre ses objectifs. Quand je travaille, je me bats contre moi même parce qu'il y a pleins d'autres trucs à faire qui m'apporteraient un plaisir immédiat (regarder la télé,etc...). Mais en travaillant, je produit quelque chose (de la connaissance pour moi, de l'argent pour mon patron...) qui sera source de satisfaction, certes différée, pour moi, mais aussi de bien pour la société, car je lui aurai apporté quelque chose.

Je dirai donc que le travail est un investissement, d'une certaine manière.

Je rajouterai en plus par rapport à ce que disait allomomo, que s'humaniser, ce n'est pas seulement aller vers les autres. C'est être digne, par opposition à la bête : j'entends par là que celui qui travaille, qui se dépasse, qui est capable de combattre contre son désir de plaisir immédiat, s'élève au dessus de la "bête évoluée" qu'est l'homme moyen.

voila, j'ai plus trop d'inspiration, j'ai balancé quelques idées en vrac, j'espère que malgré l'heure tardive, j'ai été assez clair

PS: le premier qui dit quel est mon philosophe préféré gagne son poids en chocolat (...ou pas ;) )

Anonyme

par Anonyme » 30 Jan 2006, 21:03

...en tout cas, ce n'est pas Rousseau.

comme si la société était l'évidence même, vous la défendez à tout prix.
Je pense que vous devez déjà avoir un travail, pour n'envisager que cela. peutre-être que c'est moi qui rêve trop, ou peut-être que j'ai un prof de philo trop orienté.
à l'heure où il faut choisir une orientation, le brouillard, le doute est autour de moi. et il faut tout remettre en question.

vive Rousseau

seb8392
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par seb8392 » 30 Jan 2006, 21:12

Non, ce n'est pas rousseau mais je l'aime bien quand même... ;-)

pour ma part je suis encore aux études... mais ce que je voulais dire est que le travail (à mon sens) est aussi profitable à l'homme lui-même, il s'annoblit par le travail, car le travail le force à se dépasser...par travail, j'entends tout ce qui n'est pas immédiatement profitable à l'homme, ce qui inclut notamment le...'travail' pour son entreprise, ou pour une association, etc..., 'travail' qui apprend à l'homme à se détacher de l'immédiateté du plaisir. Voila ce que j'entendais par là, et pour moi, c'est un rôle essentiel du travail pour l'individu

Anonyme

par Anonyme » 30 Jan 2006, 21:25

je suis lasse de m'anoblir

Anonyme

par Anonyme » 31 Jan 2006, 09:52

Attention de ne pas considérer le mot "travail" dans le seul sens d'échange marchand activité - salaire !!!!
Il est facile pour un prof de philo d'orienter ses élèves en les enfermant dans une vision étroite du travail. En poussant jusqu'à l'absurde cette vision, se nourrir est un travail qui nécessite que quelqu'un travaille pour nous nourrir. Donc se nourrir, vivre ne peut être qu'une exploitation de l'homme par l'homme !!!
Il faut dépasser cette vision bornée du travail pour y voir la dimension échange entre individus qui tend à accroître leurs relations, donc leurs connaissances des autres et d'eux mêmes et donc élargir leur vision du monde et enrichir leur intellect.
Althusser a fait bien des dégats en formant des générations de philosophes maxologues !!

Anonyme

par Anonyme » 31 Jan 2006, 18:55

("Il est facile pour un prof de philo d'orienter ses élèves en les enfermant dans une vision étroite du travail."

non, je disais n'importe quoi, mon prof ne nous oriente pas : il nous provoque dans le but de nous faire réfléchir.)

en effet, quand je parlais du travail, c'était plutôt l'évolution de {travail et technique}, qui transforme l'homme en une espèce de machine.

bien sur, il y a eu des évolutions positives, en France du moins. mais j'ai quand même cette impression négative que tous nos propos tournent autours du travail, comme s'il n'y avait que ça. de plus, qui dit travail dit stress, et savez-vous que le stress fragilise le système immunitaire...(cf Science et vie février 2006 (!))

et puis toute la société en générale nous fragilise, ça je doute fort qu'on puisse le contester...

je suis trop utopiste, je devrais écrire un bouquin

seb8392
Membre Naturel
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par seb8392 » 03 Fév 2006, 12:37

Je suis d'accord avec toi, la société nous fragilise en nous rendant interdépendants. C'est pour cela que je crois qu'il est important de réfléchir par soi-même pour garder son autonomie de pensée.
Par contre, la société est aussi une force, parce que cette interdépendance crée aussi, à mon sens, une sorte d'émulation, (stressante, hé oui, mais on n'a rien sans rien) qui permet à l'homme de progresser, techniquement ou autres...

Anonyme

par Anonyme » 03 Fév 2006, 14:16

Le jour ou tu montes sur les épaules d'un congénère pour cueillir des cerises que seul tu ne peux pas attraper, tu es satisfait du travail et de la contingence de la société qui fait que tu seras moralement redevable d'une partie de ta cueillette à ton congénère.

La question du bien fondé du travail et de la contingence de la société se pose si tu ne peux pas disposer librement des cerises que tu viens de cueillir.

Dans le premier cas, le travail rend libre, tant vis à vis des autres (tu est libre de te sentir redevable ou non) et des éléments (tu es libre d'abattre le cerisier pour cueillir les cerises). Tu es libre de tes choix et d'assumer tes actes.
dans le second cas le travail devient une aliénation.

Anonyme

par Anonyme » 03 Fév 2006, 20:56

seb8392 a écrit:Je suis d'accord avec toi, la société nous fragilise en nous rendant interdépendants. C'est pour cela que je crois qu'il est important de réfléchir par soi-même pour garder son autonomie de pensée.
Par contre, la société est aussi une force, parce que cette interdépendance crée aussi, à mon sens, une sorte d'émulation, (stressante, hé oui, mais on n'a rien sans rien) qui permet à l'homme de progresser, techniquement ou autres...

mais est-ce un progrès positif que celui de la technique ? où nous mènera-t-il ?
n'a-t-on pas tendance à vouloir tout humaniser autour de nous (cf robots) ?
enfin, à quoi nous sert notre réflexion si elle ne reste qu'abstraite et en nous ?
tout ce qui est de l'ordre du collectif semble important
tout ce qui sort de la bouche d'un seul être pensant semble futile et dérisoir
alors que l'homme a instinctivement tendance à se tourner vers lui-même, à parler de lui, à s'introspecter, la société lui ouvre les yeux sur le monde et sur un but à accomplir tous ensemble dans la société. de ce fait, l'homme devient pour lui-même quelque chose d'inintéressant, et quand il vient à parler de lui, l'on dit de lui qu'il est égocentrique et égoïste.

il faut que l'homme s'oublie pour mener à bien son rôle de partenaire de l'Autre dans la société.

NirvGirl
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par NirvGirl » 04 Fév 2006, 11:10

Noninscrit a écrit:Le jour ou tu montes sur les épaules d'un congénère pour cueillir des cerises que seul tu ne peux pas attraper, tu es satisfait du travail et de la contingence de la société qui fait que tu seras moralement redevable d'une partie de ta cueillette à ton congénère.

Mais le travail ce n'est pas plutôt l'intelligence de pensée de construire une échelle!
Puis par plaisir en distribuer aux autres, même s’ils n’ont rien fait !
C’est ce que nous faisons en travaillant, nous distribuons à nos patrons, à nos supérieurs, la récolte pour la quel nous avons dû penser, imaginer une solution et donc apprendre, imaginer, inventer…

mon nom est personne a écrit:tout ce qui sort de la bouche d'un seul être pensant semble futile et dérisoir
alors que l'homme a instinctivement tendance à se tourner vers lui-même, à parler de lui, à s'introspecter, la société lui ouvre les yeux sur le monde et sur un but à accomplir tous ensemble dans la société. de ce fait, l'homme devient pour lui-même quelque chose d'inintéressant, et quand il vient à parler de lui, l'on dit de lui qu'il est égocentrique et égoïste.

il faut que l'homme s'oublie pour mener à bien son rôle de partenaire de l'Autre dans la société.

Mais si chaque homme s'oublient, il n'y aurait alors plus personne pour mener à bien son rôle de partenaire de l'autre dans la société!
Mener à bien ce rôle c'est ne plus penser à soi, certes, mais si plus personne ne pense à soi, alors nous n'aurions nul besoin de toutes les futilités que nous produisons... que notre travail fourni! Et en fin de compte, il n’y aurait plus rien à faire pour mener à bien ce rôle…

 

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