flaja a écrit:Bonsoir.
La couleur provient de l'absorption du photon par un électron,
qui le ré-emet selon ses niveaux d'énergie,
d'où des raies spectrales.
La réflexion de la lumière,
provient probablement du champs électrique général
et à lieu si l'état de la surface est suffisamment lisse.
entropik a écrit:Bonsoir,
Je profite que ce cher Monsieur Lefebvre soit de retour parmis nous pour ramener ce post au goût du jour. J'aimerais savoir s'il y vraiment un lien entre réflexion et champ électrique. Merci d'avance pour me faire don de votre précieux temps.
Dominique Lefebvre a écrit:En tous les cas, pour en revenir à ta question initiale, nous avons affaire à deux phénomènes différents comme l'a remarqué flaja:
- la couleur qui est une propriété intrinsèque du solide, puisque dépendant de sa composition chimique,
- les reflets qui dépendent de l'état de surface du solide (sur le plan optique) et de la physique de l'OEM incidente : angle d'incidence, rapport des indices de réfraction des milieux, longueur d'onde.
Dominique Lefebvre a écrit:La réflexion d'une onde électromagnétique sur une interface dépend des indices de réfraction des milieux du dioptre et donc de la nature de ces milieux.
Dominique Lefebvre a écrit:La réflexion dépend du champ électrique incident dans la mesure où l'interface des deux milieux (le dioptre) conditionne la propagation du champ électrique incident...
Dominique Lefebvre a écrit:L'état de surface de l'interface intervient donc dans le problème (pour des raisons d'optique pure). Mais sans doute pas le champ électrique régnant dans le solide métallique (qui est nul si le métal est un conducteur parfait...).
Dominique Lefebvre a écrit:Et donc, à supposer que l'on trouve un bloc de métal noir (sans traitement de surface comme de la peinture qui complique le problème), on peut tout à fait faire en sorte qu'il y ait des reflets ou pas lorsqu'on l'éclairera, alors que sa couleur perçue sera toujours noire... Et la présence de reflet ne dépendra pas de sa structure atomique ou de son champ électrique, mais uniquement de la manière dont tu l'éclaireras et aussi de la longueur d'onde de la lumière incidente...
entropik a écrit:Je me suis aperçu, en observant les reflets d'un spot sur une surface en zinc peinte en bleu que sur une petite zone la couleur de la peinture n'était plus perceptible, seule la couleur jaune de la lampe était visible. Pourriez-vous me donner une explication de ce phénomène en faisant le lien avec les questions précédentes? Ce qui m'intrigue surtout c'est pourquoi cela ne se produit-il que sur un métal.
Pour en revenir avec la distinction que vous avez faite entre les 2 phénomènes (couleur et reflets), il me semble que le noir n'est pas une couleur. Dès lors, peut-on quand même considérer le fait que nous percevons un objet noir comme un phénomène de couleur?
Dominique Lefebvre a écrit:Mais tu trouveras dans tes bouquins d'optique toutes les explications voulues.
Dominique Lefebvre a écrit:A l'intérieur d'un métal (j'insiste, à l'intérieur, parce qu'un métal peut présenter un champ électrique de surface, par exemple lorsqu'une OEM le frappe)
entropik a écrit:D'accord je comprend mieux avec cette distinction. Mais puis-je vous poser cette question si ce n'est pas indiscret: pourquoi avez-vous une solide aversion pour l'optique?
Dans mes bouquins j'en doute quand je vois le peu de questions auxquelles ceux que j'ai lu ont répondus. Mais Feynman en parle-t-il dans ses volumes sur l'électromagnétisme?
Je n'ai malheureusement pas encore pu me fournir son cours car il est introuvable ici, je vais devoir le commander chez vous. Mais sur wikipédia ils disent qu'il s'adresse plus à un lecteur ayant de solides bases physiques. Or j'ai quelques doutes sur la solidité des miennes. Ne devrais-je pas commencer par un ouvrage plus simple?
Donc peut-on dire que sur terre, dans des conditions normales, tous les métaux ont un champ électrique de surface? Car même si on peut isoler un métal de la lumière, on ne peut l'isoler du champ magnétique terrestre, ni des ondes radio et micro-ondes (gsm).
Pour ce qui est des objets non-métalliques, je suppose que c'est comme pour les métaux, entre deux points à l'intérieur la ddp est nulle. Alors la seule façon de créer un champ électrique à l'extérieur d'un non-métal est l'électrisation par frottement?
Dominique Lefebvre a écrit:Non. Les charges surfaciques d'un conducteur sont mobiles. Et dès qu'elles trouvent le chemin de la terre, elles y courent!
flaja a écrit:électron veut dire ambre en grec. Si l'on frotte de l'ambre (ou une règle en plastique) avec une peau de chat (ou un pull synthétique), il se charge et attire des petits morceaux de papier.
entropik a écrit:Mais là vous parlez de charges supplémentaires qu'un conducteur pourrait capter? Parce que les charges (électrons) qui appartiennent à l'origine aux atomes ne peuvent pas partir comme ça à moins qu'elles soient remplacées de suite, comme lorsqu'on applique un courant électrique.
Visiblement je me représente encore bien mal ce qui se passe dans un métal. J'imagine, parce que je l'ai lu, des séries d'atomes bien rangés baignant dans une soupe d'électrons. Mais les électrons de cette source sont en continuel mouvement pour faire croire à chaque atome qu'il a 8 électrons. Et comme un déplacement d'électrons est à l'origine des champs magnétiques, je serais tenté de croire que tous les métaux produisent un champ magnétique. Qu'en est-il? C'est plus compliqué que ça je suppose.
Et j'essaye aussi de comprendre comment interagissent les OEM avec les métaux. Chez moi, j'ai une rampe d'escalier métallique et il se trouve qu'une fois sur 2 je me prend une petite décharge quand je passe. Je me suis demandé pourquoi c'était si fréquent et j'ai supposé qu'il devait y avoir un lien avec la présence d'émetteurs radios à proximité (routeur wifi et support de téléphone sans fil). Donc la rampe métallique attrape ou perd des électrons qu'elle me rend ou me reprend. Quel est le cas le plus probable?
Je dirais que grâce aux ondes radios, le métal a plus facilement tendance à donner ses électrons aux molécules d'azote et d'oxygène d'électronégativité élevée. Ensuite il me reprend ce qu'il lui faut quand je passe pour retrouver un équilibre entre charges négatives et positives. Est-ce plausible?
Dominique Lefebvre a écrit:Comme l'a dit flaja, le phénomène que tu constates tient de l'électricité statique. La surface de ton corps produit et collecte par frottement des charges (le sol est probablement couvert de tapis ou de moquette...). Lorsque tu touches la rampe, les charges passent de ton corps vers le métal: tu sens la décharge! mais les éventuelles OEM n'y sont pour rien!
Dominique Lefebvre a écrit:En parlant de ça, je te recommande vivement la lecture de Pour la Science de Mai. Il y a un article sur les plasmons de surface, qui sont des ondes qui se forment dans la population des électrons de surface d'un métal lorsqu'une OEM les frappe: en plein notre sujet!
entropik a écrit:Ah bon, notre corps peut donc, sans contact extérieur, perdre sa neutralité électrique? C'est une histoire de mécanisme biochimique ou d'électrophysiologie je suppose. Eh ben j'en apprend des choses.
Intéressant, je n'avais jamais entendu parler de ces plasmons. Mais visiblement vous distinguez les électrons de surface du reste du gaz d'électrons. Le gaz d'électrons ne circule donc pas partout de la même façon dans le métal? Certains électrons auraient-ils tendance à rester en surface et ne pas interagir avec les autres?
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