Dominique Lefebvre a écrit:Je crains que le problème ne soit plus profond... Tant pis, je vais sombrer dans mon délire habituel, gare aux réactions... Mais j'y vais:
Les meilleurs idées viennent souvent de "délires", pressentiments etc...C'est jamais mauvais, surtout pas dans ce cas
j'ai la très nette impression qu'aujourd'hui l'école n'apprend plus à penser et ne dispense plus les outils d'accès à la culture et à l'intelligence (au sens étymologique) mais plus prosaïquement fourni les base minima d'apprentissage d'un métier!
Ca va jusqu'a gober bêtement des formules sans savoirs d'où elles viennent...et à se borner à ce qu'on sait faire. Beaucoup m'on ri au nez quand j'ai dit que je ferai philo4, il y a 2 ans. Soit-disant la philo n'aide en rien etc...
L'obsession des élèves de terminale et les autres aussi, ce n'est pas d'apprendre et de comprendre mais plutôt de trouver un bon job, bien payé, pas trop fatiguant et si possible socialement valorisant... Et cette approche me consterne (je suis largement consterné en ce moment :zen: ).
c.f. ma jolie petite critique des gens dans ma classe, mais ca s'étend au monde entier. Et après, on me dit que je ne suis pas modeste quand je dis que je veux faire ce qui me passionne et pas ce qui me rapporte le plus? J'aurai pu, comme un nul, prendre info à l'université et finir cadre sup. J'ai pris la physique/philo parce que j'aimais ça. Le futur, c'est avant tout incertain. L'astrologie, ca marche pas
Comment faire comprendre à un élève qui subit la pression sociale d'aujourd'hui que l'école est autre chose que l'antichambre de l'entreprise?
Que l'argent n'est pas la chose la plus importante de la vie?
En leur ouvrant les yeux, en les laissant se débrouiller un peu par eux-même?
Anima parle des relations science - philosophie. c'est un sujet passionnant et passionné. Il a le malheur d'être assez peu rémunérateur, sauf pour quelques grands... Alors, on oublie! Sur qu'en prépa, c'est pas vraiment au programme et que peu de concours couvrent ce domaine. Et je ne parle pas de la suite, que ce soit en fac ou en GE.
La philo des sciences est vraiment passionnante. On y apprend ce qui fait vraiment une théorie, les chocs, révolutions scientifiques, les recours aux postulats etc...C'est un véritable panorama sur la science.
Et donc nous voyons débouler depuis quelques années des ingénieurs et des scientifiques incapables de défendre des idées autres que celles portant sur la résolution d'une EDO! Et encore, il ne faut pas leur demander la signification profonde du calcul différentiel et ses implications philosophiques... Et je ne parle même pas de la capacité de rédiger un rapport structuré et lisible...
"On m'a appris des formules, pas des connaissances. Dès lors, je me borne à utiliser ces formules". Le pire, c'est quand ces gens se retrouvent face à un problème qu'ils ne savent pas résoudre car ils n'ont pas fait avant. Très peu de gens savent - ou veulent - relier les informations entre différent sujets. Dès lors, il est impossible de réunir des matières littéraires et scientifiques.
Bref, j'arrête là ma diatribe. Je ne tiens pas à me faire trop d'ennemis!
T'as un partisan.
