par olivthill » 25 Mar 2008, 00:18
La description ? de quoi ? des paysages ? des personnages ? des actions ? des sentiments ?
Les romans sont basés sur les descriptions.
Il y a des descriptions qui servent l'histoire, et d'autres qui ne sont pas nécessaires. Par exemple, le lecteur n'a pas besoin de connaitre la couleur des chaussettes du héros, sauf si cela a une importance dans un roman policier. Cependant, il y a certains lecteurs qui aiment voir la scène en entier, et qui sont frustrés si l'auteur ne décrit pas les vêtements, où les arbres du jardin.
Mais, il me semble que ce qui déplait surtout à André Breton sont les descriptions trop réalistes, parce qu'il préfère un monde imaginaire plutôt que le monde réel. Selon lui, l'imagination a des ressources qui dépassent de très loin la réalité. Pourtant, un proverbe dit que la réalité dépasse souvent la fiction.
Pour comprendre André Breton, il faut sans doute se replonger dans l'histoire et se souvenir qu'au début du 20e siècle, les "romans réalistes" était une catégorie très populaire. Il s'en vendait énormément d'exemplaires. C'était la plupart du temps des histoires à l'eau de rose, écrites rapidement, et contenant beaucoup de clichés.
Cela dit, la frontière ente les romans réalistes et la grande litérature n'est pas aussi nette que l'on pourrait le penser. Des romans de Balzac, Hugo, Zola, Dickens sont souvent à la frontière entre les deux genres. La grande écrivaine anglaise, Jane Austen, a écrit des romans pour se moquer de la literature réaliste, mais ils ont été appréciés à la fois par l'élite qui rejetait les romans réalistes et par le public populaire.