par Ben314 » 04 Nov 2016, 18:47
Salut,
Au niveau purement mathématique, il n'y a pas vraiment de "produit scalaire privilégié" sur R^3 : tout les produit scalaires qu'on peut définir se valent (i.e. ont exactement les même propriétés) et la seule propriété du produit scalaire "usuel" sur R^3 c'est de pouvoir s'exprimer légèrement plus simplement que les autres.
Après, à mon sens, une façon de voir que les notions d'angle droit et de distance peuvent être considérées comme "relatives" (i.e. dépendant du produit scalaire choisie) et pas "absolue", c'est de considérer dans le plan le dessin d'un truc vu en perspective : un "angle droit" vu en perspective ne sera pas "un angle droit usuel" et un "repère orthonormé" vu en perspective sera formé de deux vecteur qui, sur la feuille, sont de longueur différentes et l'angle entre les deux vecteur sur la feuille ne sera pas un angle "usuellement droit".
Il n'empêche que ces deux vecteurs (visuellement quelconques) peuvent parfaitement être considérés comme formant une base orthonormée (vue en perspective).
Sinon, concernant cette "impression de tourner en rond", ça n'a absolument rien d'étonnant vu que, scolairement parlant, le produit scalaire (dans le plan) est plus ou moins présenté comme étant le truc égal à xx'+yy' dans une base orthonormée sachant qu'une base orthonormée, c'est (en particulier) formé de vecteurs orthogonaux et que des vecteurs orthogonaux, c'est (par définition) des vecteurs dont le produit scalaire fait 0.
Bref, pour définir le produit scalaire on utilise... le produit scalaire (j'exagère un peu, mais à peine).
Et si on veut pas que ça se morde la queue, il y a deux solutions :
- Soit on définit les truc de façon purement concrète : un angle c'est "un truc qu'on mesure avec un rapporteur", une longueur c'est "un truc qu'on mesure avec une règle graduée", un angle droit c'est "un truc qu'on vérifie avec une équerre". Sauf que pour démontrer quoi que ce soit en partant de ça comme définitions, c'est mal barré...
- Soit on considère qu'un produit scalaire c'est "une forme bilinéaire symétrique définie positive sur un espace vectoriel réel de dimension finie" et, inévitablement, on obtient que des produits scalaires sur un e.v. réel de dimension 2, on en as des tas et qu'au fond, absolument n'importe quelle base de l'e.v. E peut être considéré comme orthonormée, modulo de prendre le produit scalaire adéquat. C'est évidement ce dernier point de vue qu'on enseigne dans le supérieur bien qu'au départ il puisse sembler contre intuitif (que n'importe quelle base puisse être orthonormée, ça choque un peu au départ, mais... on s'y fait parfaitement)
Qui n'entend qu'un son n'entend qu'une sonnerie. Signé : Sonfucius