syrac a écrit:Par conséquent, et je regrette de le dire, si les programmes télé sont abrutissants c'est parce que les téléspectateurs abrutis sont majoritaires.
Pour une fois, je suis 100% d'accord avec toi.
MAIS j'aurais tendance à me poser la question de savoir
pourquoi "les téléspectateur abrutis sont majoritaires" : est ce un caractère génétique auquel on ne peut rien ou un caractère acquis liè à l'environnement actuel.
"La" réponse est surement un compromis entre les deux mais je reste persuadé (là, c'est uniquement une opinion et rien de plus) que dans un "environnement différent", ça pourrait être nettement meilleur que ce que c'est à l'heure actuelle dans les pays occidentaux (et c'est justement l'étude de l'histoire et la géographie qui m'incitent à le penser).
Bref, c'est une fois de plus l'histoire de l'œuf et de la poule : le péquin lambda est plutôt un abruti => les média lui proposent des trucs pour abrutis vu qu'il aime ça => ça le rend encore plus abruti....
@lulu math discovering : concernant les notions que tu cite, je suis d'accord concernant le fait qu'un terminale actuel
a entendu parler des notions dont tu parle, mais quand à en déduire qu'il a compris quoi que ce soit à ces notions, en temps que prof de première année post-bac, on va dire poliment que je suis "on ne peut plus réservé".
Par exemple, effectivement, il y a 50 ans, pour résoudre les fameux "problèmes de robinets" du certificat d'études, les élèves ne possédait pas le premier outil dont tu parle "les inconnues", (ni évidement la notion sous-jacente de mise en équation). Mais ça m'intéresserait fort de voir comment s'y prendrait les bacheliers actuels qui eux "
savent" ce qu'est une inconnue (pour reprendre le même mot que celui que tu emploie).
Si quelqu'un connait une étude statistique sérieuse sur le sujet (à mon avis ça doit exister), ça m'intéresserait fort.
Sinon concernant ton laconique "c'était mieux avant", il faudrait éventuellement songer à le replonger dans le contexte de la discutions :
- "Ce qu'on fait à l'école à l'heure actuelle est-il utile ?" => Ma réponse : globalement pas des masses
- "Ce qu'on y faisait avant était-il plus utile ?" => Ma réponse : ça dépend évidement du domaine et du point de vue sur le rôle de l'école, mais globalement, c'était plutôt mieux.
- "Les Français d'il y a 50 ans étaient-ils plus ou moins abrutis qu'aujourd'hui" => Ma réponse : ça dépend évidement de ce que l'on prend comme définition de "abruti", mais avec la définition que j'aurais tendance à donner à ce terme, je répondrais sans hésitation "ils l'étaient plutôt moins".
Et, à mon sens, vu que l'on ne s'intéresse absolument pas à tout les aspect de la société, mais uniquement à certains aspects très particulier, c'est on ne peut plus réducteur de considérer que les 3 réponses que je donne au 3 questions ci dessus veulent dire que je trouve que "c'était mieux avant".
Par exemple, pour faire comme en philo. avec "thèse" puis "antithèse", je suis a peu près certain que, face à des expérience comme celle de Milgram des années 60, les gens sont plutôt "bien moins cons" aujourd'hui qu'ils ne l'étaient à l'époque. Et on pourrait facilement trouver pas mal d'autres tests/expériences montrant que, sous certains point de vue, c'est "mieux" aujourd'hui que ça ne l'était il y a 50 ans.
Après, c'est à chacun de faire "sa petite moyenne pondérée" pour savoir s'il considère que, entre les "mieux" et les "moins bien", quel est, a son avis le bilan global mais évidement, ça dépend des pondérations (i.e. de ce qu'on considère comme "important" ou pas, ce que j'aurais tendance à appeler "l'idéologie" que l'on a )
Perso, sur le "global", je sais pas trop ce que je répondrait : a mon sens certains truc sont "beaucoup pire" (par exemple ce qu'on fait à l'école ou l'aptitude à "faire la part des choses" du péquin moyen), mais pas d'autres sont "beaucoup mieux" et je crois que j'arrive à une moyenne pondérée (par mon idéologie) vraiment très proche de zéro.
P.S. comme c'est déjà long, j'ai pas répondu à ton dernier post. "Exemples".
Je peut le faire si tu veut.
P.S.2 : le débat m'intéresse grandement, mais, lorsque par exemple tu écrit des trucs comme ton laconique "c'était mieux avant" consistant plus ou moins à me traiter de vieux con, ça me dérange ("pour de vrai") absolument pas que tu me traite de vieux con, mais j'aurais aimé que tu étaye ta discutions :
- Pour toi, est-ce que c'est "indubitablement mieux" aujourd'hui qu'il y a 50 ans (dans le domaine de l'école et de l'abrutissement du péquin moyen bien sûr) ?
- Si oui, qu'est ce qui te pousse à le penser ?