Bonjour Beagle,
Dans le cas que tu cites, la disjonction de k (que ferait l'élève) est incorrecte. Puisque c'est "pour tout k, si k multiple de 6 alors k est pair", je présenterais les choses ainsi :
- puisque l'hypothèse est "si k est multiple de 6", on ne considère que ce cas-là (démonstration directe).
- si on veut vraiment faire une disjonction de cas, il faut bien déterminer à quel moment. La disjonction de cas peut en effet porter sur le "pour tout k", ou bien pour le "k est multiple de 6".
- Si elle porte sur le "pour tout k", il n'y a que deux cas de figure à envisager : k est multiple de 6, k n'est pas multiple de 6. Et le cas "k n'est pas multiple de 6" s'arrête là car l'hypothèse "si k est multiple de 6" n'est pas vérifiée donc n'a pas lieu d'être traitée.
- Si elle porte sur "k est multiple de 6", alors les cas de figure peuvent être (par exemple) "k est multiple de 6 mais pas de 5" et "k est multiple de 6 et de 5", mais dans la situation présente cela n'offre pas beaucoup d'intérêt
Je ferai éventuellement un pont avec "pour tout k, k² est pair ssi k est pair" où là on doit bien faire une disjonction de cas sur la parité de k, mais la différence étant le "ssi" et non le "si... alors"
Je n'enseigne pas au collège ; mais je pense qu'à ce niveau (collégien), je dirai qu'on ne considère que la situation où l'hypothèse "si..." est vérifiée, car les autres n'ont pas d'objet. Je monterai également avec deux exemples que dans le cas où l'hypothèse n'est pas vérifiée, la conclusion n'est pas garantie (prendre k=3 et k=4).
A partir de la seconde, je commence à indiquer qu'une proposition de type "si H alors C" est vraie quand l'hypothèse H est fausse. pour faire "comprendre" cela je prend souvent des exemples tirés de la vie de tous les jours, par exemple en utilisant un argument de type "absurde" comme "c'est ça et moi je suis le pape", qui est un argument utilisé pour indiquer à son interlocuteur qu'on ne croit pas ce qu'il dit ("si ce que tu dis est vrai, alors je suis le pape" ; ceci pour arriver au fait qu'en mathématiques "Si H alors C" est vraie quand H est fausse.
En terminale (spécialité maths), je fais les tables de vérité.
Cela répond-il à ta question ?
Il n'y a que 10 types de personne au monde : ceux qui comprennent le binaire et ceux qui ne le comprennent pas.