Le fait que le déterminant soit nul, ça te dit que les trois vecteurs
}\!=\!\begin{pmatrix}f(a)\cr g(a)\cr h(a)\end{pmatrix})
,
}\!=\!\begin{pmatrix}f(b)\cr g(b)\cr h(b)\end{pmatrix})
et
\!=\!\begin{pmatrix}f'(c)\cr g'(c)\cr h'(c)\end{pmatrix})
forment une famille liée.
En supposant que les deux premiers forment une famille libre, c'est à dire que O, M(a) et M(b) ne soient pas alignés, ça signifie que M'(c) est combinaison linéaire de
})
et
})
, c'est à dire que le vecteur M'(c) est "parallèle" au plan contenant O, M(a) et M(b) [dit correctement, le vecteur est contenu dans le plan vectoriel associé au plan affine contenant O,M(a) et M(b)]
De plus, comme le point O est "arbitraire", dans le sens que de prendre une autre origine ne change f,g et h que d'une constante donc ne change rien à f',g',h' le résultat reste valable pour n'importe quel plan contenant M(a) et M(b) :
En dimension 3, si P est un plan affine contenant une corde d'une courbe t->M(t) (dérivable et de dérivée partout non nulle) alors il existe entre les deux points de la corde un point où la tangente est parallèle au plan P.Attention au fait que, par contre, ça ne marche pas avec la droite (M(a)M(b)) : il n'existe pas forcément de c dans ]a,b[ tel que M'(c) soit "parallèle" à la droite (M(a)M(b)). Alors que si on était en dimension 2, là, oui, ça marcherais et c'est "l'essence même" du point de vue graphique concernant le théorème des accroissement finis : en dimension 2, il y a forcément une tangente parallèle à la corde [M(a)M(b)].