Narhm a écrit:Bonjour Dominique !
Je travaille sur l'énergie produite par l'eau, j'ai pris le cas de l'eau de mer en référence à l'usine Maremotrice de La Rance qui procede ainsi.
Je suis en 2e année de prépa dans une école d'ingénieur.
Au final j'aimerais montrer des choses sur la perte d'éfficacité d'une machine utilisant de l'eau pour produire de l'énergie electrique dans les cas ou elle, ma machine, n'est pas bien protégée des phénomenes de corrosion.
En particulier avec mon hélice corrodée qui abaisserait les performances de la machine.
Je pensais donc me servir de l'effort que fournit l'eau sur la pale de l'hélice. Du fait que l'hélice soit corrodée engendre bien des pertes de matiere. Des imperfections devraient ralentir l'écoulement de l'eau sur les pales et donc diminuer la vitesse de rotation de l'hélice et du coup => moins d'énergie produite.
Mon but est alors de pouvoir justifier ce phénomene qui m'ammenerait à en effet justifier une protection electrochimique ( cathodique, revetement, etc ).
Pour se faire, je veux pouvoir comprendre comment agit l'eau sur les pales d'une hélice dites "parfaite", et ensuite pouvoir comparer avec une hélice que l'on pourrait peut-etre dire de matiere rugueuse due à la corrosion. Je ne sais pas si c'est une bonne démarche.
Est-ce que dans des grosses usines, telle que l'usine marémotrice, la corrosion des pales d'une hélice est important pour eux, ou il protege leur installation dans un autre but ? Et y a t il une réelle perte de perfomance du à la corrosion ?
Selon vos dires, ca ne le serait peut etre pas alors...
Je vous remercie pour votre aide.
Merci de ces précisions, qui posent le cadre du problème.
Les performances d'une hélice de turbine sont mesurées in fine par la capacité à transmettre ou à capter (dans ton cas...) de l'énergie au milieu. Et ses performances tiennent en autres à sa géométrie.
je crois qu tu devrais distinguer deux types de corrosion:
- la corrosion électrolytique, commune à tous les métaux immergés, qui déforme la géométrie de l'hélice, d'abord en communiquant de la rugosité à la surface, ce qui modifie l'état de l'écoulement.
- la corrosion due à la cavitation, qui provoque une ablation de matière importante par des processus qui ne sont pas électrolytiques (en première approche du moins).
Cela reste à vérifier, mais il me semble que la vitesse de rotation des pales sur les turbines de la Rance est insuffisante pour engendrer de la cavitation. Je suis d'ailleurs persuadé que les concepteurs ont tout fait pour éviter cette cavitation.
Reste donc la corrosion électrolytique. Les turbines marines ne sont pas mon domaine de compétence, mais je me demande si l'apparition d'une couche mince d'oxyde sur les pales d'une hélice impacte significativement le rendement de la turbine. As-tu des données sur le sujet?
Je sais que les hélices de bateau sont fraisées dans des alliages peu corrosifs et que le principal problème qu'on se pose sur ces hélices est le problème de cavitation, non seulement pour l'usure de l'hélice (on a perdu une hélice comme ça pendant les essais du Charles de Gaulle) mais surtout pour le bruit! Mais leur vitesse de rotation est très rapide...