Rappelons qu'Hitler était aussi un homme "chanceux" : il a échappé à trois assassinats (surement meme plus) dans sa vie ( trois connus disons)...L'operation Walkyrie étant la derniere connue. Plus d'infos:
http://lhistoire.over-blog.net/article-1976560.htmlPour le personnage: c'est un enfant qui a profondément été traumatisé par son pere, et qui a toujours renisé ses origines (probablement juives...)
Bref une pitite nouvelle sympa (enfin sympa... xD) à lire:
[FONT=Comic Sans MS]« H. A. et le 4ème enfant dune famille durement touchée. Quinze mois avant sa naissance, ses parents ont perdu en lespace de quelques semaines leurs trois enfants, tous atteints de diphtérie. Dabord le dernier-né, qui meurt au bout de 3 jours. Peu après, cest le tour de laîné âgé de deux ans et demi. Trois semaines plus tard, la petite sur âgée de 16 mois décède également.
Le mère a 26 ans et le père 50. Ils auront encore deux enfants : un garçon né cinq ans après H. A., qui décèdera à lâge de 6 ans et une fille. Tout laisse penser que la mère na, en aucune façon, pu faire le deuil de ses enfants et que la naissance de H. A. a réactivé de profondes angoisses et un grave sentiment de doute quant à ses aptitudes à être mère. Est-ce la raison pour laquelle elle a fait venir auprès delle sa sur, schizophrène et disgraciée de surcroît ?
Le tâche dévolue consciemment ou inconsciemment au nouveau-né est quasi insurmontable : remplacer trois enfants morts et probablement idéalisés et rendre vie à une femme brisée.
Peut-être même était-elle déjà brisée avant la mort de ses trois enfants. Quon en juge. Arrivée à 16 ans auprès de son futur mari celui-ci est en fait son cousin, plus âgé de 24 ans elle a pour tâche de soccuper de sa première femme, malade, et de leurs deux enfants. Le maître de logis la met enceinte avant la mort de son épouse. Celle-ci a la bonne idée de mourir, et le cousin peut épouser la cousine avant la naissance de leur premier enfant. Entre-temps, en raison de leurs liens familiaux, le futur mari a demandé et obtenu une dispense papale, arguant justement de lexistence de deux jeunes orphelins ayant besoin de soins maternels mais omettant habilement de signaler que la future épouse est déjà enceinte.
Le père de H. A. désignons le par A. na pas eu non plus une vie facile. Malgré une ascension sociale incontestable, ce fonctionnaire des douanes, issu dun milieu extrêmement pauvre, reste marqué par sa naissance illégitime, un doute sur ses origines, et la séparation davec sa mère à lâge de 5 ans.
Sa mère était une fille de ferme célibataire quand elle la mis au monde. Dans le registre paroissial, la case où figure lidentité du père reste
vide. Cinq ans plus tard, la mère de A. épouse un ouvrier et, la même année, elle le confie définitivement au frère de son mari, un paysan très pauvre. De qui A. était le fils ? Du mari de sa mère ? Du frère de son mari ? Ou du jeune fils du couple juif où était employée sa mère au moment de sa grossesse et dont elle a reçu pendant 14 ans une pension alimentaire ? A. ne la jamais su avec certitude. Le sujet est totalement tabou, mais les rumeurs vont bon train
Les deux épouses successives de A. ont été enceintes avant la mariage, ce qui a amené les enfants à revivre le destin denfant illégitime que leur père a lui-même subi. A. porte le nom de sa mère, morte quand il avait 11 ans, jusquà 40 ans, date à laquelle son « père déducation » le légitime.
A. est un homme autoritaire et certainement alcoolique. Il est également décrit comme un travailleur consciencieux bien que fragile sur le plan psychologique. Il allie à une grande ambition une conscience morale accommodante, caractérisé par son aptitude à tourner et à exploiter les règlements à son profit, tout en préservant lapparence de la légalité.
A la maison, il agit en véritable tyran domestique, battant et humiliant chaque jour sa femme mais considère-t-il comme une femme cette jeune cousine qui toute sa vie la appelé « oncle A. » ? et tous ces enfants dès leur plus jeune âge. Il sen prend à H. A. dont il ne supporte pas « leffronterie et la grossièreté ». Ce père éprouve-t-il de la jalousie aussi inconsciente quirrépressible face à cet enfant qui a, de son point de vue, tout ce dont lui-même a été cruellement privé ? H. A. est un enfant légitime, connaissant et vivant avec son père, choyé par sa mère. Ce qui est sans doute impardonnable. Le père nappelle pas le fils par son prénom mais le siffle comme un chien.
Cette attitude est censée inspirer obéissance, soumission et respect. Si la mère dH. A. a pu remplir scrupuleusement son devoir, elle na jamais été en mesure de protéger ses enfants, ni même détablir avec eux la moindre complicité ou la moindre solidarité. Chacun vit seul, dans la terreur, linjustice et la haine à peine refoulée. Tout, surtout le pire, peut arriver de façon imprévisible, à nimporte quel moment.
H. A. a raconté plus tard avoir été presque battu à mort à lâge de 11 ans pour avoir voulu fuir. Tout laisse penser quil était déjà battu à lâge de 3 ans voire avant. Il a aussi dit que le fait de ne pas exprimer sa douleur était une preuve de courage et quil sest entraîné à compter les coups de bâton infligés par le père, sans rien dire. Cest lépoque où lenfant est contraint daller chercher son père dans les salles de cafés, puantes, enfumées, pour le ramener par ses supplications à la maison, après des scènes de grande honte.
Quand son père meurt, H. A. a 14 ans. Dès lâge de 11 ans, il est devenu un fort mauvais élève, mettant ainsi en échec ses maîtres en qui il ne voit que des substituts paternels médiocres. Mais quand le savoir sur les origines est interdit, menaçant et dangereux, comment ne pas étouffer sa curiosité ?
Devenu adulte, H. A. aurait pu se contenter, si lon peut dire, dimposer à une femme ses perversions sexuelles, de se venger sur ses enfants des humiliations subies et jamais reconnues, en se conduisant comme son père, quil a toujours désigné comme « Monsieur mon Père ». Le sort en a décidé autrement en toute légalité.
Au cours de sa fulgurante carrière, H. A. a réussi à transférer son propre traumatisme familial à lensemble dun peuple élevé globalement dans les mêmes conditions que lui. En désignant un ennemi extérieur haïssable, il a permis à tout un peuple dexprimer en toute légalité sa haine envers ses parents sans remettre en question son sentiment du devoir et ses vertus chrétiennes. Pour annuler le tabou du secret de la famille, tout citoyen a été tenu de prouver ses origines, en remontant jusquà la troisième génération. La « tâche » du passé du père a été affichée sur dautres. Les livres auxquels il sétait refusé laccès ont été brûlés. Il a persécuté et assassiné des populations entières, les réduisant à létat denfants terrorisés et impuissants. Il a organisé des camps à grande échelle où les hommes étaient traités comme il lavait été dans son enfance, tandis que le lieu de naissance de son père et le cimetière où reposait sa grand-mère étaient rasés. H.A. : Hitler, Adolphe."[/FONT]
Texte de Caroline Eliacheff.