Merci à toi aussi
Je pense que c'est comme ça pour beaucoup: soit on fait de la poésie par plaisir de jouer avec les mots, soit on le fait pour extérioriser ses sentiments. Personnellement, je suis aussi dans la seconde catégorie, même si des sentiments forts autres que le chagrin (amour, émerveillement, etc..) m'ont déjà inspiré.
Je ne suis pas vraiment fan de la prose, même s'il y a des exceptions (Baudelaire, par exemple, que j'adore sous toutes les formes). Plus précisément, j'aime beaucoup la régularité et la rythmique qu'imposent la poésie en vers..!
J'essaie, de plus en plus, de jouer sur les sonorités et la rythmique, car ce sont elles qui, selon moi, permettent de donner le sens du texte. Dans ce texte par exemple, la rythmique souligne à la fois l'instabilité émotionnelle et l'endormissement progressif.
Je ne le vois pas comme triste, mais plutôt comme instable: au final, je ne fait pas énormément référence à la tristesse (sauf à la fin de la première strophe), mais plus à la souffrance et à la frayeur. En réalité, ce sont les deux derniers vers de la première strophe qui me font penser à ton poème: ils font tous les deux référence à la même situation, mais d'un point de vue différent.
J'aime bien, mais j'aimerais bien connaître le reste du poème, car je pense qu'il doit être indispensable à la compréhension du sens de ce paragraphe. Si tu le retrouve, n'hésite pas à le mettre..!
Je remarque que tu m'as l'air très porté sur l'imagination et le rêve !
Je n'ai écrit qu'un seul poème en prose mais il est trop personnel pour que je le mette sur ce forum: si tu veux le lire, je peux te l'envoyer par MP.
Sinon voilà un sonnet dans le même thème mais pas dans le même registre:
Voie NocturneÔ grande déesse de mes rêves infidèles !
Ô puissante pêcheuse guidant les étoiles !
Tu rayonnes dans nos yeux d'un grand halo blanc
Et raisonnes si fort dans nos curs ballants !
Tu règnes sur les ondes et diriges le monde,
Étalant tes rayons sur leur peau de saphir
Ténébreux, érigeant, dans un dernier soupir,
Ton unique voie dans nos âmes profondes.
La nuit, tu sembles te mouvoir depuis toujours,
Mais tu t'arrêtes et disparaît quand viens le jour:
Ton physique évolue comme une vague en mer.
Ô toi, mon astre qui me fait lever les yeux
Et la voix, me faisant regretter tous mes vux !
Ô Lune, pourquoi dois-je vivre cet enfer ?