Commenter PISA fut ma dernière intervention sur le site des instits cartables.
J'y donnais les raisons d'ètre satisfait du classement, avec un peu d'humour.Ben c'est pas passé du tout et je me suis fait virer du site. J'ai alors parlé avec la modo et je lui ai donné une référence où des belges analysaient PISA et où ce que j'avais évoqué faisait partie de l'analyse.Pas la seule cause, mais une des causes analysées. Politiquement incorrect, donc fermons les yeux. Je ne tente pas la même opération sur maths forum, je ne vous sens pas mur pour cela.
Alors parlons de ceci: " C'est depuis qu'on a commencé à introduire la logique capitaliste privé dans les services publiques que ça fonctionne de plus en plus mal, et pas seulement en terme d'éducation !"
C'est assez surprenant quand on sait que le système éducatif en France est piloté très à gauche, que tous les théoriciens sont très à gauche, enfin les gens du café pédagogique par exemple sont assez typés.Le mouvement du pédagogisme, les Mérieu et autres n'entrent pas en politique chez les partis de droite.
Lorsque ma fille a eu ses soucis scolaires, j'ai d'abord délégué, les parents ne sont pas les mieux placés etc...Sauf qu'à un moment donné j'ai dit , bon ça va bien , laissez moi voir un peu. J'ai potassé divers trucs dont des ouvrages sur l'apprentissage. Et je me souviens très bien d'un ouvrage collectif de francophones. Tous les chapitres sur comment faire mieux apprendre tel ou tel truc à un enfant donné étaient écrits par les suisses, le belges , les canadiens. Tous les chapitres écrits par les auteurs français étaient de la même veine: comment égaliser les chances à l'école. Tout ceci est louable , cela n'est pas le problème, mais cela fait longtemps que l'école est vécue par nos théoriciens français comme modèle pour rendre la société égalitaire. bon si c'était en plus que d'aider les enfants a apprendre, je n'y verrais rien de mal, bien au contraire. Sauf que le but premier est là, et les résultats sur ce qui est appris est secondaire.
Après les choses sont difficiles. Quand on trouve une difficulté, le remède pour la supprimer est-il meilleur ou aggrave-t-il les choses?
Prenons les devoirs le soir en primaire. L'analyse est les classes défavorisées ne sauront pas aider les enfants le soir, donc cela va profiter aux classes favorisées. Solution = suppression des devoirs le soir.
Et bien quel retour a-t-on d'amélioration? N' a-t-on pas au contraire bouzillé une partie des classes sociales défavorisées qui pour une partie au moins arrivait à s'en sortir?
Second exemple: les enfants en maternelle sont désavantagés si apprentissage car les enfants des classes favorisées sont en avance de langage, en avance d'éveil,...la maternelle doit ètre un moment où on ralentit les favorisés pour essayer de rentrer au CP avec une certaine égalisation.
Le résultat, report au CP d'apprentissages de maternelle, et tout arrive en bloc au CP dans apprendre à compter et apprendre à lire. Tous les enfants en difficultés largués car il ya une surcharge. Et pour quel résultat de rattrapage des classes défavorisées ? ben peanuts
troisième exemple, le relativisme = tout se vaut
pas d'objectif sur comment l'élève fait , s'il le fait d'une façon ou d'une autre c'est très bien.
Vouloir, avoir une exigence sur une autre façon serait du colonialisme intellectuel.
exemple: en sortie de maternelle (époque de ma fille, cela a peut-être changé) l'enfant doit pouvoir dénombrer une petite collection d'objet. et donc attention, qu'importe que cela soit
un dénombrement par l'ordinalité: , un, deux , trois, quatre, cinq , six. Il ya six fleurs
ou un dénombrement par cardinalité: il y a 5 et 1 , donc six fleurs, ou il ya 3 et 3 donc six fleurs.
Et bien on s'en fout royalement, l'un ou l'autre.
Le résultat c'est que les enfants en difficulté d'apprentissage de la cardinalité qui seront de bons candidats à ètre les enfants en difficultés maths en primaire, ne sont pas détectés, ne sont pas aidés dans leurs difficultés,
qu'importe il passeront le CP en comptant sur leurs doigts, seront pour certains encore à compter sur les doigts en fin de primaire.
J'étais à l'époque sur un site de dyslexiques.Il y avait une instit maitre E, maitres E qui devaient prendre en charge les élèves en difficultés. Elle avait fait son mémoire sur la dyslexie. Et disait s'ètre largement fait bananer parce que sa présentation était bien trop tournée sur les données des neurobiologistes. Il yavait un site internet dédié aux apprentissages d'un dénomé Daniel Calin, formateur également de ces maitres E. Et bien ses sorties préférées étaient pour parler de la peste brune des neurobiologistes.