Salut,
Je vais tenter d'éclaircir un peu le bidule, mais ça va plutôt être pour les matheux (par exemple Lostounet) que pour leof34 pour qui ça risque (à voir...) de pas coller avec le point de vue qu'on lui a donné (j'aurais tendance à penser qu'en biolo., on a du donner des "recettes" avec des explication "plus ou moins intuitives", mais je suis peut-être mauvaise langue).
Et, vu que j'ai ni enseigné, ni même étudié ça, je suis pas sûr d'avoir le bon vocabulaire, ni d'être capable de faire de la vulgarisation....
Bref, ici, l'énoncé, ce qu'il donne c'est une fonction
de
dans
qui, au
point de coordonnées
associe le
vecteur de coordonnées
.
Et ce qu'on cherche, c'est une fonction
de
dans
qui, au
réel (le temps) associe le
point de coordonnées
telle que, pour tout
, on ait
.
La fonction
, ça s'appelle un "
champs de vecteur" et, la fonction
, ça s'appelle une "
courbe intégrale" du champ X. Modulo quelques hypothèses (de régularité), pour tout point
de départ fixé, il existe une unique courbe intégrale
du champ
telle que
et la fonction
s'appelle "
le flot" de
.
La recherche des "point fixes" c'est à dire des
tels que
soit constant (qui sont aussi les éventuelles limites lorsque t->oo de certaines courbes intégrales) ne pose pas de problème vu que c'est les
tels que
et que dans un cas comme ici, c'est très facile à résoudre (c'est ce que dit Lostounet çi dessus).
Par contre, le problème, c'est de déterminer "leur nature", (attractif ou pas), c'est à dire de déterminer si, lorsque une courbe intégrale passe "assez proche" de ce point, est ce qu'elle va forcément tendre vers le point ou pas ?
C'est là que la théorie n'est pas totalement évidente (et que je me demande si leof34 n'a pas des formules "toutes faites" à appliquer sans réfléchir).
Pour ceux qui veulent un peu comprendre le bidule en prenant comme exemple... celui donné par leof34..., il suffit de comprendre qu'on visualise relativement bien "la tête" des courbes intégrales en représentant simplement le champs de vecteur (regarder sur internet pour avoir des zoli dessins de champs de vecteur et de courbe intégrale associées).
Ici,
(= première composante du champs de vecteur
) est =0 sur les droites
et
, elle est >0 en dessous de
et <0 au dessus (dans le domaine d'étude
,
).
De même,
est =0 sur les droites
et
, elle est <0 entre les deux et >0 à droite de
.
En traçant tout ça sur un dessin, le premier truc qu'on voit c'est qu'il y a deux cas de figure selon que l'intersection
des droites
et
est ou pas dans le domaine d'étude (sachent que l'ordonnée de
est
avec le
de l'énoncé).
Et pour comprendre "comment ça marche" sans faire de calculs, on peut regarder ce qui se passe en supposant que I est dans le domaine (<=> D>0) et en partant d'un point
situé au dessus de
, et à droite de
.
Vu les signes des dérivées, on se dirige "Nord-Ouest" et on tombe sur la droite
(la composante "Ouest" reste importante alors que la composante "Nord" diminue : on va de plus en plus "plein l'Ouest"). A partir de là, on va "Sud-Ouest" et, on tombe forcément sur
(si on s'approche de la droite
, la composante "Ouest" tend vers 0 alors que la composante "Sud" reste non négligeable donc on va de plus en plus "plein Sud). Après avoir traversé
, on continue le périple direction "Sud-Est" et on tombe forcément sur
(même raisonnement). On coupe donc
puis direction "Nord-Est" où on tombe sur
et on est revenu dans la zone de départ (donc direction "Nord-Ouest). On fini donc par se retrouver sur la même demi droite d'origine
que le point de départ.
Et LA question, c'est évidement de savoir si,
revenu sur cette même demi-droite, est-ce qu'on s'est rapproché de I ou pas ?
Clairement, si on est revenu exactement au même point, ben c'est que la courbe intégrale va être périodique donc que les populations d’Hôte et de Prédateurs ne vont pas du tout tendre vers un état "stable" mais vers un état "cyclique".
Et bien entendu, un tel état "cyclique" peut parfaitement être "attractif", c'est à dire qu'en partant d'un point de départ pas trop loin de cette courbe fermée, (voire éventuellement en partant de n'importe quel point à quelques exceptions près) la courbe intégrale va tendre vers la courbe fermée (imaginer une spirale qui "tend" vers un cercle par l'intérieur ou par l’extérieur).
Bref, c'est bien marrant, mais... pas simple...
La suite (éventuellement) au prochain épisode, mais je laisse le temps aux matheux qui le désirent de voir ce qu'on doit faire comme
calculs pour répondre à la question (en supposant bien sûr que le point de départ est suffisamment proche de I pour qu'on puisse faire des D.L. en I et que ces derniers soient pertinents pour étudier le problème).