allthekpop a écrit:Bonjour, j'ai un exercice de dissertation sur le sujet "pourquoi est-il si difficile de rendre justice ?"
J'ai fait une grande partie en expliquant "Comment confrontons nous la justice tous les jours sous tous ses aspect" (j'ai parlé de la justice distributive, réparatrice etc..) et une deuxième grande partie pour voir si "Rentre justice est-elle une action spontanée et acceptable pour tous le monde".
J'ai une fiche de méthodologie sur lequel j'ai quelques références utiles, parmi ces références j'ai LA BIBLE (chap 24 verset 20).
Je ne l'ai pas bien compris.
Voici ce que j'en ai traduit par rapport au sujet donné : (sachant que j'ai introduit cet exemple sur une première grande partie)
Nous pouvons confronter le terme de «*justice*» de manière religieuse. Prenons l'exemple de la Bible, où le Christ explique aux hommes que le monde sera rempli de guerres et de conflits, et qu'à la fin ces hommes devront «*prier pour que leur fuite n'arrive pas en hiver ni un jour de sabbat*», car sans la justice, rien n'est remit dans l'ordre, rendre justice est donc très important dans notre société.
Suis-je hors sujet ?
Merci de m'aider...!
Si tu dis que c'est important, il faut justifier pourquoi.
Selon moi, parler de justice revient à parler de morale, parce que nous définissons ce qui est juste et ce qui n'est pas juste sur la base d'une dichotomie manichéenne du monde : Il y a d'une part ce qui est bon, et d'une autre part ce qui est mal. C'est, en d'autres termes, la manière dont la justice est envisagée dans la Bible.
Il faut cependant comprendre que la Bible, en dehors de son aspect religieux, est avant tout un témoignage des murs post-babyloniennes, c'est un recueil historique qui nous renseigne sur les valeurs qu'avaient les gens à toutes les époques précédant le Moyen-Âge. Entre autre, il était complètement normal dans l'ancien testament de rétribuer le mal par le mal (loi du Talion), mentalité que l'on voit évoluer au cours du livre, car Jésus enseigne dans le nouveau testament qu'il faut pardonner plutôt que punir. Enfin, c'est un autre débat...
Je dirais que la morale est pour la justice ce qu'est le verre pour l'eau. C'est un support, c'est une base d'application. Sans morale, pas de justice car nous avons besoin de savoir ce qui est bon ou mauvais. Et évidemment, pour filer la métaphore, sans verre l'eau se répand sur la table, synonyme d'anarchie et de désordre.
Mais alors, par rapport à quel bien devons-nous axer la loi pour qu'elle puisse apporter justice entre chaque partie ? S'agit-il du bien de la victime ? Peut-on parler de bien pour celui qui a commis un tort ? S'agit-il du bien commun ? Ce sont autant de questions auxquelles la législation doit pouvoir apporter une réponse. Et je n'ai pas fait d'études en droit pour connaître les fondements de la loi et leur raison d'être, même si je suppose qu'il s'agit d'un questionnement extrêmement intéressant.
La justice biblique est avant tout une justice divine, qui semble partiale à première vue parce qu'elle privilégie une partie par rapport à une autre. Mais est-ce une complaisance si partiale ? Les raisons du divin nous échappent, et là encore nous ne pouvons comprendre sa raison si nous ne comprenons pas ce qui la motive. Quoi qu'il en soit, s'il faut définir la justice, il faut s'intéresser aux raisons qui amènent son existence.
Et il est drôle de se dire qu'une notion qui se veut synonyme d'impartialité n'est pas objectivité pour autant. Pourquoi vouloir l'ordre plutôt que le désordre ? C'est une question, finalement, qui amène la pensée vers des horizons métaphysiques presque infinis...