Sujet bac 1986

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Pseuda
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par Pseuda » 05 Aoû 2015, 22:00

beagle a écrit:"Je pense que les programmes évoluent en fonction des besoins des futurs élèves du supérieur, je ne suis pas convaincu qu'avant, c'était mieux, je dirai que c'était différent"

Les programmes évoluent AUSSI pour s'adapter aux capacités d'apprentissage des jeunes de maintenant qui sont moindres qu'avant.Et en refusant ce constat on se condamne à ne pas comprendre ce qui dans la société actuelle gène les apprentissages.

Bonsoir,

J'ai passé le capes en 1999 et je trouve que les programmes étaient très bons à cette époque, bien mieux que ceux des années 70 quand j'ai passé le bac, et que ceux d'aujourd'hui.

Dans les années 70 on faisait de l'algèbre linéaire au lycée sans avoir jamais vu les transformations affines. Bref on mettait la charrue avant les boeufs. Maintenant on a supprimé les 2/3:de la géométrie pour la remplacer par de l'informatique (qui pourrait être faite dans une matière) et par de l'échantillonnage (qui pour moi sont des maths appliquées).

Je reviens aux maths maintenant et je ne comprends pas cette évolution. Quelqu'un peut m'éclairer ?



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zygomatique
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par zygomatique » 06 Aoû 2015, 13:33

parce qu'il faut 150% de réussite au bac ...
Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. EUCLIDE

Cauchy2010
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par Cauchy2010 » 06 Aoû 2015, 19:46

zygomatique a écrit:parce qu'il faut 150% de réussite au bac ...

Ite missa est ! :++:

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Sake
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par Sake » 06 Aoû 2015, 23:24

MABYA a écrit:Ben moi qui suis un ancêtre, j'ai passé mon bac du temps ou la terminale s'appelait math élem (élémentaires) et je peux affirmer que le bac d'aujourd'hui est plus difficile qu'à cette époque là, certes on avait un lourd programme de coniques, cosmographie, arithmétique descriptive mais il s'arrêtait aux dérivées, on n'intégrait pas (malgré les primitives), les séries, les matrices, le calcul diff, les imaginaires étaient du programme de maths génés à la fac.

Je pense que tu voulais parler de géométrie descriptive, je pense ;)

Pour correction, le programme de TS ne comporte pas les séries (numériques ou fonctions), à moins que je sois vraiment en retard sur les changements !

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Sake
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par Sake » 06 Aoû 2015, 23:36

A ceux qui sont encore plus psychorigides que je ne le suis déjà (rires) : 70 % de réussite serait déjà très bien si le bac retrouvait un niveau décent.

MABYA
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par MABYA » 07 Aoû 2015, 11:04

Sake a écrit:Je pense que tu voulais parler de géométrie descriptive, je pense ;)

Pour correction, le programme de TS ne comporte pas les séries (numériques ou fonctions), à moins que je sois vraiment en retard sur les changements !


Oui géométrie descriptive (chiante la descro ! disait-on), encore aujourd'hui je me demande s'il fallait autant s’appesantir là dessus, deux cours auraient suffit, ce qui ne m'a servi à rien lorsque ingénieur je me suis retrouvé devant un dessin industriel...
Par contre OK pour l'informatique en cours distinct à partir de la seconde cependant il faudrait pas le réduire aux algorithmes mais commencer par de petits programmes en basic ou fortran, très formateurs et qui peuvent donner le goût à la programmation.

Hafedh Thabet
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Re: Sujet bac 1986

par Hafedh Thabet » 01 Juin 2016, 03:48

La session de Juin 1986 : des conditions très sévères
Au mois de juin 1986, le nouveau ministre institua de nouvelles conditions pour l’admission et le rachat, plus sévères, par une circulaire. En effet, une moyenne arithmétique de 11 sur 20 des moyennes annuelles générales en 6° et 7° (l’équivalent de la 3° et la 4° année) est exigée pour les candidats rachetables, en plus des anciennes conditions maintenues sans changement.
L’application de ces nouvelles conditions qui visaient à « assurer le niveau des bacheliers » s’est traduite par des résultats catastrophiques et l’on décida de refaire les délibérations, et d’organiser une session spéciale en septembre.

NB : Circulaire 1920 du cabinet en date du 7 juin 1986 destinée aux présidents des centres de correction de l’examen du baccalauréat relative aux délibérations des jurys d’admission.
Les suites de cette session ont été nombreuses (elle se déroulait au moment où le parti destourien tenait son congrès), le président de la république décida l’organisation d’une nouvelle session exceptionnelle au mois de septembre, le ministre Ben Dhia quitte le ministère de l’éducation nationale le 30 juillet 1986, moins de 90 jours après sa nomination à sa tête. Il fut remplacé par le professeur Amor Chedly.
Décret 681 du 10 juillet 1986 relatif à l’organisation d’une session exceptionnelle pour les examens du baccalauréat, le diplôme de fin des études normales et le diplôme technicien, jort n°41, vendredi 18 – mardi 22 juillet 1986.

alexis6
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Re: Sujet bac 1986

par alexis6 » 16 Aoû 2016, 18:23

Hafedh Thabet a écrit:Les suites de cette session ont été nombreuses (elle se déroulait au moment où le parti destourien tenait son congrès), le président de la république décida l’organisation d’une nouvelle session exceptionnelle au mois de septembre, le ministre Ben Dhia quitte le ministère de l’éducation nationale le 30 juillet 1986, moins de 90 jours après sa nomination à sa tête. Il fut remplacé par le professeur Amor Chedly.
22 juillet 1986.


Et ce fut le début de la fin ( permettez-moi l'expression ).

Ce sujet date de l'année où j'ai passé le bac. A l'époque, j'avais une vision assez pessimiste sur les mathématiques du secondaire, et celle-ci n'a pas changée avec le temps. La pédagogie a tout envahi, jusqu'aux têtes des élèves: celle-ci consiste à dire, sophisme évident, que la sélectivité nuit à l'égalité, et donc très logiquement, d'annihiler toute forme de sélection. Les réformes de l'Education Nationale sont toutes plus destructrices les unes que les autres. Si, à gauche et à droite, les reproches fusent contre ce nouveau dogme du laxisme généralisé, aucune personnalité politique n'a de projet sérieux à proposer qui pourrait permettre d'interrompre l'interminable et incontrôlable dévaluation de la France dans tous les classements internationaux ( PISA ). Pourtant, l'évidence de l'arnaque semble être à portée de tous: élèves, par le témoignage d'étudiants dans le supérieur ou de leurs parents, professeurs, par leur expérience scolaire antérieure et leur acuité intellectuelle qu'on suppose nécessaire à ce métier, politiques qui souvent proviennent de milieux aisés et se préoccupent de la scolarité de leurs enfants.

En classe préparatoire, je peux en témoigner, c'est chaque année un nouveau supplice pour les professeurs, qui doivent contre leur gré revoir les fondements de chaque matière, apprendre l'orthographe et la grammaire en français/philo, comment dériver une fonction affine en mathématiques, et surtout donner aux étudiants une idée de ce que signifient rigueur et travail.
La modestie s'apprend par la répétition de l'échec.

 

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