par Ben314 » 18 Oct 2016, 10:08
Personnellement (donc c'est discutable...), je ne sais pas si je dirais que c'est "bien plus puissant" : si ça a été viré des programme du collège, puis du Lycée, puis (quasiment) des deux premières années de Fac., c'est certes que la notion était très souvent mal comprise, mais aussi que, dans un certain nombre de cas, on peut s'en passer (modulo éventuellement d'alourdir le discours).
Par exemple, a mon époque, lorsque l'on faisait de l'arithmétique au Lycée on introduisait évidement l'anneau quotient Z/nZ et le jour où la notion d'espace quotient a été viré des programmes, on peut pas dire que ça ait franchement chamboulé le chapitre en question vu qu'il a suffi dans le cours et les exos de replacer tout ce qui s'écrivait "classe(x)=classe(y)" (dans Z/nZ) par du "x congru à y modulo n" pour traduire exactement la même chose (et pour cause !).
Dans un tel exemple de quotient, là ou tu y gagne principalement, c'est pas au niveau de ce que tu va démontrer vu que c'est exactement la même chose (avec Z/nZ ou en terme de congruence), mais plutôt au niveau de la concision des théorèmes : si tu n'utilise que les modulo, il va falloir écrire tout une série de propositions du style "si a congru à b et a' congru à b' alors a+a' est congru à b+b'" alors qu'avec les quotient, il te suffit d'écrire que "Z/nZ est un anneau" pour tout résumer en un seul résultat (puis ensuite que Z/nZ est un corps ssi Z/nZ est intègre ssi n est premier pour aussi résumer pas mal de trucs en un seul théorème très court).
Mais de nouveau, là ou tu voit que ça ne change pas grand chose, c'est que si tu regarde comment on fait pour démontrer que "Z/nZ est un anneau" ben au fond, on montre que si a congru à b et a' congru à b' alors a+a' est congru à b+b' (= démonstration que nZ est stable pour l'addition).
Enfin bref, dans un cas tel que celui de Z/nZ, je ne dirais pas que c'est "plus puissant" que les congruences, mais uniquement que c'est "plus pratique" et aussi (surtout ?) que ça permet de bien mieux comprendre pourquoi il y a "plus que des analogies" entre le calcul sur les entiers et le calcul sur les polynômes (Z et K[X] sont tout les deux des anneaux Euclidiens)
Qui n'entend qu'un son n'entend qu'une sonnerie. Signé : Sonfucius