1) C'est certes vrai (avec A commutatif, unitaire intègre), mais on peut franchement pas dire que ça apporte du "bien mieux" par rapport au cas d'un corps vu qu'un tel anneau possède un corps des fractions et qu'on peut parfaitement raisonner dans ce corps. Et à mon sens, le résultat archi important, c'est le fait qu'un polynôme de degré n admet au plus n racine. Et le fait que si deux fonction polynôme coïncident (sur A infini) alors les polynômes formels sont égaux, c'est un simple corollaire trivial de cette proposition là.
2) Dans le cas non commutatif, ça m’intéresserait de savoir commet tu défini la notion de "fonction polynôme". Par exemple dans l'anneau, A=Mn(K) [matrice nxn à coeff. dans K], si
sont des matrices fixées, est-ce que tu considère que
est une "fonction polynôme" ou pas ? Et si oui, est-ce qu'il lui correspond à un quelconque polynôme formel de A[X] ?
En bref, la "logique" dans tout ça, c'est que déjà si on considère les polynômes (formels) sur un anneau A, si A n'est pas commutatif, ben faut pas trop espérer les relier a des soit-disant "fonction polynômes" de A dans A. A la limite, on peut leur associer des fonction que vont du "centre" de A (i.e. les élément qui commutent avec tout les autres) dans A.
Ensuite, les résultat archi-classique à connaître (et bien sûr dont il faut absolument connaître les preuves pour savoir dans quel cas ils s'adaptent) c'est dans l'ordre :
- Si
A est commutatif et si
est tel que
pour un certain
(où
désigne la fonction polynôme associée à
) alors
pour un certain
.
- Si
de plus A est intègre, alors, si
avec
distincts alors
pour un certain
. Le coté intègre est évidement indispensable si, partant de
, on veut déduire que
partant de
.
- En particulier, cela prouve que, si
A est commutatif et intègre, un polynôme de degré
ne peut pas avoir plus de
racine et donc que si deux polynômes de degré
sont égaux en strictement plus de
valeurs, alors ils sont égaux (au sens des polynômes formels bien évidement)
- Et, en particulier de en particulier, cela prouve (toujours avec
A est commutatif et intègre), que si deux polynômes sont égaux en une infinité de points alors ils sont égaux (deux polynômes de R[X] prenant les mêmes valeurs sur N ou bien sur {1/n ; n dans N*} sont forcément égaux)
Et pour voir que ça marche pas du tout comme ça dans le cas non commutatif, tu peut aussi regarder simplement le corps de quaternions (qui est bien évidement intègre) où le polynôme X^2+1 admet une infinité de racines.
P.S. Et je dirait pas que l'ensemble P(I) muni de ces deux loi soit "saugrenu" : Z/2Z, c'est évidement un anneau, et même sans doute le plus simple qui soit et P(I) muni des deux lois en question, c'est jamais que l'anneau (Z/2Z)^I donc rien de bien saugrenu.