par Renaud75015 » 29 Mai 2017, 16:17
En général le coût de production se ramène à un coût fixe + un coût variable que tu peux modéliser par une fonction du type y=ax+b avec y le coût total de la production de x unités, b le coût fixe et a le coût de production d'une unité, et x le nombre d'unités produites.
Le coût marginal est le coût de la dernière unité produite, ou la dérivée de y=ax+b soit a.
Le coût moyen est la fonction y=(ax+b)/x, elle tend vers a quand y tend vers l'infini.
L'équilibre de Cournot est un cas très particulier, le cas du duopole ( deux producteurs et un
très grand nombre d'acheteurs.
Tu as plusieurs cas :
Un vendeur plusieurs acheteurs : monopole
Deux vendeurs plusieurs acheteurs : duopole : cas qui nous intéresse dans le cas de l'équilibre de Cournot
plusieurs vendeurs, plusieurs acheteurs : situation de concurrence pure et parfaite
Plusieurs vendeurs, un seul acheteur : monopsone
Plusieurs vendeurs, deux acheteurs : duopsone
En bref : la fixation des prix dépend de : la structure du marché, la nature de la demande, et souvent la nature des immobilisations (machines pour produire, petit b de l'équation de coût y=ax+b nécessaires à la production de la première unité, ce qui détermine souvent la nature du marché. L'équilibre de Cournot s'applique tout à fait dans le cas de la production d'avions long-courriers, il y en a deux (Boeing Airbus) et le ticket d'entrée (coût de l'usine) pour produire le premier avion est tellement prohibitif qu'il est raisonnable de penser qu'Airbus et Boeing vont être pour longtemps les deux seuls avionneurs long courrier, à moins que les Chinois....
Alors que si tu veux produire des pizzas, le petit b de l'équation est suffisamment minime pour qu'il y ait plein de producteurs de pizzas....
Les économistes ont tendance à toujours chercher un équilibre c'est à dire un prix qui maximise le volume (exprimé en valeur monétaire) des quantités échangées, sachant que l'on respecte la "loi" de l'offre et de la demande, qui postule que la demande décroît en fonction du prix, en situation de concurrence pure et parfaite.
Ils s'intéressent aussi aux élasticités-prix, qui expriment la variation de la demande en fonction du prix, qui sont l'expression du ratio de deux dérivées. Par exemple, pour un bien non substituable, le niveau du prix n'a pas d'influence sur le volume de consommation (exemple du prix du paquet de cigarette : si tu augmentes le prix de 50%, la consommation ne baissera pas de 50% mais vraisemblablement de 20%. A l'inverse, certains prix influent profondément le niveau de consommation : si le prix des fleurs augmente de 50% tu as des chances certaines que la consommation diminue de 50% voire plus. Je te renvoie à la page Elasticité prix de Wikipédia pour approfondir
Généralement pour des biens de première nécessité, on n'assiste pas à une baisse de la demande quand le prix augmente. Le seul vrai risque est la révolution : si 80 % du budget d'une famille (un ménage dans le jargon économique) est consacré à l'alimentation, une augmentation de 30% du prix a des conséquences catastrophiques : l'histoire est parsemée de ce genre d'émeutes.
Pour les biens superfétatoires exemple : bijoux, fleurs la hausse du prix se traduit par une baisse corrélative de la demande
Il est certain types de biens où la hausse du prix n'a que peu d'influence sur la consommation : exemple : le prix du baril de pétrole.
D'autres consommations connaissent des effets paradoxaux : si le prix augmente, la consommation augmente : exemple le luxe : plus une marque de vêtements sera chère, plus elle risque de connaître une augmentation de sa consommation, étant perçu comme un bien de luxe, sa demande va augmenter, en raison du statut social que la possession de cette marque de vêtements étant censé conférer. Ou autre exemple : en informatique, les Mac sont significativement plus chers que les PC, alors que leur part de marché - la demande corrélative - ne faiblit pas, bien au contraire, pour un même service rendu.