par musichien » 26 Fév 2007, 19:21
Euh, mon interprétation est complètement différente de la tienne... :hein:
1) L'Homme est égocentrique par nature, c'est-à-dire qu'il vit pour lui-même, selon sa propre "conscience", et non pas comme des fourmis pour une fourmilière. Il sait alors composer avec l'égocentrisme des autres, car il "s'attend" à "ces résistances" que lui-même opposerait, puisque les hommes sont tous plus ou moins semblables. On peut prolonger en disant que c'est le début de la vrai sociabilité, car alors, en connaissance de cet égocentrisme, l'Homme peut prévoir qu'il devra s'adapter en fonction, c'est-à-dire construire des relations en respect de l'autre, puisque dans le cas contraire, l'égocentrisme de l'autre se mettrait à râler et ficherait tout par terre.
2) Cette égocentrisme est nécessaire, car sans cela, on obtiendrait une "conscience collective", comme celle des fourmis donc, et il n'y aurait plus de progrès, le fait de se démarquer étant la seule raison poussant à vouloir se dépasser: si je ne suis pas sujet, si je suis pareil aux autres, je ne cherche pas à les dépasser puisque je perds tout désir de supériorité, et je ne cherche pas à progresser moi, puisque mon seul intérêt est les autres.
Une telle société ne serait efficace que si on pouvait réfléchir collectivement, c'est-à-dire avoir un esprit unique...
Par contre, on peut se demander en quoi cette société est pire:
pour nous elle l'est, mais parce-que nous nous situons en tant qu'égocentriques qui vivraient dans une telle société, mais pour ces gens-là, d'une nature différente, ce type d'organisation ne leur conviendrait-il pas?
Bien sûr, c'est totalement utopique dans le sens d'aujourd'hui, puisque l'homme possède toujours une individualité.
EDIT: Au fait, quel est le rapport avec le cogito? J'en vois un mais assez éloigné quand même, et sans existence réelle sur un plan conceptuel... :triste: