Je ne comprends pas une chose :
Soit à (re)définir la notion d'instantanéité. L'expérience simple consiste à placer un observateur M à égale distance de deux points A et B.
AM = BM = constante indépendante du temps.
V(M/R0) = V = 0;
Si un éclair (de la lumière donc) tombe en A et un autre tombe en B (bien que les éclairs montent parait-il, mais ce n'est pas important) alors M dira qu'il y a simultanéité s'il constate un décalage temporel nul dans la perception de ces deux évènements distincts.
Jusque là, ça va.
Ensuite, considérons un autre observateur M' doué d'une vitesse V(M'/R0) = V' (< c) telle qu'il s'éloigne de A et se rapproche de B.
Dans mon bouquin, je lis que quand M' est coïncident avec M, alors :
- M constate la simultanétité des évènements en A et B comme dit plus haut,
- M' constate un décalage : il persevra l'évènement en B avant celui en A car il se déplace de A vers B.
Et là, ça me gêne.
En effet, je me dit que si M constate la coïncidence, c'est que les ("2") photons représentés par les points P1 et P2 venant respectivement de A et B se retrouvent en M à la même date t : tA = AM/c ; tB = BM/c ; c=constante et AM = BM => tA = tB = t = simultanéité. Logique.
Géométriquement, on pourrait écrire que M = P1 = P2 à la date t.
Alors pourquoi, si M' est en M au même instant c'est à dire si M' = M, n'aurait-on pas M' = P1 = P2 (et donc une simultanéité pour M') ???
Je me doute que la composition des vitesses selon Galilée doit être revue et corrigée, mais il n'empêche que si M' est en M, alors (AM = BM) => (AM' = BM') et puisque V(P1) = V(P2) = c, je ne vois pas pourquoi un décalage temporel apparaîtrait.
Merci de me dire ce qui m'échappe.
Gilles
