ZLM a écrit:Bonsoir hdci, encore merci beaucoup pour ces indications , j'ai travaillé selon ces indications et j'ai pu obtenir le résultat demander par la question avec la 2eme méthode.
Concernant la 1 ère méthode : j'ai essayé mais je n'arrive pas à trouver le résultat demandé par la question.
Voici la solution très détaillée pour la "première méthode". Je pense qu'il est intéressant de comprendre ce mécanisme car on utilise à fond la puissante théorie de la mesure (évidemment, on peut écrire ce résultat de façon bien plus courte, j'ai voulu être très pédagogique dans cet exposé)
Avant tout, on évacue le cas trivial de la suite nulle. On suppose désormais que la suite n'est pas nulle.
Tout d'abord, si
est une suite numérique, c'est alors une application de
.
Munissons
de la mesure de dénombrement (c-a-d. la mesure d'une partie de \N est égale à son cardinal, éventuellement infini) que nous appellerons
. Alors on peut écrire la somme sous forme d'intégrale :
Remarquons également que si
, comme la suite est dans
, sa limite est nulle donc sa borne est atteinte au moins une fois, au plus un nombre fini de dois (sauf pour le cas de la suite nulle)
On a alors
On souhaite que cette somme converge vers 1 quand
tend vers l'infini, et pour cela on voudrait échanger les imites sur
et sur
. Avec l'histoire de la mesure et de l'intégrale, cela revient à échanger la limite d'une suite d'applications (indexées par p) avec le signe intégral, et c'est là que le théorème de la convergence dominée de Lebesgue va intervenir.
On commence par remarquer que la somme sous le radical est supérieure ou égale à 1, car chaque terme est inférieur strictement à 1, sauf pour les quelques termes de la suite qui sont égaux en valeur absolue à
: on a donc une expression du type
où k est le nombre de termes égaux à M et qqchose une somme de termes positifs strictement inférieurs à 1 : c'est donc supérieur à k,
Quand on en prend la racine p-ième, on obtient donc un nombre inférieur (mais supérieur à 1). Si la limite de la somme (sans la racine) est finie (et on peut espérer que ce soit exactement k d'ailleurs), la limite de la racine p-ème sera donc exactement égale à 1.
Soit alors les applications
définies de
par
Les
forment une suite d'applications positives, décroissantes car
( et si
alors
La suite est donc dominée par
qui est intégrable (puisque la suite est dans
). Le théorème de convergence dominée permet de dire
Or la limite des
est la suite qui vaut 0 partout où
M et 1 partout où
, et on a dit qu'il y en avait exactement
.
Donc
ce qui en reprenant la racine p-ème où p tend vers l'infini, montre que
Dernier point si on est sceptique sur le fait de prendre la racine p-ième et de "refaire tendre" p vers l'infini (parce que dans ce cas on fait tendre deux fois séparément vers l'infini, est-ce bien licite...?)
- puisque la limite de l'intégrale est , il existe un rang à partir duquel les valeurs des intégrales sont toutes inférieures à
- donc la racine p-ème est inférieure à tout en étant supérieure à 1
- Yapuka appliquer le théorème des gendarmes.
Il n'y a que 10 types de personne au monde : ceux qui comprennent le binaire et ceux qui ne le comprennent pas.