Bonjour,
Je ne vais pas faire de réponse "formelle", j'en suis désolé, mais plus une approche qualitative.
Il n'y a pas à proprement parler de "vitesse pour compenser", car la trajectoire parcourue est en fonction de la vitesse mais cela ne veut pas dire que le corps A tombe sur le corps B
Analyse théoriqueEn mécanique céleste, si tous les corps sont réduits à des points, il me semble que le seul cas où un corps A tombe sur un autre corps B, c'est quand son mouvement est rectiligne et passe par le point B. Autrement dit, lorsque le vecteur vitesse de A est coliénaire au vecteur
. J'ajoute une dernière condition : si vecteur vitesse est opposé au vecteur
(colinéaire avec un coefficient négatif), et si sa norme (valeur) est supérieure à la vitesse de libération au point A, alors le corps A s'échappe définitivement de l'attraction de B.
Dans tous les autres cas, le vecteur vitesse est tangent à une courbe qui est une conique (cercle, ellipse, parabole ou branche d'hyperbole) dont B est,
je crois, un foyer. Donc le corps A ne rencontre jamais le corps B
Plus concètementAttention, tout ceci, c'est quand le corps A et le corps B sont des points, ce qui est rarement le cas !
Donc "dans la vraie vie", le corps A rencontre le corps B lorsque l'on est soit dans le premier cas (mouvement aligné avec le centre du corps B), ou lorsque la conique parcourue par A rencontre la surface du volume occupé par le corps B.
Exemple avec Lune-TerreLa trajectoire de la Lune est à peu près circulaire. Cela veut dire que la vitesse (tangente à la trajectoire) tend à éloigner la Lune de la Terre, mais l'attraction tend à la rapprocher, les deux effets se compensant la Lune est toujours à me même distance de la Terre (d'où le cercle).
- Si on augmentait la vitesse de la Lune,
- dans un premier temps, la trajectoire (tangente) serait plus prononcée que le déplacement lié à l'attraction, donc la Lune s'éloignerait de la Terre
- Mais l'attraction s'effectuant alors avec un angle obtus avec le vecteur vitesse de la Lune, elle va réduire la vitesse de la Lune
- Soit cette réduction est insuffisante et finalement la Lune décroche (cas d'une parabole ou d'une branche d'hyperbole)
- soit la réduction est suffisante pour que finalement l'attraction l'emporte et la Lune se rapproche de la Terre
- Mais alors dans ce cas, la vitesse de la Lune va augmenter car sur le retour, l'attraction fait un angle aigu avec le vecteur vitesse,
- et à force d'augmenter, on revient sur le cas initial où finalement la vitesse tangente n'est plus compensée par l'atttaction et la Lune s'éloigne : on a fait une ellipse
- Si on réduisait la vitesse de la Lune, c'est le même phénomène que ci dessus, mais à l'envers : la Lune commence par se rapprocher, mais ce faisant sa vitesse augmente, jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment élevée pour que la trajectoire fasse un angle obtus avec l'attraction, etc.
- Evidemment, dans ce qui est décrit ci-dessus, tout s'arrête si le centre de la Lune arrive à 4650km environ du centre de la Terre (car le diamètre de la Lune est 3474km, celui de la Terre est 12742, et à 4650km la surface de la Lune a rencontré celle de la Terre).
C'est exactement ce phénomène qui a été utilisé dans les envois des différentes sondes (Voyager, Pioneer, et plus récemment Rosetta) : phénomène "d'accélération" du style "lance-pierre" en passant au voisinage d'une planète (pour Voyager, ce fut Jupiter, puis Saturne...), et cela évite d'embarquer des kilotonnes de carburant au départ...
Il n'y a que 10 types de personne au monde : ceux qui comprennent le binaire et ceux qui ne le comprennent pas.